Mondial 2010 - L’Egypte arrache le barrage
A l’occasion de l’ultime journée de la phase éliminatoire du Mondial (Zone Afrique), la sélection égyptienne a arraché la victoire dont elle avait besoin face à l’Algérie pour rester en course pour une qualification. Les Pharaons se sont imposés 2 à 0 sur le fil, obtenant in extremis le droit de disputer un match barrage. Il aura lieu mercredi au Soudan.Eliminatoires Mondial 2010
Egypte – Algérie : 2-0
Buts : Zaki (3e), Motaeb (95e)
L’
Algérie et l’
Egypte restent inséparables. Six journées d’un tour qualificatif n’ont pas suffi à les départager et pour la première fois de leur histoire ils vont avoir recours un match d’appui, prévu mercredi au Soudan. Une option qui fait surtout le bonheur des Pharaons. Ces derniers sont, en effet, revenus de loin ce samedi en battant leurs rivaux sur le score de deux buts à zéro. Le score exact dont ils avaient besoin pour croire encore au périple sud-africain. Le but de l’espoir fut, de plus, inscrit dans les tous derniers instants du temps additionnel par le remplaçant Emad Motaeb
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Entame de rêve pour l’EgypteLe meilleur joueur de la dernière CAN a su soulager pas moins de 80 millions de ses compatriotes en trompant Lounes Gaouaoui de la tête à un moment où la population algérienne était déjà à la fête. Une véritable délivrance auquel ses coéquipiers n’y croyaient presque plus après une domination stérile de plus de 20 minutes.
Hassan Shehata a bondi alors de son banc tel un gamin alors que dans le même temps
Rabah Sâadane baissait la tête, voyant le rêve de toute une nation s’envoler in extremis. Un scénario à la Hitchcock qui restera à coup sûr dans les annales mais que les deux sélections n’auront pas vraiment le temps d’apprécier ou digérer. Ils se retrouvent dans quatre jours à Khartoum, la capitale soudanaise, pour la Belle.
L’Egypte a du attendre la 94e minute pour revenir à égalité parfaite de son adversaire du jour, mais les Pharaons étaient vraiment partis pour s'éviter une soirée stressante en ouvrant la marque dès la 3e minute.
Amr Zaki, qui faisait son retour en sélection, trompait le portier algérien peu après le coup d’envoi. Une ouverture du score parfaitement méritée qui laissa supposer un match à ses unique. Ce ne fut pas le cas, puisque les Fennecs ont mis un point d’honneur à se ressaisir assez rapidement et retrouver un jeu plus ambitieux, délaissant en même temps la tactique trop prudente avec laquelle ils sont entrés sur le terrain. Bougherra et ses partenaires ont donné beaucoup de fil à retordre à leurs hôtes, mais sans réussir à revenir dans la marque. Et c’est ce qui leur a été préjudiciable.
L’Algérie peut s’en vouloirPourtant, ce n’est pas les occasions qui ont manqué aux visiteurs. En fin de première période, Antar Yahia avait manqué l’immanquable en butant sur El Hadary alors qu’il était à deux mètres des buts suite à un corner. Au retour des vestiaires, l’Algérie a encore vendangé deux grosses opportunités par l’intermédiaire de
Rafik Saifi. Placé seul à la pointe de l’attaque et préféré à Abdelkader Ghezzal, l’ex Lorientais n’était vraiment dans un bon jour. A la 57e, il a été lancé dans des conditions idéales par Karim Ziani, mais il a manqué son lob face à El Hadary, puis à la 62e, sur un service parfait de Bezzaz, il enleva trop sa reprise. Un raté dont il ne s’en est d’ailleurs pas remis. Blessé sur l’action en question, il a du céder sa place à Ghezzal.
L’Algérie a laissé passer sa chance, mais elle crut dur comme fer ne pas le regretter. Les multiples arrêts de Lounes Gaouaoui (75e, 76e et 79e), sur des tentatives de Motaeb, Barakat et Ahmed Hassan, les a conforté en ce sens. Mais, le match a duré deux minutes de trop pour eux. Diminués à cause notamment de la blessure de Yahia et de Halliche, ils n’ont pas pu tenir jusqu’au bout. A force de trop subir, ils ont fini par rompre et ce fut logique au vu de ce que les Egyptiens ont fait montre comme détermination, combativité et caractère. Motaeb, le buteur, est définitivement élevé au rang d’héros national. Il sera une légende vivante s’il se montre encore décisif mercredi. Mais, ça c’est une toute autre histoire. Les deux équipes repartent de zéro et sur un match de 90 minutes tout est possible.