PSG : BORDEAUX 1-1

PSG/BORDEAUX 1-1

Ce Paris SG - Bordeaux de fin de saison n’avait rien de la saveur des chocs passés entre deux grosses écuries de Ligue 1. Une rencontre «cerise sans le gâteau», tout juste susceptible de sceller la réconciliation des supporters parisiens avec leur club ou de calmer la grogne montante des ultras bordelais de cette semaine.

La première grosse information de la rencontre n’avait pas lieu sur le carré vert mais dans les tribunes. Pour la première fois depuis le mois de novembre, les fans parisiens avaient ressorti le tifo. La confiance de ce derniers déteignait d'ailleurs sur le onze de la capitale, bien rentré dans la partie, à l’image de Pancrate qui tentait une Madjer (6e) mais sans réussite. Le premier quart d’heure de la rencontre était d’ailleurs à l’avantage des hommes de Fournier, pas étincelants mais solidaires et appliqués.

Ljuboja retrouve le chemin des filets
Le jeu se stabilisait après vingt minutes. Les Bordelais, emmenés par le duo Mavuba-Meriem, s’offraient même la première grosse occasion de la partie. Libre de tout marquage, Meriem s’offrait un raid du milieu de terrain et décochait une lourde frappe de vingt mètres que Letizi boxait (22e). Alors que l'on croyait les Bordelais capables de marquer, les Parisiens offraient à leur public une ouverture du score à l’issue d’un mouvement collectif rarement vu cette saison au Parc des Princes. Cissé exécutait un petit numéro au milieu de terrain puis transmettait à Reinaldo qui déviait pour Ljuboja dans le dos de la défense bordelaise. Du plat du pied gauche, le Serbe trompait Ramé (1-0, 31e). Loin de réveiller les Girondins, le but galvanisait les Parisiens et Rothen, sur un service en retrait de Reinaldo, omniprésent dans son rôle de pivot, était à deux doigts de corser l’addition sur une reprise que Ramé captait à terre (34e).

Paris fait le show
Déboussolés, les Bordelais se montraient incapables de conserver le ballon dans l'entre-jeu malgré l'activité incessante de l’international Mavuba. Leurs approximations permettaient à Ljuboja de perforer le rideau défensif adverse et, à l’issue d’un slalom, de placer une frappe qui frôlait le poteau droit de Ramé (38e). Quelques instants plus tard, Kapsis dégageait son camp en catastrophe sur un centre en retrait de Cissé que Ljuboja, isolé, était prêt à catapulter dans les cages de Ramé (42e).

Les Bordelais revenaient sur la pelouse avec de toutes autres intentions qu’en première période, à l’image de ce centre de Francia déposé sur la tête conquérante de Darcheville qui passait juste au-dessus des buts de Letizi (46e). Enfin aggressifs dans les duels, les visiteurs monopolisaient le ballon, s’exposant aux contres des Parisiens. La sortie de Letizi blessé, remplacé par Alonzo, coïncidait avec un léger regain de forme du Paris SG. Le club de la capitale, s’il ne construisait pas beaucoup de jeu, parvenait à limiter la casse en contrant les offensives bordelaises.

Malheureux Pierre-Fanfan
La deuxième moitié de la deuxième période, heurtée, remettait en lumière les faiblesses du jeu collectif parisien en plein doute. Les Bordelais, maladroits dans la dernière passe, ne se créaient pas d‘occasions et c'est sur un penalty très généreux, suite à une faute de Pierre-Fanfan sur Chamakh, que les visiteurs égalisaient. Injuste sur l’action, logique au vu de l'ensemble de la deuxième période. Meriem trompait Alonzo (1-1, 72e). La fin de match, complètement décousue, offrait aux deux équipes de la possibilité de l’emporter sur deux duels remportés par les gardiens. Darcheville d’une frappe croisée (77e), puis Reinaldo (79e), butaient sur Alonzo et Ramé intraitables. Bordeaux signe un 17e match nul cette année et s’évite peut-être une crise ouverte avec ses supporters. Le Paris SG, lui, a manqué d’enterrer définitivement le conflit avec les siens

Par sport 24