En construction
Ah si seulement cette frappe enroulée de Gallardo (90e) ou cette tête de Frau (92e) avaient attrapé le cadre du but gardé par Sylva ! A quelques centimètres près, le PSG repart donc bredouille de Lille, malgré une prestation honorable. La tête victorieuse de Makoun (75e), rappelle que le PSG demeure en construction.
Au Stadium Nord de Villeneuve-d’AscqIl souffle incontestablement un vent nouveau sur le PSG. Pas encore le vent du Nord qui a balayé ce soir Villeneuve-d’Ascq et Paris avec, mais plutôt un air iodé importé de Bretagne par Paul Le Guen. Malgré cette défaite enregistrée face à l’une des belles formations de notre championnat, le PSG n’a jamais démérité ni lâché ce soir. A l’instar d’un Cristian Rodriguez de tous les combats, le PSG aura notamment réalisé une seconde période prometteuse. Des progrès qu’il s’agira de confirmer face à Sochaux où la victoire sera là indispensable.
Pour débuter ce match, Paul Le Guen a reconduit la formation qui avait brillement terminé la rencontre contre Gueugnon dimanche dernier, à l’exception de Mulumbu, remplaçant Chantôme blessé. D’entrée de match, le LOSC cherche pourtant à étouffer la défense parisienne. Face aux assauts nordistes, le PSG répond par une action construite qui part de Rothen, transite par Kalou et termine dans les pieds de Rodriguez dont la frappe est bloquée par Sylva (13e).
Les Lillois monopolisent le ballon et les actions qui vont avec. Deux corners successifs obligent ainsi Landreau à boxer le cuir sous la menace de Bodmer et d’Odemwingie. Lille varie parfaitement son jeu en alternant jeu long, centres et percées plein axe. Alors que les supporters lillois demeurent silencieux en raison d’un mouvement de grève national des Ultras français, le PSG peine à trouver son rythme.
Paradoxalement, le retour des encouragements lillois à la demi-heure de jeu, marque un réel début de mieux côté Rouge et Bleu. Mulumbu gratifie ainsi les 500 supporters parisiens d’un grand pont sur Tavlaridis et enchaîne par une frappe contrée par Rafael (32e). Du bien, mais aussi du moins bien. A la lutte avec Bodmer, Rozehnal touche le ballon du haut du crâne manquant de tromper son propre gardien (36e). Les débats s’équilibrent enfin, même si une nouvelle percée du poison Odemwingie oblige Landreau à se coucher sous la menace de Keita (44e).
La seconde période reprend tambour battant… Kalou réalise un petit festival au milieu de terrain et sert idéalement Rodriguez. L’Uruguayen accélère le pas, mais se heurte à Tavlaridis au moment de frapper (48e). Quelle occasion pour Paris ! Rien n’est cependant acquis et Landreau doit s’employer pour dégager une tête de Yepes consécutive à un corner de Bastos (57e). Les Parisiens ne rechignent pas à réaliser des efforts, à l’image de ce tacle défensif de Rodriguez sur Keita (62e), ou de ce débordement de Rothen stoppé irrégulièrement par Keita (65e).
Alors que Rodriguez cède sa place à Gallardo, le PSG obtient un coup-franc légèrement excentré à droite du but de Sylva. Rothen décale Pauleta, dont la frappe contrée par le mur lillois manque de profiter à Rozehnal, en embuscade (72e). Alors que le PSG semble tenir le match nul, Cabaye, sur coup-franc, sert idéalement Makoun qui ne laisse aucune chance à Landreau (1-0, 75e).
Ce but semble atteindre le moral des Parisiens qui s’exposent désormais aux contres lillois. Passé la déception, les joueurs de la capitale, sous l’impulsion de Frau, relèvent finalement la tête. Gallardo puis Frau, deux hommes frais, ont en effet l’égalisation au bout du pied pour le premier et de la tête pour le second. Paul Le Guen vient de comprendre que son équipe a laissé filer là, sa dernière chance d’égaliser. Le PSG reste donc en construction !
Anthony Baca pour PSG.FR
