Paris pense positif

"Ça fait ch..." Passé en coup de vent dans les couloirs de Parc des Princes, Sébastien Bazin, l'actionnaire majoritaire du Paris Saint-Germain, se livrera à ce seul commentaire, cri du coeur discrètement soufflé, mais révélateur de la frustration des Parisiens dimanche soir quelques minutes après le nul (1-1) concédé face à l'Olympique Lyonnais sur un but égalisateur de Gomis en position de hors-jeu. Si l'amertume est grande dans les rangs parisiens, le ressentiment envers l'arbitre est cependant discret. "C'est le football, il faut l'accepter. C'est dommage que cela tombe sur nous, mais ça fait partie du jeu", assure Ludovic Giuly, auteur dimanche de son douzième but en championnat pour le club de la capitale.

Pourquoi cette absence de colère ? Réponse de Grégory Coupet: "On a perdu deux points. C'est douloureux, mais on reste fixé dans nos convictions. Même face à Lyon, on a réussi à imposer notre jeu. Et ce soir, s'il n'y a pas Jésus dans la cage, il y a plus d'un but pour nous. Il y a de la frustration bien sûr mais aussi beaucoup de satisfaction parce qu'on a produit du jeu. (...) Ce soir, on a tout donné. Vous avez une équipe avec des joueurs qui mouillent le maillot, qui donnent le maximum. On peut être fiers." Un sentiment partagé par Antoine Kombouaré, l'entraîneur du PSG, satisfait de la prestation de ses hommes : "Je n'ai pas grand-chose à reprocher à mes joueurs, ils ont été énormes."

Un mot d'ordre: confirmer

Enormes au point de priver l'OL de la moindre frappe cadrée jusqu'à cette tête de Lisandro juste avant la pause. "Je crois qu'on a réussi à les bousculer, à produire du jeu, on a été ambitieux. On reste dans cette volonté de ne pas être dans un jeu restrictif, de vouloir aller de l'avant et de produire du spectacle", ajoute le gardien parisien, opposé pour la première fois dimanche à son ancienne équipe. Reste ce petit point noir, ce deuxième but qui n'est jamais venu pour le PSG en dépit d'une demi-douzaine d'occasions en seconde période. "Il y avait un grand gardien en face, constatait Kombouaré. Ce soir, c'est Hugo qui fait la différence", approuvait Coupet.

Un grand gardien face à un Guillaume Hoarau, qui ne jouait lui que son deuxième match depuis cinq mois. "Je suis conscient que si je les mets au fond, ce n'est pas pareil", avouera l'attaquant parisien qui, à trois reprises en seconde période, a eu l'occasion de réussir le break. L'entraîneur du PSG préférait lui ne retenir là encore que le positif: "Je n'ai pas de doute sur notre capacité à développer du jeu. Je vois une équipe capable de se créer beaucoup de situations. C'est un nul qui me rassure." Et qui inspire ses joueurs. "On a fait un gros match tous ensemble. On a été solidaires", appréciait Giuly. "On continue à progresser, à monter en puissance. Ce soir (dimanche), on peut retenir l'état d'esprit", notait Hoarau. "Il y a une confiance qui est en train de monter dans ce groupe, une union entre les joueurs", ajoutait Coupet.

Une confiance qui se traduit dans le discours des joueurs de la capitale. "On finira par enfoncer le clou, par marquer et par résister encore mieux", promet ainsi le gardien parisien. "La saison est longue. Si on arrive à faire des matches comme ça tous les dimanches, je pense qu'on va y arriver, ajoute Giuly. Il ne faut pas baisser les bras." Antoine Kombouaré est là pour veiller au grain.

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