29e Journée : Stade Rennais FC 1-0 Paris SG

Rennes-PSG
Sortie de crise ?
Ce sont deux équipes en plein doute qui vont se rencontrer au stade de la Route de Lorient. La situation n’est toutefois pas comparable si l’on observe le classement puisque Rennes ancré dans le ventre mou du championnat compte neuf points d’avance sur le PSG, relégable. Paris, qui n’a plus le choix s’il veut sortir de la crise dans laquelle il est en train de s’enfermer, doit ramener quelque chose de Bretagne: des points, un style de jeu voire un état d’esprit. Pour ne pas s’enfoncer un peu plus dans les profondeurs du classement, les attaquants du PSG devront retrouver le chemin des filets, chose qu’ils n’ont plus su faire en Ligue 1 depuis 270 minutes.

Les Rennais ont une infirmerie bien remplie. Esteban, Borne, Moreira et Nguéma sont blessés et incertains pour la réception de Paris. De son côté, Paul Le Guen reconduira le groupe de Benfica à l'exception de Rothen, suspendu.

Paris, le sprint vital...
Sorti de la Coupe de l'UEFA jeudi par Benfica, le Paris-SG a désormais un peu plus de deux mois et dix matches pour sauver sa peau en Ligue 1. Si, une nouvelle fois, les Parisiens ont été loin de démériter à Lisbonne, une nouvelle fois, ils se sont inclinés, payant très cher leurs erreurs défensives. Trois jours plus tard, c'est un déplacement à Rennes qui les attend pour la 29e journée de Ligue 1, les joueurs de la capitale auront-ils digéré mentalement et physiquement leur élimination?

Le dépit et la révolte. Jeudi soir, dans les coulisses du stade de la Luz, les Parisiens digéraient mal leur défaite 3-1 face à Benfica, synonyme d'élimination de la Coupe de l'UEFA. Une élimination cruelle mais qui s'avère finalement comme un parfait résumé des malheurs et carences de ce PSG: un jeu collectif globalement solide, des occasions, mais un mental défaillant, un arbitrage défavorable et de grosses erreurs individuelles qui ont fini par enfoncer davantage une équipe qui ne parvient pas à redresser la tête.

Devant pareil scénario, le président Alain Cayzac ne cachait pas sa colère: "Il y a des choses contre lesquelles nous sommes impuissants. Nous pouvons maîtriser nos erreurs, mais pas le reste. Je pense que nous méritions de passer ce tour. Je suis envahi par un sentiment de révolte après certaines décisions contestables et par un sentiment de confiance par rapport à la réaction des joueurs." Trop confiant, le président? Toujours est-il que ce discours, on a l'impression de l'avoir entendu un paquet de fois cette saison, car ce n'est pas la première fois que Paris joue plutôt bien, mais ce n'est pas non plus la première fois que malgré cela, Paris perd.

Thomert: "Mettre la pression d'entrée de jeu"

Et si Paul le Guen constatait après la rencontre qu'il "a manqué certaines choses, notamment un arbitrage objectif", le coach parisien se projetait aussitôt vers le prochain rendez-vous à Rennes: "Ce soir, nous avons fait le match qui nous permettait d'espérer une qualification, mais ça ne sert à rien de se lamenter. Il faut très vite se remobiliser, on n'est pas dans une situation où on peut se permettre de penser au passé. Ce n'est pas fini, on va s'accrocher." Effectivement, dans sa position, 19e de la L1, n'a pas vraiment le choix, lui qui aborde le sprint final de la saison avec dix matches à venir jusqu'au 26 mai qui décideront de son avenir. Mickaël Landreau, qui a connu ce genre de situation à Nantes, sait d'ailleurs très bien à quoi s'attendre: "Désormais, des matches différents avec une pression différente attendent le PSG. Il faudra rester unis et solidaires jusqu'au bout."

Dix matches dont six déplacements avec notamment lors des trois dernières journées, deux confrontations face à des adversaires directs dans la lutte pour le maintien, Nice et Troyes. Ce sprint, le PSG le débute donc dimanche à Rennes, une équipe qui joue gros sur cette rencontre puisque tout autre résultat qu'une victoire l'écarterait sans doute définitivement de la course aux places européennes. "Tout peut aller très vite dans ce championnat pour de nombreuses équipes, résume Olivier Thomert sur le site du club breton. Si on veut être ambitieux, on doit commencer par gagner face à Paris."

Et visiblement, l'ancien Lensois en connaît un rayon sur les carences adverses, notamment mentales: "Paris est dans une situation délicate en ce moment, à nous d'en profiter au maximum. Il va falloir d'entrée de jeu leur mettre la pression et les faire douter en leur marquant un but le plus vite possible." Effectivement, on l'avait constaté de manière flagrante à Sedan, on l'a encore vu à Lisbonne, dès que Paris prend un but, il sombre mentalement, d'où l'importance de l'ouverture du score. "Si on ne marque pas d'entrée, ajoute Olivier Thomert, ça risque de devenir difficile car ils vont prendre confiance et il y a de la qualité dans ce groupe." De la qualité, il y en a évidemment dans cette formation parisienne, mais sa saison prouve que talents individuel et collectif ne font pas toujours bon ménage...



Kalou et le PSG jouent très gros au stade de la Route de Lorient.


Rennes: Thomert confiant face au PSG
Arrivé à l'intersaison en Bretagne, l'attaquant du Stade Rennais, Olivier Thomert aborde la prochaine journée de championnat face au PSG, dimanche soir, avec sérénité. Et il y a de quoi, depuis le début de sa carrière professionnelle, l'ancien Lensois a rencontré cinq fois les Parisiens et inscrit autant de buts. "Un gros match nous attend ! Paris est dans une situation délicate en ce moment, à nous d'en profiter au maximum. Il va falloir d'entrée de jeu leur mettre la pression et les faire douter en leur marquant un but le plus vite possible. On doit prendre les trois points", a-t-il confié sur le site officiel du club.