Fabrice Pancrate

Le Guen s'emporte contre Pancrate



Questionné par francefootball.fr à Montreuil-sur-Mer, Paul Le Guen ne décolère pas contre Fabrice Pancrate, qui n’est toujours pas revenu de vacances. L’entraîneur parisien a déjà décidé d'une sanction : le joueur sera envoyé en CFA dès son retour.

Absent de la reprise de l'entraînement mercredi dernier, Fabrice Pancrate n'a toujours pas donné signe de vie au staff technique une semaine plus tard. Un laconique SMS a bien été envoyé au club pour signifier un retour du Martiniquais le lundi 9 juillet mais c'est trop peu aux yeux de Paul Le Guen, qui n'a plus jamais réussi à joindre l'attaquant par téléphone. L'attendant de pied ferme, le tacticien n'a cependant pas pu rester muet devant une situation qu'il juge "incroyable".

Apparemment, le joueur n'est même plus couvert par son plus fidèle bras droit : "J'ai eu son agent qui a reconnu la faute du joueur, déclare Paul Le Guen. Il m'a même dit que Fabrice aurait au moins dû demander une autorisation au club. J'ai demandé qu'une sanction financière soit prise toute comme pour Carlos Bueno. Depuis que nous avons repris, je n'ai aucune nouvelle de lui, c'est incroyable ! Il n'a pas daigné appeler au début ni même maintenant. Je suis d'autant plus surpris que je l'ai autorisé à venir se soigner avec les kinés du club après sa blessure. Je considère que c'est un joueur du club, il aurait pu très bien se soigner avec le Betis Seville."

L'entraîneur a beau retourner le problème dans tous les sens, tenter de trouver des excuses au joueur, il ne s'explique pas son attitude. Courroucé au plus haut point, il poursuit sa diatribe : "Je suis étonné qu'il ne donne pas de nouvelles, un truc comme ça, ça me dépasse. Quinze jours sans donner de nouvelles, sans demander une autorisation, sans s'entraîner et son agent qui me dit qu'il a commis une faute, je vais lui expliquer ma façon de voir les choses. S'il pense que ses vacances devaient se calquer sur la fin du championnat espagnol (le 17 juin), il aurait pu au moins appeler."

Ferme, Paul Le Guen n'entend avoir aucune indulgence à l'égard de l'attaquant et a déjà prévu une première sanction : "Evidemment, il ne va pas intégrer le groupe quand il rentrera, il ira avec Bertrand Reuzeau très vite avec la CFA. Après il y a des joueurs qui ne comprennent pas qu'ils ne jouent pas le championnat au début. Il faut que Fabrice fasse une préparation avec la CFA." A noter que cette information a déjà fait l'objet d'une publication sur le site officiel. Signe que le PSG n'entend certainement pas en rester là.

Pancrate se préparera avec la réserve

Comme le reste de l’effectif professionnel, Fabrice Pancrate était attendu le mercredi 27 juin au Camp des Loges. A défaut de voir le joueur, Paul Le Guen a reçu un coup de fil de son agent l’informant que Fabrice Pancrate ne reprendrait que le 9 juillet.

« J’ai effectivement eu son agent au téléphone qui m’a informé que Fabrice Pancrate prenait des vacances jusqu’au 9 juillet, a expliqué Paul Le Guen. Depuis, impossible de l’avoir au téléphone. J’ai donc évidemment demandé au club de prendre des sanctions. Fabrice reprendra avec la CFA et réalisera une bonne préparation physique avec la réserve du club avant de réintégrer l’effectif professionnel. Je regrette d’autant plus ce retard injustifié que j’avais accepté que Fabrice vienne se faire soigner au Camp des Loges pendant sa récente blessure. C’est la première fois que je vois cela », a ajouté l’entraîneur parisien depuis Montreuil sur Mer.

« LeGuen n’avait qu’à m’appeler ! »

FABRICE PANCRATE s’agace des critiques lancées, hier, par l’entraîneur du PSG au sujet de la longueur de ses vacances.

