[Ancien] Edouard Cissé

«Si janvier est bien géré...»

Absent contre Nîmes dimanche en Coupe de France (3-0) pour cause de suspension, Edouard Cisse estime que ce match a bien lancé un mois de janvier qui sera déterminant pour la suite de la saison du Paris-SG.

«On a dit qu'il fallait bien débuter l'année, c'est fait par cette qualification. Maintenant, il faut enchaîner contre Valenciennes (samedi). Si le mois de janvier est bien géré, ça peut être intéressant, dit-il, conscient que le PSG n'est que seizième de la L1. Il faut aussi que les matches soient de bonne facture. On sait que ce début d'année sera déterminant même s'il reste du temps pour regarder vers le haut. Le groupe est sain, ça devrait aller».

Le Paris-SG doit affronter Valenciennes Toulouse, Gueugnon, Lille et Sochaux en ce premier mois de l'année 2007, toutes compétitions confondues. Il y aurait même un sixième match en janvier, en cas de qualification pour les huitièmes de finale de la Coupe de France. L'arrivée de Marcelo Gallardo oblige déjà le club de la capitale à rafraîchir ses habitudes. «Il faudra savoir ce que chacun doit faire, le rôle exact et essayer de développer ce que le coach veut. Gallardo va, je pense, amener de la fluidité et de la sérénité dans les moments difficiles. Il a de la technique, il a un jeu offensif, ce que je n'ai pas moi !»

« Nous souhaitions être sérieux et obtenir notre qualification. C’est chose faite ! Nous avons mis notre premier but au bon moment et du coup nous pouvons dire que c’était le scénario idéal. Avec la qualification, nous avons atteint notre objectif. L’équipe était bien en place. Nous avons tous réalisé des efforts et nous sommes donc contents de cette qualification. Les résultats récents nous permettent d’avoir plus confiance en nous et de retrouver du plaisir. Nous vivons tellement mieux avec des victoires ! Si enchaîner les matches tous les trois jours est un peu fatiguant, le fait de jouer la Coupe d’Europe est fort agréable. Nous devons désormais nous concentrer sur notre prochain match face à Saint-Étienne. »

« J'ai été trop honnête »



Très peiné par la situation de son club ces derniers mois, Edouard Cissé n'a pas non plus apprécié d'être cité parmi les partants en fin de saison. Aujourd'hui, le vice-capitaine de Paul Le Guen respire mieux.

Edouard Cissé, êtes-vous soulagé après le festival de samedi au Parc contre Nantes (4-0) ?
Oui, ça fait du bien. Il y a eu pas mal de buts et nous avons été très réalistes. Mais de là à parler de festival… C'était surtout un match important à gagner. Il fallait montrer qu'on est toujours sur la bonne voie. Heureusement, le but de Pedro (Pauleta) a été marqué assez vite. Du coup, nous n'avons pas douté. Après, nous avons su être compacts.

Est-ce le match le plus accompli de la saison ?
On va essayer de s'en souvenir. Cela dit, sur certaines rencontres comme à Bordeaux (0-0), nous n'avons pas marqué et pourtant, nous avons été aussi intéressants sur le plan défensif.

A quoi attribuez-vous ce soudain réveil avec dix points engrangés en quatre rencontres ?
La petite trêve de quinze jours nous a fait du bien. Elle nous a permis de couper un peu. Depuis janvier, nous avions un rythme colossal avec un match tous les trois jours. Quand le coach est arrivé, il n'a pas vraiment eu le temps de mettre en place un schéma tactique et un état d'esprit. Pendant la coupure, nous avons travaillé au niveau du foncier. Nous avons aussi emmagasiné pas mal de confiance et de sérénité. Maintenant, on est bien. On s'appuie sur des bases : la solidité défensive, gagner les duels dans sa zone, l'humilité et le réalisme.

Vous sentez-vous dans la peau d'un miraculé ?
Surtout, on savoure. Mais ce n'est pas encore fini ! Nous allons continuer à tout faire pour nous sauver. On montre à tous les gens qu'on a pris conscience de la difficulté de la tâche et de ce que risquait le club.

Vous êtes-vous dit à un moment donné : « la Ligue 2, on y va tout droit » ?
Non. J'essaie toujours de positiver. Le verre est parfois perçu comme à moitié vide Moi, je le vois à moitié plein. J'ai toujours été persuadé qu'on pouvait s'en sortir. Pour autant, j'ai pris et je prends toujours conscience que la situation est délicate. Vous savez, nous les joueurs, nous sommes des professionnels. Nous travaillons dans une entreprise. On sait quelles peuvent être les conséquences d'une relégation. Nous avons fait en sorte de faire le dos rond aux critiques.

