[Ligue 1] 8e Journée : AS Monaco 1-2 Paris SG

Roma rétabli, pas Meriem



Le gardien monégasque Flavio Roma est apte à jouer face au PSG, annonce le site officiel du club de la Principauté. Camel Meriem (photo) est lui toujours blessé.

Roma est en effet remis de sa blessure aux ischios-jambiers, tandis que Meriem souffre toujours d'une lésion musculaire de la cuisse gauche. Enfin, Jérémy Ménez, qui souffre de problèmes digestifs, devrait tenir sa place dimanche.

Décollages espérés



Après la réception de Marseille, le PSG se déplace à Monaco avec l’espoir de ramener des points.

Le Paris-Saint-Germain enchaîne les gros matches. Hôtes de l’Olympique de Marseille lors de la dernière journée, les hommes de Paul Le Guen se rendent dimanche à Monaco, qui a retrouvé des couleurs cette saison sous la houlette de son nouveau coach, Ricardo. Seulement 13es de Ligue 1, les Franciliens semblent plus à l’aise loin du Parc des Princes. Ils restent d’ailleurs sur une victoire au Mans (0-2). Joker de luxe de Le Guen, Marcelo Gallardo est conscient que le PSG doit aller chercher des points loin de ses bases : «Nous avons raté quelques matches, même à domicile. Nous avons pris peu de points au Parc et nous nous retrouvons en milieu de tableau. C’est évident que nous allons essayer de ramener des points de ces matches à l’extérieur. Ce ne sera pas évident à Monaco, car nous allons affronter une bonne équipe dimanche. Mais nous irons quand même dans l’idée de ramener quelque chose», a-t-il expliqué sur le site du club. «El Muneco» retrouvera pour l’occasion le terrain de ses premiers exploits hexagonaux : «C’est la première fois que je vais retourner sur le Rocher avec le maillot d’une autre équipe. Je pense que ça va me faire un peu bizarre…» L’Argentin retrouvera également son compatriote et ami Lucas Bernardi, qui s’attend à un rencontre difficile : «Paris, c’est toujours un gros match ! C’est une équipe qui a eu quelques soucis en début de championnat avec plusieurs matches nuls. Mais on ne peut pas réfléchir en fonction de ça car Paris reste Paris… Tu es certain de trouver en face des joueurs motivés et de grande qualité.» Le Stade Louis-II a pourtant rarement souri au club de la capitale. Vainqueurs la saison dernière sur le Rocher (1-2), les Parisiens restaient sur 22 saisons sans succès. Les Monégasques ont donc bien l’intention de remettre les pendules à l’heure.

Les groupes

Le groupe Monegasque
Ricardo a communiqué sur le site de Monaco les 18 joueurs retenus pour recevoir le PSG dimanche. Roma revient de blessure, Adriano apparaît pour la première fois.

Ruffier, Roma - Berthod, Bolivar, Monsoreau, Adriano, Cufré, Modesto, Muratori - Leko, D.Perez, Bernardi, Nenê - Gakpé, Koller, Menez, Pino, Piquionne.

Blessé : Meriem (cuisse)
Suspendu : Aucun
Choix de l'entraîneur : Mongongu, Vallaurio, Bakar, Vargas, Lescure, Veigneau, M.Martin, Sambou

Le groupe Parisien
Paul Le Guen a communiqué sur le site du club la composition de son groupe de 18 joueurs pour le déplacement à Monaco dimanche. Ceara intègre le groupe.

Alonzo, Landreau - Ceara, Armand, Bourillon, Z.Camara, B.Mendy, Yepes - Chantôme, J.Clément, Digard, Gallardo, Rothen - Ngog, Diané, Frau, Luyindula, Pauleta.

Blessé : Aucun
Suspendu : Aucun
Choix de l'entraîneur : Mvoto, Ngoyi, Arnaud, Sankhare, M.Sakho

Forme du moment



Une victoire monégasque pourrait offrir la tête de la L1 aux joueurs de Ricardo. Mais il faudra pour cela s’imposer avec deux buts d’écart face à des Parisiens toujours invaincus en déplacement cette saison.

AS Monaco
Au pied du podium après la septième journée, l’AS Monaco reste sur une défaite à Bordeaux. Avant cela, les joueurs de Ricardo avaient aligné quatre victoires consécutives (face à Metz, Sochaux, Le Mans et Lille). Un nouveau succès face au PSG (par deux buts d’écart) placerait l’ASM en tête du championnat.

