Lyon-PSG
Lyon s’arrache
Une fois de plus, les Lyonnais ont réussi à s'imposer in extremis, alors qu'ils n'étaient pas dans l'une de leurs meilleures soirées de l'année. Cette fois, c'est le PSG qui fait les frais de l'accélération finale des Gones, pour un succès 3-1 à Gerland des hommes de Gérard Houllier.L'entame est plutôt parisienne, puis la première période s'équilibre. C'est dans les arrêts de jeu que l'OL fait la différence, avec un but de Wiltord suite à un coup-franc qui n'aurait pas du être accordé à l'OL. Un petit coup de pouce pour des Gones légèrement poussifs.
La seconde période voit les visiteurs se battre, et à force de s'accrocher, égaliser grâce à un coup-franc direct de Pauleta, dans la lucarne (60e). Le PSG semble tenir un excellent résultat, mérité, mais il est dit que la saison des Parisiens sera noire et celle des Lyonnais dorée. C'est ainsi que le destin décide une fois de plus de se tourner vers les Gones, avec un ballon dévié sur un corner à 5 minutes de la fin, et Cris qui surgit pour redonner l'avantage à son équipe.
Dès lors, la carapace parisienne s'envole et Malouda achève sa proie avec un déboulé côté gauche dont il a le secret (88e). Les Gones étaient plus forts, mais ils ont bien failli abandonner des points contre un adversaire valeureux, à qui rien ne sourit.
Lyon est un leader serein, tandis que Paris se méfie désormais de la relégation, avec seulement 2 points d'avance sur la zone rouge.
Lyon refait le coup à Paris
Un mois et demi après s'être incliné à Gerland en Coupe de la Ligue dans les cinq dernières minutes, le Paris-SG a vécu un scénario similaire dimanche en clôture de la 17e journée de la Ligue 1! Après avoir réussi à égaliser à l'heure de jeu par Pauleta sur coup franc, les joueurs de la capitale ont en effet craqué, permettant à Cris puis Malouda d'offrir une 15e victoire en 17 matches à l'OL (3-1). Les quintuples champions de France se déplaceront avec 14 points d'avance chez leur dauphin, Lens, dans une semaine, Paris est à deux points du premier relégable...Un air de déjà-vu ! Fin octobre en 8e de finale de la Coupe de la Ligue, le Paris-SG menait 1-0 à Gerland et croyait tenir son exploit et sa qualification pour les quarts de finale. C'était sans compter sur les ressources lyonnaises et notamment sur Wiltord qui, en deux minutes, faisait basculer la rencontre dans le camp de l'OL et le public dans une belle euphorie. En débarquant dans le Rhône pour ce dernier match de la 17e journée de Ligue 1, les Parisiens avaient sans doute encore en mémoire ce scénario et Guy Lacombe avait dû prévenir ses joueurs que le finish lyonnais pouvait faire mal...
"Chat échaudé craint l'eau froide", dit le dicton, pas pour Paris en tout cas qui a subi exactement le même scénario. Revenu à hauteur de son rival à l'heure de jeu grâce à un coup franc de Pauleta, les joueurs de la capitale se dirigeaient en effet vers un nul réconfortant après la période trouble qui avait agité le club les deux semaines précédentes, lorsque Ben Arfa, rentré à la 70e à la place du premier buteur, Wiltord, se lançait dans un formidable slalom géant, obligeant Landreau à une double parade. Décisive, croyait-on, sauf que sur le corner, Cris, oublié par la défense, reprenait le ballon qui traînait et marquait à bout pourtant (87e). Et comme dans la publicité, la deuxième lame lyonnaise finissait le travail de sape, avec une échappée côté gauche de Malouda qui battait Landreau d'une frappe croisée à ras de terre pour un 3-1 final cruel pour des Parisiens qui n'avaient pas démérité.