Dans quels pièges ne faut-il pas tomber pour éviter une rechute dans la dernière ligne droite ?
Il faut continuer à tout donner. Même si pas mal de monde va nous encenser, il faut rester fidèle à notre ligne de conduite. Nous devons toujours tous faire les efforts.

Finalement, quand vous voyez le potentiel de l'équipe, n'avez-vous pas des regrets ?
On fera le bilan en fin de saison. Pas avant. L'objectif reste le maintien et il n'est pas encore acquis.

« Je ne me fais pas une montagne du brassard »

En ce qui vous concerne, comment avez-vous vécu cette période ?
Ça a été une saison compliquée pour le club, pour tous les joueurs et donc pour moi aussi. Mais maintenant, c'est du passé. Chacun concentre ses forces pour garder la place du PSG en Ligue 1. Le plus tôt serait le mieux.

Tout de même, on vous sentait un peu plus touché que les autres joueurs...
Oui, c'était dur. Paris est un club que j'aime énormément. Ce n'était pas évident de passer au-delà de la détresse. Il ne fallait pas avoir d'état d'âme. Maintenant, j'ai passé le pas. Ça va mieux.

Mais pourquoi vous être-vous enfermé dans une sorte de mutisme en gardant le silence pendant plusieurs semaines ?
Plutôt que de dire des bêtises, il valait mieux que je me taise. Je me préservais pour me concentrer sur mon jeu. En tout cas, je ne boudais personne. Parfois, quand ça ne va pas, tu n'as pas envie de t'exprimer.

Depuis l'arrivée de Paul Le Guen, vous avez quasiment joué tous les matchs et vous êtes un titulaire indiscutable. Le changement d'entraîneur vous a-t-il été bénéfique ?
Oui (silence). Je n'ai pas trop envie de parler de moi. Mais c'est vrai, je m'entends bien avec lui. Il connaît mes qualités et mes défauts. Il connaît aussi d'autres joueurs.

Comment accueillez-vous les responsabilités qu'il vous donne ?
Je ne me fais pas une montagne du brassard quand je le porte en l'absence de Pedro sur certains matchs. Malgré tout, ça signifie beaucoup pour moi. J'en suis fier. Quand le coach me l'a confié pour la première fois, il ne m'a pas plus parlé que ça. Il n'a jamais été vraiment expansif mais quand il parle, c'est pour dire des phrases pleines de sens.

« Je ne crois pas qu'il y ait un bon moment pour partir »

Vous reconnaissez-vous un peu en lui ?
Quelque part, je fonctionne comme lui. Je n'ai pas besoin de longs discours. Je sais ce qu'il veut et j'ai l'impression qu'il est encore plus exigeant avec moi. Mais tant mieux. C'est un bien. Ça me permet aussi d'être encore plus exigeant avec moi-même.

Au moment de trouver les bons systèmes, vous a-t-il consulté ?
Non, non. Il a des alliés comme Yves (Colleu). Il peut aussi s'appuyer sur son expérience de joueur et d'entraîneur pour faire le schéma et mettre en place la meilleure équipe possible.

Justement, dans les schémas à deux ou à trois récupérateurs avec Jérôme Rothen et Jérémy Clément, comment vous sentez-vous ?
Quand Jérémy s'est blessé très tôt, ça a faussé la donne. Jérôme a dû revenir au milieu. Il y a d'ailleurs très bien joué. Mais quand il était à côté de moi, ça m'empêchait de partir vers l'avant. J'étais plus souvent la sentinelle devant la défense. Le retour de Jérémy me permet d'accompagner davantage les actions, je joue un peu plus mon jeu. Nous avons une bonne complémentarité tous les deux.

Cet hiver, vous laissiez planer un doute quant à votre avenir au PSG. Qu'en est-il aujourd'hui ?
En décembre, la situation était différente. Nous n'étions pas si mal au classement. J'avais dit qu'on verrait à la fin de la saison et que je pèserais le pour et le contre. Seulement, ça a été interprété d'une mauvaise façon. On a dit : « C'est bon, Edouard va s'en aller ». Je pense que j'ai peut-être été trop honnête. Après, c'est pour ça, quand on allait moins bien, je n'ai plus voulu m'exprimer sur mon cas. La survie du club est bien plus importante. Donc, aujourd'hui, je finis la saison. Il me reste deux ans de contrat à Paris. Mais samedi, j'ai disputé mon 254eme match. Ça veut dire pas mal de choses.

