Le PSG se met au basket

EN CETTE SAISON pénible, les joueurs du PSG n'ont guère le loisir de sourire. Hier matin, pour la reprise de l'entraînement après deux jours de repos, ils renvoyaient pourtant l'image d'une bande de joyeux potaches. Laurent Fournier a en effet bousculé leurs habitudes en les conviant à une séance en salle au centre culturel et sportif Maurice-Clerc de Poissy, à une dizaine de minutes de bus du camp des Loges.
« Je l'avais prévu depuis vendredi, à la veille de PSG - Nantes. Je ne l'ai annoncé aux joueurs que ce matin (NDLR : hier) . C'est bien de ne pas tomber dans la monotonie, confie le coach parisien. Ce genre de séance permet de jouer, de pratiquer différents sports comme le basket. Changer l'environnement fait partie du foot. Tant mieux si cela apporte un plus et que les joueurs paraissent contents. On verra après le match d'Ajaccio si on renouvelle l'expérience. » Cette séance très ludique de deux heures s'est articulée autour de jeux de ballons. Avec quelques petits matchs de basket de cinq minutes prompts à déclencher l'hilarité générale. Ça chambrait dur sur et autour du parquet. Blagueur, Pedro Pauleta semblait avoir rajeuni de dix ans. Quant à Lionel Letizi, il s'est distingué par quelques passes aveugles entre les jambes dignes du All Star Game de NBA. Le plus à l'aise dans cet exercice inhabituel fut sans conteste Branko Boskovic. Il conduit l'équipe orange (avec Benachour, Benhamou, Drame, Kantari, Pichot) à deux succès aisés sur les Bleus de Pancrate, Ljuboja, Haddad, Rothen, Ateba et Mas : « C'était très sympa », concédait ensuite le Serbo-Monténégrin. Interrogé sur ses belles aptitudes pour le basket, il avouait, modeste : « Vous savez chez moi, il existe une vraie culture de tous les sports de balle. Je joue au basket l'été avec les amis, c'est tout. » Grand amateur de NBA, Edouard Cissé mérite aussi une citation pour son aisance sous les cercles. Mais lorsqu'il s'agit de retrouver le football pour quelques oppositions à 6 contre 6, on ne vit que les Bleus. Avec trois techniciens de la trempe de Rothen, Haddad et Ljuboja, on se serait alors cru à une séance de billard géant.