"Il y avait une intensité de Champions League, avec deux très belles équipes, on a battu une très bonne équipe du PSG", soulignera après-coup sur
Canal + Gérard Houllier, rejoint dans son analyse par Juninho: "On a eu beaucoup de réussite, le match a été très serré, il pouvait basculer des deux côtés, Paris ne mérite pas son classement." Pas sûr que ces compliments lyonnais suffiront à consoler une formation parisienne 15e à l'issue de la 7e défaite de sa saison, avec seulement deux longueurs d'avance sur le premier relégable, Troyes. Car si l'équipe de Guy Lacombe a longtemps fait jeu égal avec son adversaire, elle n'a pas tenu sur la durée, preuve d'un indéniable effritement physique et mental qui l'enfonce jour après jour dans les profondeurs du classement.
Paris réussit à WiltordUne semaine après avoir été privé de match face à Toulouse, c'est pourtant un Paris-SG fringant qui entre dans la rencontre avec d'abord Hellebuyck qui réclame un penalty sur une intervention de Cris (5e) puis Pauleta qui, sur un décalage de Kalou, n'appuie pas assez sa frappe pour tromper Coupet (6e). De quoi réveiller les champions de France qui se montrent de plus en plus pressants, à l'image de Wiltord, qui, en angle fermé, sollicite Landreau (10e), Govou tentant quant à lui un lob audacieux mais mal cadré (12e). Bien servi par Pauleta, Hellebuyck réchauffe les gants de Coupet (16e) qui doit encore se coucher sur un essai trop mou de Yepes, pourtant bien servi par Armand (18e), tandis que d'un lointain coup franc excentré, Juninho fait passer quelques frissons dans le dos de Landreau. Ce dernier est tout heureux dans la minute qui suit de voir le lob de Wiltord, lancé plein axe, s'écraser sur sa barre transversale (25e) !
Chanceux sur ce coup, le portier parisien est décisif une dizaine de minutes plus tard lorsqu'il sort d'une claquette une belle frappe enroulée de Govou qui ne demandait qu'à s'engouffrer sous la barre (36e). L'OL a pris les choses en main, même si, en contre, Paris réussit à inquiéter l'arrière-garde adverse, comme Pauleta qui voit sa tentative enroulée filer de peu à côté (41e). On se dirige vers un 0-0 à la pause lorsque les esprits s'échauffent subitement: Réveillère et Kalou se frottent, provoquant un début de bagarre et un carton jaune pour Cris. Sur l'action qui suit, Wiltord file au but, il est taclé, sans doute régulièrement, par Armand en position de dernier défenseur, mais l'arbitre, après avoir consulté son assistant, siffle faute et avertit le Parisien (qui dans ce cas aurait dû prendre un rouge). Petite cause, grands effets: le coup franc de Juninho, prolongé de la tête par Yepes, atterrit sur celle de Wiltord qui ouvre le score dans les arrêts de jeu. Le PSG réussit décidément bien à l'international, double buteur décisif contre Paris fin octobre!
Paris rentre aux vestiaires mené et énervé, il revient sur la pelouse avec Rodriguez, rentré à la place de Dramé, preuve des intentions plus offensives de Guy Lacombe. Ce sont pourtant les Lyonnais qui allument les premières mèches de la seconde période avec un tir non cadré de Juninho (47e), imité par Wiltord qui oblige Landreau à une belle parade, la reprise de Toulalan filant de peu au-dessus (57e). L'OL n'est pas passé loin du break, il le paie aussitôt, puisqu'une faute de Squillaci sur Pauleta offre un coup franc idéalement placé aux 20 mètres au Portugais qui se fait justice lui-même d'une frappe enroulée sans élan dans la lucarne droite de Coupet (60e). Coup dur pour l'OL qui se voit en outre privé de son dernier attaquant valide, Wiltord, touché à la cuisse, et qui cède sa place à Ben Arfa (70e). On connaît la suite d'un scénario fatal à Paris...
Jamais deux sans trois. Pour la troisième fois cette saison, le Paris Saint-Germain quitte Gerland la tête basse, battue par l'Olympique Lyonnais (3-1). Les hommes de Guy Lacombe ont explosé en fin de match, dominés par la qualité du banc rhodanien. Le PSG s'enlise toujours un peu plus.
Cris a délivré Gerland en marquant le deuxième but lyonnais.