Quand allez-vous faire ce fameux point ?
Quand le club sera sauvé. Pas avant. Je suis obnubilé par le maintien. Comme tous les joueurs. Il y a pas mal de supputations à droite et à gauche. On parle à la place des joueurs.

Quand vous aurez évité la relégation, ce ne sera pas le moment idéal pour s'en aller ?
Non, je ne crois pas qu'il y ait un bon moment pour partir du PSG. Ce n'est pas si facile de partir de Paris. C'est surtout une histoire d'hommes et de relations que tu peux entretenir avec tes coéquipiers, avec le staff et avec les supporters.

D'un autre côté, vous pouvez aussi vous dire qu'il est possible de surfer sur la dynamique d'une fin de saison réussie...
On ne peut pas prévoir. Il n'y a pas de vérité. L'année dernière, on devait se servir de la victoire en Coupe de France pour réaliser un début canon. Résultat : on a fait un très mauvais début de championnat. Et maintenant, voilà où on en est...

« C’est l’union sacrée »



Buteur face à Lyon, Edouard Cissé a bien évidemment regretté de ne pas empocher les trois points. Le joueur parisien estime cependant que l’état d’esprit de l’équipe est actuellement remarquable.

Edouard Cissé, comment vous sentez-vous après ce nul concédé in-extremis face à Lyon ?
Se faire rejoindre comme ça, ce n’est pas évident. Mais attention, on aurait signé avant le match pour le point du match nul. On reste sur une bonne série. La victoire était proche mais il fallait jouer jusqu’à la 95eme minute, comme d’habitude face à Lyon. Le plus important, c’est qu’on ne perd plus.

Vous avez souvent été privés de ballons face aux Lyonnais…
Nos consignes étaient de laisser le ballon à l’OL en début de rencontre. On voulait les laisser manœuvrer. Et ils ne nous ont pas mis en difficulté : c’est le principal. Je ne suis pas d’accord avec Gérard Houllier qui pense que Paris a trop respecté Lyon. On a fait le match qu’il fallait.

Et vous avez marqué un nouveau but…
Je vois Bernard Mendy qui est en bonne position pour centrer depuis l’aile droite. Il a beaucoup de solutions puisque Pauleta est seul dans la surface. Finalement, c’est moi qui la récupère. Et là, je fais l’enchaînement juste. Je me félicite d’ailleurs (rires) Je n’ai pas mis beaucoup de puissance et j’ai juste essayé de cadrer mon gauche après mon contrôle de la poitrine. Et c’est rentré.

« Je n’ai pas d’état d’âme »

Pourquoi ce positionnement à droite ?
Vu la situation du club, je n’ai pas d’état d’âme. C’est sûr que les repères ne sont pas les mêmes. J’ai beaucoup sauté sur les dégagements de Mickaël Landreau. J’ai aussi pris beaucoup de courses en profondeur. Mais au final, j’ai pris beaucoup de plaisir dans ce match. Je n’étais pas étonné de jouer à ce poste puisque Paul Le Guen avait essayé ce système de jeu cette semaine à l’entraînement.

La suite, c’est un déplacement à Nice…
On va se rendre à Nice avec un capital confiance très intéressant, d’autant plus qu’on est mieux qu’eux niveau mental. Un nul sera suffisant pour le maintien.

Nice vient de perdre 3-0 et cela s’annonce tendu…Les rencontres au Stade du Ray sont toujours compliquées. On sait que le maintien sera difficile jusqu’au bout mais c’est déjà plus réalisable qu’il y a un mois. Et puis, dans le vestiaire, c’est l’union sacrée. Et les supporters sont toujours présents. On va s’en tirer grâce à eux.

Bordeaux intéressé par Cissé ?

Selon "L'Equipe", Bordeaux s'intéresserait au milieu de terrain parisien Edouard Cissé.

Dans le but notamment de compenser le probable départ de Rio Mavuba, le club girondin a dressé une liste de joueurs susceptibles de remplacer l'international français. Edouard Cissé y figure, aux côtés de joueurs tels que Diarra (Lyon) ou Didot (Rennes). Mais le Parisien est-il intéressé par cette perspective ?