Paris SG
Seulement treizième après la septième journée, les Parisiens paient un début de saison très difficile au Parc des Princes. Quatre sorties à domicile, aucune victoire et seulement trois points : le mal du PSG n’est pas difficile à identifier. A l’extérieur en revanche, c’est nettement plus convaincant avec deux matchs nuls obtenus à Lens et Metz puis surtout une victoire au Mans lors du dernier déplacement.

Le 4-3-3 reconduit

POUR le déplacement à Monaco, le PSG doit évoluer en 4-3-3, Paul Le Guen reconduisant le système utilisé lors des deux derniers matchs au Mans (succès 2-0) et pour la réception de Marseille (1-1).

Interrogé sur cette continuité tactique, l'ancien technicien lyonnais a confié hier : « Cela ne change pas énormément de choses pour moi. Mais cela permet à certains joueurs d'être plus à l'aise et d'avoir des postes correspondant peut-être - il faudra voir sur la durée - à des caractéristiques de jeu qu'ils aiment. On jugera sur une série de matchs. C'était l'objectif, en tout cas. » En disant cela, Le Guen pense, par exemple, à Jérôme Rothen, dont l'impact sur le jeu parisien est plus net que lorsqu'il évolue sur son côté gauche.

Dans ce schéma tactique, l'entraîneur parisien alignera sa défense type : Mendy, Bourillon, Camara et Armand. Ceará, qui pourrait concurrencer Mendy à terme, est dans le groupe pour la première fois, dix jours seulement après son arrivée au club. Au milieu, le trio Digard-Clément-Rothen est à l'honneur. Et devant, Le Guen titularisera Diané, Luyindula et Frau. Pauleta est, une nouvelle fois, sur le banc de touche. Idem pour Gallardo et Yepes.

Ah, si Paris jouait ainsi au Parc des Princes...



Il se dessine un PSG à deux visages. Docteur Jekill assomme le Parc des Princes, Mister Hyde réveille à l'extérieur les ardeurs d'une équipe enfin à son aise. La fusion des deux, en gardant le meilleur sinon ça ne sert à rien, donnerait au PSG des allures de favori dans ce championnat ou, plus probablement, de candidat sérieux à l'Europe ; mais on n'en est pas encore là. Les hommes de Le Guen remontent simplement à la 11 e place du classement.

« C'est bon de gagner, tranche dans un sourire l'entraîneur parisien. C'est la victoire du talent pour une bonne partie du match. Après, c'est au courage, grâce à de la volonté, au talent de Mickaël (Landreau), à l'abnégation de tout le monde. C'est susceptible de nous rendre plus confiants. »

La vie est bien faite : pour vaincre le syndrome du Parc, deux réceptions consécutives sont offertes aux locataires de l'enceinte de la porte de Saint-Cloud. Mais attention, deux réceptions de choix, du match de gala avec adversaires coriaces sur la pelouse : Rennes, dans trois semaines, et dès dimanche prochain Bordeaux, soit les deux meilleures équipes actuelles du championnat à l'extérieur avec... le PSG.

« Il existe des raisons psychologiques pour beaucoup, des raisons techniques et tactiques aussi, avance Le Guen pour analyser les multiples pannes du Parc. Il ne faut pas être fataliste. Cette victoire face à Monaco donnera peut-être encore plus envie au public de nous aider en voyant les joueurs se livrer beaucoup. Il vérifiera que l'état d'esprit est bon. »

Car les supporters du Parc aimeraient désormais ne pas avoir seulement à se déplacer pour voir le vrai Paris, celui correspondant aux attentes qu'établit son statut de club au troisième budget de France. Invaincu loin de ses bases avec deux victoires et deux nuls, quatre buts marqués et un encaissé (Menez, hier, sur un joli coup franc), la formation de la capitale joue libérée hors de ses bases et balade sur les terrains de France un redoutable football. « Le parcours à l'extérieur est satisfaisant, plaide Le Guen. Il est dans la droite ligne de ce que l'on avait réalisé en fin de saison dernière. »

« Cette équipe-là est faite pour le contre »

Le 4-3-3 lui donne une liberté d'action à l'instant où Diané décide de se remuer, ce qui n'est pas toujours le cas. « Cette équipe-là, expose Ricardo, l'entraîneur monégasque, en parlant de son adversaire du jour, est faite pour le contre. » Le une-deux géant entre Diané et Rothen sur le second but parisien demeure à ce stade de la saison un must et jette quelques promesses sur le futur de Paris en même temps que la prestation d'hier soir obscurcit un peu plus l'avenir de Pauleta au sein du onze de Le Guen. Il y a comme une équipe type qui se dégage désormais dans un schéma précis.

