Les Lensois refroidissent les ambitions du PSG
Après l’encourageant succès obtenu dimanche contre Saint-Etienne (3-0), les Parisiens sont retombés dans leurs travers. Ils n’ont pas réussi à dominer Lens hier au Parc (1-1).
A l'initiative de leur entraîneur, les joueurs parisiens ont dîné ensemble hier soir après le match dans un salon du Parc des Princes. L’atmosphère aurait pu être festive, le but de Makelele, le douzième de sa longue carrière en L 1, aurait pu être fêté dignement dans la joie et la bonne humeur. Mais l’ambiance était plutôt pesante. Car le PSG, une fois de plus, malgré une prestation correcte, a laissé filer les trois points de la victoire. A domicile, l’équipe de la capitale n’a remporté que la moitié de ses matchs (4 sur 8 ). Dans ces conditions, l’Europe demeure un rêve lointain.
On ne sait plus quoi penser de ce PSG, capable de se montrer en moins de cinq minutes enthousiasmant et consternant. Les débats sont ouverts et tous les jugements recevables. Celui de Robin Leproux est néanmoins étonnant. « C’est un point important, je suis plutôt optimiste et c’est bien pour aller à Rennes ( samedi ) avec un moral de vainqueur », commente le président. Discours sincère ou de façade ? Le doute est permis. Hormis le président, personne dans l’entourage du club ne peut se satisfaire d’un tel résultat.
Antoine Kombouaré, de moins en moins loquace, ne sait plus comment expliquer les errements fatals de son équipe et plus particulièrement de sa défense. « Je suis très déçu, avoue-t-il. On avait le sentiment d’avoir fait le plus dur. Mais comme je l’ai dit aux joueurs, il faut plus de discipline et plus de rigueur pour garder ses cages inviolées. On n’est pas capables de faire les efforts pour revenir, il faut faire les courses pour se replacer. »
L’occasion était belle de recoller au peloton de tête Si on reprochera aux Parisiens leur manque de réalisme offensif en première période, on leur pardonnera difficilement en revanche leur incapacité à gérer le match après l’ouverture du score. « J’ai eu des craintes après leur but, mais j’ai été surpris qu’ils reviennent nous chercher si haut, explique Jean-Guy Walemme, l’entraîneur lensois. A 1-0, je m’attendais à ce que ce soit vraiment plus compliqué pour nous. »
Malheureusement, aujourd’hui, toutes les équipes de L 1 savent qu’elles peuvent profiter, à un moment ou à un autre, des largesses parisiennes. Ce fut encore le cas hier soir. Depuis deux jours, les dirigeants parisiens demandaient qu’on laisse leur gardien Edel, soumis à une forte pression, tranquille. Ils ont été entendus par les Lensois qui ne se sont pas procuré une seule occasion avant l’égalisation. Rageant…
Pour l’heure, un constat s’impose : le PSG, même s’il ne manque pas de talents, ne mérite pas de jouer les premiers rôles. L’occasion était pourtant belle de recoller au peloton de tête et de redonner espoir à ses supporteurs. Huitième de L 1, le PSG attend que l’automne, qu’il maudit, se termine. Histoire de pouvoir passer à autre chose.
Le Parisien