Évoqué sur les tablettes de Bordeaux ou encore en Angleterre, le milieu de terrain du PSG, Edouard Cissé évoque son avenir dans les colonnes du magazine France Football de ce vendredi. Il émet notamment son souhait de continuer l'aventure sous un maillot dont il est fier depuis toujours de porter.

Cissé : "Je suis serein"



Interrogé par lequipe.fr, le milieu de terrain parisien Edouard Cissé, satisfait de la confiance affichée par Paul Le Guen, semble indiquer qu'il ne partira pas. Il a d'autre part évoqué la mauvaise saison du club, à laquelle il ne trouve pas d'explication, ainsi que le futur du club : il faudra semble-t-il être patient.

Le milieu de terrain laisse entendre qu’il restera au club : "Paul (Le Guen) n'est pas un grand bavard mais il m'a confié le brassard de capitaine à plusieurs reprises cette saison, c'est un signe qui ne trompe pas. Il ne l'a pas fait par hasard car ce n'est pas quelqu'un qui fait les choses innocemment. Il ne les fait pas non plus pour faire plaisir à untel. Dès lors, je suis serein."

D’après le natif de Pau, il devrait y avoir du changement, mais pas de révolution : "J'ai été surpris de voir tout ce qui a été écrit. Mon avis, c'est que Paul compte sur pas mal de monde. Il y a des choses qui agacent l'entraîneur, c'est sûr. Ce qui est clair, c'est que l'entraîneur à un mode fonctionnement qu'il a expliqué aux joueurs. Celui qui adhère, c'est bon. Mais pour les autres, c'est plus difficile. Je pense que pour la saison prochaine, il faut injecter du sang neuf, renforcer le groupe. Nous avons vécu une saison traumatisante. On en est sorti plus mature mais est-ce une garantie pour l'avenir, je ne sais pas..."

Comment qualifierait-il la saison de l’équipe ? "(Ironique) Bonne ! Non, on a tous été en deçà de ce qu'on pouvait attendre de nous. On ne fait pas le même championnat lorsque l'on se bat pour le maintien et lorsque l'on joue le haut du tableau. On ne peut pas développer du jeu et ça a été notre cas. Si vous me demandez comment je vois la saison prochaine, je vous dirai que je ne sais pas. Qui aurait pu pense qu'on jouerait le maintien cette saison ? Pas moi. Avec les noms qui composaient cette équipe... On a fait ce qu'il fallait même si ce n'était pas l'objectif de la saison. Il est temps de passer à la suivante."

Justement, Cissé a également évoqué la saison prochaine. Il ne promet pas de miracle : On ne peut pas passer d'une saison bidon à la première place. Il faut que ce soit un projet de 2 ou 3 ans. Avec le temps, ça va aller crescendo, on parviendra au top mais pas du jour au lendemain. Je suis un joueur d'équipe et ça dépendra de l'évolution du groupe."

Sur un plan plus personnel, l’ancien joueur de Monaco explique pourquoi il ne s’est pas confié à la presse durant plusieurs semaines : "Je n'avais pas envie de parler, tout simplement. Et parce que je suis jugé plus sévèrement que les autres. Je fais partie d'un « pôle » de joueurs qui est souvent critiqué dès que cela ne tourne pas rond. Ça fait longtemps que je le dis et que je le pense. La critique, c'est le lot dans le football mais depuis que je suis arrivé au club, j'ai cette même impression."

« On avait besoin de repères »



Edouard Cissé a accepté de revenir longuement sur la pire saison du PSG. Dans cette première partie, le milieu de terrain parisien s’attarde notamment sur ses relations avec Guy Lacombe puis Paul Le Guen.

Edouard Cissé, en début de saison dernière, vous nous aviez déclaré lors du stage à Dinard que le groupe était « sérieux ». Au vu de la saison qui s’est écoulée, est-ce encore votre avis ?
Ce groupe était sérieux et surtout sain. C’était très harmonieux. Tout le monde tirait dans le même sens et avait le même état d’esprit. C’est pour cela que même avec cette saison compliquée, on a réussi à s’en sortir sur la fin. Ce n’était pas évident. Il n’y avait pas de clan et tout le monde a pris conscience de la situation délicate. Tout le monde a mis de coté son ego et ses exigences personnelles pour se fondre dans le collectif et pour assurer la survie du club. Le groupe aurait pu imploser et cela ne s’est jamais passé.

