PARIS-SG-MARSEILLE (1-1)Djibril Cissé en haute altitude avec Sylvain Armand.
Paris SG et Marseille ont fait match nul 1 à 1 (mi-temps: 1-1) pour un "Clasico" de bonne tenue qui laisse toutefois les deux équipes dans la deuxième moitié du classement, en match décalé de la 7e journée de Ligue 1, dimanche à Paris.
Les deux frères ennemis du foot français n'ont pas pu se départager. Le Paris-SG s'est rassuré sur son niveau de jeu alors que l'OM a évité une crise en prenant un point au Parc des Princes après sa débâcle face à Nice mercredi (0-2).
Djibril Cissé, en renard des surfaces, a ouvert le score dès la 11e minute de jeu. Le Marseillais a d'abord repris de la tête un centre de Samir Nasri avant de devancer la sortie de Mickael Landreau.
Ce choc a été une affaire de coups de pieds arrêtés. Bien servi par Jérôme Rothen, Peguy Luyindula, d'une magnifique tête, a égalisé dix minutes plus tard (20e).
Côté parisien, Jérôme Rothen est sorti du lot dans un rôle de dynamiteur. Sur le côté gauche, il aura été un poison constant pour la défense marseillaise. Auteur d'une passe décisive pour l'égalisation, Rothen, ici en duel avec Lorik Cana, n'est désormais plus très loin de l'équipe de France.
Retour gagnant pour Djibril Cissé. Après avoir manqué à ses coéquipiers face à Nice, le Marseillais a redynamisé l'attaque de l'OM et inscrit son deuxième but de la saison.
Le Guen : «Un bilan mitigé»
Au terme d'une rencontre Paris-SG - OM (1-1) très «classique», chaque camp a trouvé des motifs de satisfaction. Certes Paris n'a toujours pas gagné à domicile, mais la défense semble trouver ses marques, comme le souligne Paul Le Guen. L'entraîneur parisien réclame encore un peu de patience mais garde une confiance totale en son groupe. «Le baromètre n'est pas favorable et ce résultat n'est pas extra, reconnaît-il. Je fais à nouveau un bilan mitigé. Nous n'avons toujours pas gagné à domicile, mais cela va arriver, j'ai bon espoir. Je continue à penser que le travail fourni par les joueurs et leur implication finiront par payer. Les bases sont là. Et même si certains sont impatients, je continue de soutenir les joueurs. On peut envisager des jours meilleurs. Nous avons fait un match consistant et je constate que l'on ne perd pas beaucoup». Cependant l'attaque du PSG n'est pas des plus prolifiques. Interrogé sur le cas Pauleta, remplaçant, cas rarissime pour un match au Parc, la (non)-réponse du coach parisien fuse. «Je fais mes choix librement et je continuerai de les faire ainsi. Je ne commenterai pas mes choix. Pour revenir au match nous avons fait preuve de solidité dans un contexte difficile».
Côté marseillais, au sortir d'une semaine chahutée après la défaite à domicile face à Nice (0-2) et après la colère de Pape Diouf , Albert Émon s'est dit rassuré par son groupe et son implication. « On est toujours à la recherche de ce qui se fait de mieux. Mais je note que la mentalité, l'investissement, l'agressivité et la récupération du ballon ont été bons. Cela m'a plu. Ce n'était pas un grand match mais nous avons fait le match qu'il fallait pour ramener un point. L'égalisation est sans doute venue un peu trop tôt. J'aurais souhaité que l'on garde la dynamique qui était la notre en début de rencontre pour tenir notre avantage jusqu'à la pause». Le point pris sur la pelouse du Parc va permettre aux Olympiens de retrouver la Commanderie dans le calme et avec la volonté de garder le cap. Ce que confirme Albert Émon. «Je retiendrai que l'on a bien débuté notre campagne européenne et que les joueurs se sont investis à 100%. Le contenu de la rencontre m'a plu, même si c'était un vrai PSG - OM, c'est-à-dire un match fermé. Mais par rapport à notre prestation face à Nice, j'ai constaté beaucoup d'améliorations et je suis satisfait de la réaction des joueurs». Et Albert Émon de conclure avec humour et optimisme : «Je vous parie qu'on finira le championnat dans les trois premiers. » Propos recueillis par David MICHEL, au Parc des Princes.