Coupe de l’Outre-mer

Duel au sommet Martinique Réunion samedi



Réunion Martinique, le feu contre la glace. La Réunion est jusqu’à présent la formation qui a fait la plus forte impression durant le tournoi. Qualifiées pour la finale du 4 octobre à Créteil, les deux équipes se rapprochent de l’heure de vérité.

L’exigence réunionnaise
Jean-Pierre Bade ne fait pas dans la demi-mesure. Son équipe vient de battre 2 à 0 la Guyane et s’est qualifiée pour la finale du 4 octobre prochain à Créteil contre la Martinique, pourtant il trouve encore à redire à la prestation de ses joueurs. Au terme de la victoire réunionnaise, l’un des trois sélectionneurs réunionnais avec Boucher et Dafreville n’a pas hésité à apostropher ses joueurs sur leur manière de jouer face à la Guyane ajoutant également que la seconde mi-temps de ses protégés était à « jeter à la poubelle » ! C’est dire le degré d’exigence du coach réunionnais qui n’entend aucunement voir son équipe faiblir et se désunir dans la dernière ligne droite du tournoi. Les techniciens réunionnais veulent voir le onze bourbonnais jouer en bloc et tambours battant, un peu comme lors des quinze premières minutes de leur match face à la Guyane. A une marche de la victoire finale, une défaite, pour cause de mauvaise gestion des temps forts de la rencontre ou par condescendance ternirait une bonne entame de tournoi.

Le couloir gauche : le circuit préférentiel ?
Il faut reconnaître que face aux coéquipiers de Dambury tout n’a pas été aussi parfait que contre Mayotte. Dans le même temps, le calibre de l’adversaire du jour jouait un degré au dessus. Plus habitués à disputer ce type de joutes, les Guyanais ont posé parfois de gros problèmes aux Réunionnais par leur impact physique et les tentatives de tirs à l’extérieur de la surface de réparation. Parmi les satisfactions réunionnaises du tournoi (forts nombreuses), beaucoup auront remarqué le circuit préférentiel du jeu qui penche vers la gauche. Eric Faro, Quentin Boesso et William Mounoussamy sont des éléments moteurs de ce couloir. Les deux premiers, de par leur qualité technique et surtout leur efficacité devant les buts, pèse énormément dans la construction du jeu. Faro, Boesso, qui n’oublie jamais à chacun de ses buts d’embrasser une photo d’une personne chère, ainsi que Mamoudou Diallo sont à égalité en tête du classement des meilleurs buteurs. Chacun d’entre eux à marquer trois buts depuis le début de la compétition.

La superpuissance réunionnaise
Le danger en attaque peut ainsi venir de partout et de plusieurs individualités. Pour les spécialistes, les Réunionnais sont les favoris de la compétition. Et ce n’est pas seulement une histoire de pronostics sur le papier. Il n’y a qu’à observer les statistiques. En deux matchs, La Réunion est parvenue à inscrire 8 buts pour seulement 1 seul encaissé. Avec une telle force de frappe et une assurance tous risques, La Réunion se présentera, le 4 octobre prochain à Créteil, comme favori face à une équipe de la Martinique en très grande forme.

Une Martinique d’attaque ou de défense ?
La Réunion polarise toutes les discussions. Certains en parlent comme si la finale du 4 octobre au Stade Duvauchelle de Créteil opposait uniquement La Réunion à La Réunion. Or, les Réunionnais ont un adversaire et pas n’importe lequel : la Martinique ! Premiers du Groupe 1, la Martinique a dominé des équipes comme la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie et la Guadeloupe. Versée dans le groupe le plus difficile, la Martinique s’en est sortie sans trop de souffrances. Elle affiche une confiance sûre en attaque et dégage beaucoup de sérénité en défense. C’est d’ailleurs, la meilleure défense du tournoi avec La Réunion. Contre La Réunion, les hommes de Guy-Michel Nisas tenteront de prouver au football français que le trophée de la première Coupe de l’Outre-mer peut aussi bien voyager et se poser dans les Caraïbes, à Fort-de-France.

La Martinique, plus qu’un outsider
La Martinique est toujours présente dans les grands rendez-vous. Pour cette première édition de la Coupe de l’Outre-mer, il n’en est pas autrement. Alors que beaucoup prédisait une finale Guadeloupe/La Réunion, les Martiniquais ont fait mentir les pronostics en se qualifiant pour la grande finale de Créteil (Val-de-Marne) le 4 octobre prochain. Avec trois victoires en trois matchs, la Martinique arrive invaincue à ce stade de la compétition au même titre que La Réunion. Si elle ne marque pas beaucoup de buts, seulement trois réalisations en autant de matchs, elle en encaisse autant que La Réunion. Les Martiniquais en ont pris un seul but depuis le début du tournoi.

Le mur martiniquais
La défense martiniquaise est ainsi très solide. Elle est bien regroupée autour de son portier Des joueurs tels que Marc-Harry Codassé ou encore Stéphane Suédile participent aux murs portants de la maison Martinique Ils encadrent des jeunes comme Joan Deluge, un talent qui a tapé dans l’oeil de l’ancien champion du monde de football Christian Karembeu Les attaquants Réunionnais sont prévenus Ils vont devoir faire preuve d’ingéniosité et de pugnacité pour prendre à revers la défense centrale de la formation entraînée par le jeune sélectionneur Guy-Michel Nisas. A la pointe de l’attaque, Patrick Percin, le buteur du match dans le derby de la Caraïbes, est espéré.

Percin espéré
Son sens du but, sa science du placement ainsi que son expérience des rencontres à enjeux seront des atouts considérables contre la superpuissance réunionnaise. Sa présence sur le front de l’attaque aux côtés de Kévin Saint-Augustin, par exemple, serait plus qu’une menace pour La Réunion. L’issue de cette finale n’est pas encore écrite. Et c’est sur le terrain que les joueurs martiniquais tenteront de s’écrire un destin de légende. Au vu de leur première partie de compétition, ils auraient torts de s’interdire de rêver.

FINALE à CRETEIL, le 04 octobre à 18 heures
MARTINIQUE (1e du Groupe 1) / LA REUNION (1e du Gpe 2), samedi 4 octobre 2008 au Stade Dominique Duvauchelle à Créteil (Val-de-Marne)

RFO.FR