Mais certains Parisiens se demandent déjà si ce système est transposable à la maison. « Chez nous, les équipes viennent nous contrer, prévient Bernard Mendy. Il sera donc difficile de faire le jeu et si ce n'est pas le cas, le public peut avoir tendance à siffler. »
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Les deux visages de Diané

Dans son 4-3-3 désormais habituel, le PSG a bien contenu Monaco en dominant une première période marquée par plusieurs occasions franches et un but mérité. Après le repos, les Parisiens, solides défensivement, ont pris l'avantage sur un contre bien négocié. Paul Le Guen a fait ensuite évoluer son système pour finir avec cinq défenseurs pour un succès logique et bien construit.

Landreau (7). Un bon match. Attentif, il a réussi ses interventions aussi bien des pieds que des mains. Encore plus fort après la pause : deux superbes parades réflexes sur des têtes de Koller. Ne peut rien sur le but de Menez.

Mendy (6). Latéral droit, il a livré une prestation de qualité. Peu de montées offensives surtout après la pause, mais il a été solide derrière en contenant bien Nené.

Bourillon (6). Des interventions propres et sans fioriture pour un rendement intéressant. Il a su s'imposer aussi bien devant Piquionne que Koller. Plus en difficultés face à la vivacité de Menez, mais sans conséquences.

Camara (6,5). Aussi bon que son collègue de la défense centrale. Il sauve Paris de l'égalisation juste après l'ouverture du score en repoussant un tir de Menez que Landreau ne semblait pouvoir capter. Bien présent devant Koller dans le jeu aérien après le repos grâce à une belle détente.

Armand (5,5). Le capitaine a inscrit un but capital de la tête en fin de première période pour lancer son équipe sur le chemin du succès. Il avait connu un début de match délicat, souvent battu dans les airs par Piquionne et en difficulté devant la technique de Pino et Menez. Baisse la tête sur le but de Menez.

Digard (5,5). Milieu défensif droit, il a bien tenu sa zone. Beaucoup d'activité et une réelle volonté de jouer simple. Appliqué, il a livré une bonne performance en remportant nombre de duels. Suppléé par Yepes (78 e ).

Clément (6). Positionné milieu axial devant la défense, il a protégé sa base arrière par un travail toujours aussi précieux de replacement, de courses et de pressing. S'il n'est pas spectaculaire, il garde une régularité de métronome au fil des matchs.

Rothen (6,5). Milieu défensif gauche, il a travaillé à la récupération et s'est montré inspiré offensivement en distillant les deux ballons sur les buts parisiens. A su conserver la balle pour gérer l'avantage, réussissant même plusieurs interceptions tout en finesse.

Frau (5,5). C'est l'attaquant qui a joué le plus juste hier malgré quelques imprécisions dans certaines de ses tentatives. Un bon centre pour Diané. Aussi précieux dans le travail défensif. Remplacé par Chantôme (72 e ), qui ne saute par sur le coup franc de Menez.

Luyindula (4,5). Attaquant de pointe, il a perdu plusieurs fois le ballon en le portant trop. Laisse bien passer pour Diané, qui rate sa frappe (5 e ). Très actif dans le jeu en première période, il a été moins en vue à la reprise.

Diané (5,5). Il a tout connu. Une première période où il rate quatre occasions franches par maladresse. Et une deuxième où il inscrit le second but de la tête après une récupération et où ses chevauchées ont transpercé le bloc monégasque. Remplacé par Cea rá (84 e ).

A Monaco, à noter le talent de Menez auteur d'un but et la première période de Pino, remplacé par Koller à la pause. Un Tchèque malheureux sur tous ses coups de tête.

L'arbitre, M. Layec (4), n'a pas été très inspiré. Et il n'a surtout pas été aidé par l'un de ses assistants.