Un match pour l'honneur et pour nos supporters

José Pierre-Fanfan s’est exprimé à deux jours du Classique du championnat de France entre l’OM et le PSG (31eme journée de L1). Pour le capitaine parisien, la pression est sur les épaules des Marseillais. Paris jouera pour ses supporters.


José Pierre-Fanfan, OM-PSG, c'est le "clasico" du football français, mais cette année le PSG n'est que 12eme et l'OM, 2eme...
On n'est pas dans le climat habituel de ce genre de rencontre. C'est assez calme. Cela doit être un peu plus tendu du côté de la Commanderie. Nous, on évolue dans un climat de sérénité : on est dans le ventre mou du championnat, il n'y a plus d'enjeu. Pour nous, le match de ce week-end n'est pas un match à trois points, c'est un match pour l'honneur et pour nos supporters. Par rapport à eux, c'est un match qu'il ne faut pas manquer. C'est le match de l'honneur, celui de nos couleurs et de nos vraies valeurs. Sur ce match-là, on peut se faire pardonner pas mal de choses. On ne pourra jamais gommer tout ce qui s'est passé cette année mais, au moins, on pourra sauver leur honneur.

Les statistiques parlent pour le PSG...
Et la pression est sur les Marseillais. Déjà parce qu'ils ont besoin de cette victoire pour rester dans le coup au classement, et aussi parce qu'ils restent sur une série de huit défaites d'affilée contre nous. Nous partirons avec un avantage psychologique et nous aurons à cœur de prolonger la série. Cela va peut-être jouer dans leurs têtes à eux, mais pas à nous. Il n'y a pas de complexe de supériorité. Pour nous, la saison a été difficile sportivement. Forcément, elle aura des répercussions: quels joueurs seront là la saison prochaine ? Quel entraîneur ? Quel président ? Il y a beaucoup de points d'interrogation. Mais le club a su payer ses erreurs et il saura en tirer les leçons.

Dimanche, vous ne croiserez pas sur le terrain vos anciens coéquipiers, Déhu et Fiorèse, absents du groupe...
Ce sont mes amis. Ils sont tous les deux dans un club qui est deuxième, alors on les envie un peu quelque part, même si c'est le club ennemi. Au sein du groupe, tout le monde a compris le départ de Fred Déhu : il était en fin de contrat et n'a pas trouvé d'accord avec le PSG. Fio est parti dans un contexte totalement différent : c'est son choix, je pense qu'il le regrette. Mais il doit l'assumer. Par rapport au groupe, le temps fait que la cicatrice se referme tout doucement mais on aurait bien aimé qu'il soit auprès de nous tout au long de la saison. Fabrice était, entre guillemets, le petit chouchou du coach Vahid Halilhodzic, il ne pouvait pas se plaindre d'un traitement spécial à son égard.