Paris reste concerné

Paris reste concerné



Au lendemain des revers toulousain et lillois, le PSG a assurément réalisé ce dimanche l'une des bonnes opérations de la 32e journée de L1. En venant aisément à bout au Parc de Havrais plus que jamais en route pour la relégation (3-0), les Parisiens se sont replacés au quatrième rang de l'élite. A cinq longueurs, toujours, d'un OM vainqueur à Lorient (1-2).

Jamais cette saison le Havre n'est parvenu à prendre un point à une équipe de l'actuel Top 6 de l'élite et, sauf grosse performance face à Lille lors de l'avant-dernière journée de championnat, il est désormais peu probable que cela arrive. Ce dimanche au Parc des Princes, les Normands n'ont pas dérogé à la règle, se précipitant encore un peu plus vers l'échelon inférieur, lestés par une lanterne rouge qui leur colle à la peau depuis la 18e levée.

Il faut dire qu'au-delà des statistiques, les hommes de Frédéric Hantz n'avaient que peu de chances de conquérir Paris. Privés au coup d'envoi de Alla, suspendu, mais également de Sambou et Anin, forfaits de dernières minutes, les Havrais ont eu beau contenir leurs hôtes un bon quart d'heure durant, jamais ils n'ont paru en mesure de rééditer le coup monégasque réalisé deux semaines plus tôt. Particulièrement malmenés sur le côté gauche, les Normands ont fini par craquer peu avant la pause, harcelés par un tandem Rothen-Giuly bien en jambes.

Moins en vue ces derniers temps, et notamment cette semaine à Kiev où le collectif parisien n'a pas su s'exprimer, les deux animateurs du flanc gauche francilien s'étaient signalés à trois reprises avant de faire mouche dans cette première période. A la réception d'une déviation astucieuse de Hoarau, Giuly avait d'abord expédié une frappe juste au-dessus des cages de Revault (16e), avant que sa reprise au premier poteau sur un centre au cordeau de Rothen ne connaisse le même sort (19e). Trop court ensuite sur un nouveau caviar de Rothen au second montant havrais (21e), Giuly avait finalement vu son activité récompensée à l'approche du repos.

Rothen fait la différence

Servi à la limite du hors-jeu par son ancien coéquipier de l'ASM, Giuly n'avait cette fois pas manqué la mire, et ajusté Revault d'un tir croisé du gauche (1-0, 41e). Avant de rejoindre les vestiaires, Hoarau, plutôt discret jusqu'alors, avait lui échoué de la tête à quelques centimètres du break (45e). Une partie simplement remise puisque dès la reprise des hostilités, dans la foulée d'une frappe trop enlevée de Dieuze (51e), Hoarau gratifiait les siens d'une nouvelle déviation inspirée à destination de Rothen. Une offrande que ce dernier convertissait en but (2-0, 55e).

Ainsi quasiment assuré de l'emporter, le PSG ne cherchait pas le KO dans la dernière demi-heure. Exception faite d'une intervention maladroite de Franquart (76e), suivie d'un tir hors cadre de Sessegnon (78e), les hommes de Paul Le Guen se contentaient de gérer leur avance face à d'inoffensifs Havrais. Hoarau ne se faisait toutefois pas prier lorsque l'occasion de corser l'addition se présentait à lui dans les arrêts de jeu. L'ultime débordement de Rothen dans le couloir gauche, conjugué à une faute de main de Revault, lui permettait d'inscrire du bout du pied sa 17e réalisation de la saison (3-0, 90e).

Au coup de sifflet final, les Parisiens pouvaient savourer une quatrième place au général acquise. En attendant le choc dominical entre l'OL et Bordeaux en Gironde, les Landreau et consorts ont d'ores et déjà la satisfaction d'avoir profité des faux pas de Toulouse et de Lille, samedi soir, pour se démarquer dans la course aux points. Seule l'annonce de la victoire marseillaise à Lorient venant nuancer ce soir la performance d'un PSG toujours relégué à cinq longueurs de la tête.

Orange.fr