Au détour d’une réponse sur le déroulement du stage du PSG à Montreuil-sur-Mer (Pas-de-Calais), Paul Le Guen glisse cette remarque : « Tout le monde est venu ici, c’est bien. Je regrette le retard de Bueno (*). Et encore plus celui de Pancrate. » Peu après, le coach se lance dans une charge aiguisée, où la fermeté le dispute à l’ironie. Extraits : « J’ai demandé au club de prendre des sanctions. Je peux déjà vous annoncer qu’à son retour on aura une explication mais que celle-ci ne durera pas longtemps. Il ira très vite effectuer sa préparation foncière avec la CFA. Et qu’on ne vienne pas me parler de présence obligatoire dans le groupe pro… […] Tout cela est d’autant plus incroyable que, pendant sa convalescence, je l’avais autorisé à venir se soigner chez nous. Se donner quinze jours de vacances en plus, sans donner la moindre nouvelle, à part celles venant de son agent qui, en plus, admet la faute… » Aux yeux de Pancrate, il n’y a pas de faute. Hier, depuis la Martinique, l’attaquant parisien a confié à L’Équipe qu’il trouvait « logique » son absence depuis la reprise. Prêté au Betis Séville de Luis Fernandez le 31 janvier, l’attaquant développa ses arguments : « Le Championnat d’Espagne s’est terminé le 17 juin alors qu’à Paris, la L 1 s’est achevée le 26 mai. Moi, pour me remettre de ma blessure (entorse du ligament interne du genou droit), j’ai travaillé comme un fou. Je me suis entraîné jusqu’au bout, j’ai même les justificatifs de l’hôtel à Séville qui l’attestent. À la fin du Championnat, je suis parti. Mais pourquoi aurais-je dû être en vacances que du 17 au 27 juin ? Pourquoi juste dix jours de repos alors que les autres joueurs du PSG avaient droit à quatre semaines, dont ceux qui jouaient en sélection début juin ? Le coach ne peut pas parler de projet collectif et, en même temps, ne pas loger tous les joueurs à la même enseigne. Déjà, là, je vais rentrer à Paris mardi et je n’aurai pris que trois semaines… »

Un avenir ailleurs

Visiblement très agacé, Pancrate conteste l’idée selon laquelle il aurait dû se mettre d’accord avec Le Guen, en fin de saison, sur la durée de ses vacances. « Mais c’est lui qui n’avait qu’à m’appeler ! Un joueur n’a pas à appeler son entraîneur. Ce ne sont pas les joueurs qui informent leur coach du programme de la reprise, il me semble que c’est l’inverse… Depuis le début, il manifeste de l’indifférence à mon égard… » Pour l’ancien Manceau, la situation du moment sonne comme un écho à ses premiers contacts – assez distants – avec Le Guen. « Les deux dernières semaines de janvier, il m’avait envoyé en CFA, rappelle l’attaquant antillais. Ça en disait déjà long. Quand je suis parti au Betis, il m’a juste salué sans me dire ce qu’il pensait de mon départ. Là, s’il veut me convoquer et m’envoyer me préparer avec la réserve, qu’il le fasse. J’aurai mon mot à dire mais je me plierai à son choix. » Plus que jamais, l’avenir de Pancrate se profile ailleurs qu’au PSG, où il lui reste deux ans de contrat. Jacques Santini semblait prêt à l’emmener avec lui au Recreativo Huelva s’il avait été choisi pour entraîner le club espagnol. En attendant, le joueur entend profiter de son dernier week-end aux Antilles. « Je n’ai aucun regret », concluait-il, hier.

(*) Mercredi dernier, lors de la reprise au Camp des Loges, Le Guen s’était dit « étonné » par les absences de Bueno et de Pancrate. L’Uruguayen, qui s’est blessé cette semaine à la cuisse droite, a rejoint le groupe depuis lundi.

Pancrate veut filer à l’anglaise

En quête de renforts offensifs, le FC Sochaux Montbéliard pourrait bien être contraint de se séparer de l’un de ses éléments avant de recruter.

Le quotidien régional L’Est-Républicain fait état des envies d’ailleurs de l’attaquant sochalien Fabrice Pancrate. Son agent a aujourd’hui indiqué que le joueur ne voyait plus son avenir dans le Doubs.

Prêté cet été par le Paris SG, l’ancien Manceau espérait relancer sa carrière chez les Lionceaux. Malheureusement, l’aventure sochalienne a tourné court. Rapidement écarté par l’ancien entraîneur Frédéric Hantz, il n’a jamais eu l’occasion de prouver ses qualités (5 apparitions en L1).

Alors que le nouveau technicien Francis Gillot avait l’intention de s’appuyer sur lui pour la fin de la saison, Pancrate souhaite de son côté quitter la Ligue 1 et trouver un challenge digne d’intérêt en Premier League. Portsmouth, grand amateur d’anciens pensionnaires de L1 (Utaka, Benjani, Distin, Pamarot, Mornar, etc...), s’était un temps montré intéressé.

À l’heure où le club lutte pour ne pas descendre, Sochaux et le Stade Bonal vont vite devoir trouver un buteur expérimenté pour pallier le probable départ de Pancrate.