Vous déclariez aussi lors de cet entretien qu’il s’était passé quelque chose après la victoire en Coupe de France face à Marseille (2-1). Pourtant, la belle mécanique a semblé s’enrayer dès le début du championnat…
On a fini en remportant la Coupe de France. On aurait dû continuer sur cette lancée. Pendant le stage, on était sur cette dynamique. Mais après, il y a quelque chose qui s’est cassé et qui s’est détérioré au fil des mois pour arriver à un constat d’échec en janvier.

Où situez-vous la cassure ? Dès le premier match contre Lorient perdu au Parc des Princes (3-2) ?
Non, ce n’est pas au premier match. Il en reste 37 derrière quand même. Tu ne peux pas hypothéquer toute une saison sur un match, surtout le premier. Ce n’est pas ça. Chez nous, face à un promu, c’est toujours facile de critiquer. Mais je me souviens de ce match : on n’avait pas vraiment été mis en danger. On a payé cash deux erreurs d’inattention et après, ils marquent un but extraordinaire. Mais dans le jeu, on a vraiment eu l’impression de perdre ce match et pas que Lorient l’avait gagné. Il y a eu ensuite une succession de petits problèmes qui ont fait qu’au fur et à mesure, on s’est éloigné de ce qu’on voulait. C'est-à-dire une continuité après la victoire en Coupe de France. Arrivé un moment, c’est devenu compliqué sportivement mais aussi humainement.

Sur un autre sujet, lors du stage de Dinard toujours, vous nous aviez déclaré que le recrutement avait été bon. Est-ce toujours votre avis ?
David Hellebuyck sortait de plusieurs bonnes saisons avec Saint-Etienne, Sammy Traoré pareil avec Nice. Quant à Pierre-Alain Frau, il a été champion de France avec Lyon et international. Tu ne peux pas dire que ce sont des mauvais joueurs. Après, Paris est un club particulier. Le temps d’adaptation n’est peut-être pas le même qu’ailleurs. Les exigences sont totalement différentes. Certains ont eu des déboires, comme la suspension de PAF pendant deux mois. Ce n’est pas évident.

« Ça devenait pénible de faire deux heures de tactique »

Avec le recul, Guy Lacombe était-il l’homme de la situation ?
Il a dit quelque part qu’il n’était peut-être pas la bonne personne au bon moment pour Paris. Ce que je peux dire, c’est qu’il a fait des choses bien pour le groupe et d’autres moins bien. Comme tout le monde. Il s’est trompé à deux ou trois reprises. Mais dans cette situation, on était tous fautifs.

Ses méthodes d’entraînement ont-elles pesé ?
C’était très tactique à la fin parfois. Ça devenait pénible de faire deux heures de tactique et de changer constamment de schéma. Vers la fin, c’était beaucoup plus pénalisant je pense. On avait besoin à un moment donné de repères et d’automatismes qu’on n’a jamais eu vraiment l’occasion de trouver.

Vous a-t-il expliqué pourquoi il agissait de la sorte ?
Il pensait que c’était la meilleure des choses. Il voulait s’adapter à l’adversaire. A chaque fois, il bossait beaucoup sur les forces et les faiblesses de l’équipe adverse. Parfois un peu trop et il ne s’est peut-être pas rendu compte des « forces » qu’il avait déjà dans sa propre équipe. Avoir deux ou trois systèmes de jeu, c’est bien. Mais là, on changeait à chaque fois.

Guy Lacombe vous a également fait joué latéral droit et a même déclaré un temps qu’il vous voyait bien en défense centrale plus tard. Comment avez-vous vécu cette période ?
Sur le coup, j’ai pallié l’absence de Bernard Mendy. J’étais OK. Bernard est revenu mais je suis resté latéral. Après… (Il souffle) Cela a été un peu plus compliqué. J’ai eu l’impression qu’il parlait en mon nom sans me demander mon avis. Je voyais des choses dans la presse alors que j’étais le principal intéressé. J’avais même l’impression qu’on voulait refaire ma carrière. D’un autre côté, il a été formateur donc il sait voir les qualités et les défauts de chacun. Il veut lancer des défis mais à 28-29 ans, c’est très difficile de s’inventer un nouveau rôle. Mais par exemple, il y a eu une vraie différence avec Vahid Halilhodzic. Avec Vahid il n’y a jamais vraiment eu de bonne relation entre nous, c’était vraiment professionnel. Luis Fernandez et Guy Lacombe m’appréciaient. Mais à partir d’un moment, j’ai un peu de caractère et je dis les choses. Il y a des fois où je ne suis pas d’accord avec eux et je leur dit.

