A quelques secondes près…
Auteurs d’une partie solide dans l’Artois, les Parisiens auront su profiter d’un contre, en fin de partie, pour prendre l’avantage par l’intermédiaire de Bonaventure Kalou… avant de se faire reprendre in extremis. Rageant !
Chaque saison, c’est la même chose. Avec le Printemps, mars, avril et mai vient l’accélération des évènements. Autrement dit l’obligation, quand on est dans la course au titre, à l’Europe ou au maintien, de ne pas abandonner quelques précieux points qui font - en plus, en moins - qu’un exercice sportif est réussi ou pas.
Autant dire que le déplacement de ce samedi au Stade Félix Bollaert revêtait pour des Parisiens au cœur d’une dynamique positive un enjeu d’autant plus primordial que se dressait face à eux une formation aux objectifs sportifs similaires. Bref, l’affiche promettait de l’engagement, un combat âpre pour la maîtrise du ballon, ce à quoi on assistait dès le début de la rencontre.
Il fallait toutefois attendre quelques minutes pour assister à la première tentative. Côté lensois, suite à un coup-franc de Lachor, le cuir revenait sur Diarra qui tentait la reprise de volée (8e). La réaction parisienne ne se faisait pas attendre avec une frappe trop enlevée de Bonaventure Kalou (10e). Le match était bel et bien lancé, même s’il allait rapidement verser dans une lutte éminemment tactique dans laquelle l’espace devenait une denrée rare.
Après un quart d’heure de neutralisation mutuelle et des essais pour placer Pedro Pauleta sur orbite, Lens sonnait la charge. Suite à un relais avec Carrière, Lachor, décalé dans la surface de réparation francilienne, trouvait Cousin au second poteau. L’ancien Manceau manquait sa reprise (25e). Pedro Pauleta tentait ensuite sa chance (29e) avant que Keita, pour le Racing, ne fasse le mauvais choix sur un trois contre un apparemment immanquable. On venait d’avoir chaud !
Paris y aura toujours cru !
La fin de la première période allait être marquée,outre par une belle parade de Lionel Letizi sur une frappe à ras de terre de Dindane (40e), par la sortie, sur blessure, de Jérôme Rothen. L’ancien Monégasque était remplacé poste pour poste par Fabrice Pancrate (38e).
Avec une tête d’Edouard Cissé repoussée in-extremis par Itandje (47e), le PSG attaquait fort la deuxième partie de la rencontre. Ce même Cissé remettait le couvert quelques instants plus tard (53e). Bien entendu, les Sang et Or ne se laissaient pas faire et essayaient d’utiliser la force de percussion de Dindane (tirs déviés, 69e et 73e) ou de Cousin pour se ruer à l’assaut du but de Lionel Letizi. La défense rouge et bleue, dirigée par un Mario Yepes impeccable pour son retour à la compétition, tenait le choc sans trop de problèmes.
Devant, sur un coup-franc de Paulo César, le ballon était repoussé par la défense artésienne. A l’affût, Pedro Pauleta voyait sa frappe détournée en corner (66e). Présents au pressing, les protégés de Guy Lacombe allaient, durant les vingt dernières minutes de jeu, faire le dos rond quand les Nordistes se faisaient entreprenants pour placer quelques contres.
Une stratégie qui allait s’avérer payante quand Paulo César lançait en profondeur Bonaventure Kalou. Une sortie d’Itandje, une balle piquée, un but et le PSG empochait les trois points d’une victoire auquelle il avait toujours cru (0-1, 77e). Du moins le croyait-on jusqu'à ce que Mario Yepes ne commette une faute, peu évidente, sur Dindane. Jussie tirait le penalty et égalisait (1-1, 89e, sp). Quel dommage !
Lens-PSG : 1-1 (0-0). Arbitre : Layec.But(s) : Jussie (90e) pour Lens ; Kalou (77e) pour PSG. Avertissement(s) : Cousin (30e), Lachor (58e), Dindane (92e) pour Lens ; Dhorasoo (43e), Cissé (60e) pour PSG. Expulsions : Yepes (88e) pour PSG.
Lens : Itandje - Coulibaly, Hilton, Lachor - Demont, Diarra, Keita - Frau (Jussie, 81e), Jemaa, Cousin, Dindane. Entr. : Gillot.
PSG : Letizi - Armand, Mendy, Rozehnal, Yepes - Cissé, Dhorasoo, Paulo Cesar, Rothen (Pancrate, 38e) - Pauleta, Kalou. Entr. : G. Lacombe.