« Parfois, les relations père-fils vont au clash »

Sauf que ce ne sont pas des personnages enclins à ce qu’on leur tienne tête…
Mais quand tu es dans un club comme Paris, tu as des joueurs expérimentés. Je ne veux pas jouer de ça mais j’ai quand même 29 ans et 300 matchs environ en Ligue 1. Je leur ai dit en privé en tant qu’ancien du club. Je parle à chaque fois pour le bien du groupe. Je dis les choses parce que je veux que ma relation avec un entraîneur soit franche et claire. Mais ce sont toujours les coachs qui décident. Aussi bien Luis que Guy, on ne peut pas leur reprocher de ne pas bosser et de ne pas aimer leurs joueurs. Ils les aiment peut-être trop d’ailleurs. Ce sont des relations paternelles qu’ils entretiennent parfois avec certains. Mais parfois, les relations père-fils vont au clash.

Cela peut plus facilement fonctionner peut-être avec les jeunes comme Chantôme ou Mulumbu…
Si au début de ma carrière pro on m’avait mis titulaire, tu fermes ta bouche. Après, tu poses des questions. Je n’ai jamais refusé de jouer à droite. Après, quand on a voulu m’installer et m’inventer une autre carrière, c’est un peu plus compliqué.

Maintenant, avec Paul Le Guen, vous avez l’avantage de déjà savoir comment il fonctionne…
Oui, même si tu ne sais jamais vraiment. Même son staff parfois se demande. Mais il est un peu comme moi, ce n’est pas un gros bavard. Maintenant, je fonctionne au signe. Il m’a donné le brassard à un moment donné. C’est une marque de confiance. Mais il ne donne pas de passe-droit pour la saison prochaine. Il y a de la concurrence. C’est ce qui doit se passer dans un vrai groupe. Il a commencé avec Pedro (ndlr : Pauleta).

C’est le même homme que vous avez connu en tant qu’entraîneur à Rennes ou en tant que joueur au PSG ?
Déjà en tant que joueur, il avait ce côté charismatique. Parfois, je lui parlais mais j’avais plus l’impression de m’adresser à un coach qu’à un de mes coéquipiers. Il est droit et intègre. En plus là, il revient fort de trois titres de champion de France en tant que coach. Il sait que sa méthode fonctionne. Il a géré quasiment un groupe d’internationaux pendant trois ans. Il a également été capitaine de ce club et il le connaît. Il a joué dans une grosse équipe de Paris. Peut-être la plus belle qui ait existé.

E. Cissé sur le départ ?



Le Besiktas Istanbul est très intéressé par le milieu de terrain parisien. Un dirigeant du club stambouliote se trouve à Paris pour négocier le transfert. Une offre de contrat aurait déjà été soumise au joueur.

Le plus ancien membre de l'effectif parisien va-t-il changer d'air ? Toujours est-il qu'Edouard Cissé, au PSG depuis 1997, est courtisé. En effet, selon nos informations, le club turc de Besiktas est en train de déployer les grands moyens pour enrôler le milieu de terrain.

Celal Kolot, responsable du recrutement du club stambouliote, se trouve à Paris depuis deux jours pour négocier ce transfert. Aujourd'hui, il doit rencontrer les dirigeants parisiens. Besiktas aurait proposé un contrat de trois saisons à « Doudou » et un salaire estimé à 1,3 million d'euros par an.

Pas sûr que le challenge turc enchante Cissé, très attaché au PSG avec lequel il est lié jusqu'en 2008. Mais récemment, l'un de ses proches nous confiait qu'aucun Parisien ne serait retenu en cas de bonne offre. Par ailleurs, Sammy Traoré serait aussi sur les tablettes de Besiktas.

Cissé veut rester !

Malgré la récente remise en cause de son avenir sous le maillot du Paris Saint-Germain, le milieu Edouard Cissé (29 ans, 41 matches cette saison, 3 buts) devrait toujours évoluer dans la capitale la saison prochaine.

Souvent annoncé partant lors des différents mercatos, le Parisien est toujours resté fidèle à son club de toujours et a réussi peu à peu à devenir un cadre de l’équipe. Un choix qu’il explique dans une entrevue accordée à But ! Paris : "On ne m'a jamais mis le couteau sous la gorge pour rester ici. On montre qu'on est intéressé par le fait que je reste parce que je suis un bon joueur. Mais après ce sont des choix et tu dois les assumer moi j'assume mon choix de rester à Paris."