Blayau " On veut être Champion "
Vous avez confirmé Laurent Fournier dans ses fonctions d’entraîneur la semaine dernière. Quels sont les éléments qui ont fait pencher la balance en sa faveur ? Pierre Blayau : Laurent Fournier a montré ses compétences au cours de ces derniers mois. Il est parfaitement à sa place au poste d’entraîneur. C’est un ancien joueur professionnel de haut niveau. Et quand je dis de haut niveau, je fais la distinction avec d’autres anciens joueurs qui sont devenus entraîneurs. Laurent Fournier a gagné des compétitions et connu le très haut niveau. Il se rapproche plus d’un Paul Le Guen ou d’un Ricardo que d’autres. C’est aussi un Parisien qui connaît le club. Et ça fait aussi partie de notre projet de redonner un état d’esprit et de retrouver les valeurs parisiennes. Laurent Fournier a participé à cette histoire du club. C’est important qu’il puisse continuer à assumer son rôle.
Est-ce que le fait que les joueurs soient derrière lui a pu influer sur votre décision ? Pierre Blayau : C’est un élément qui existe. Si vous prenez la situation inverse, on a vu ce que signifie un entraîneur qui n’a pas le soutien des joueurs…
N’avez-vous pas été tenté d’essayer de convaincre Paul Le Guen de vous rejoindre au PSG ? Pierre Blayau : Non, parce que je crois que le club n’a pas besoin de nouvelle rupture. Il faut que le PSG approfondisse sa méthode actuelle. Encore une fois, on privilégie la continuité. Paul Le Guen a aujourd’hui des ambitions personnelles importantes et il les satisfera dans un autre club. Je ne l’ai pas eu au téléphone mais je l’ai vu à la télévision recevoir son Oscar de meilleur entraîneur de France. A ce moment là, j’ai eu une petite émotion parce que c’est quand même moi qui aie choisi de le nommer entraîneur à Rennes. Et à l’époque, il hésitait et j’avais réussi à le convaincre…
Quel sera l’objectif du PSG pour la saison prochaine ? Pierre Blayau : L’objectif va être de gagner des matches et d’enchaîner des victoires. Le PSG perd trop de matches et fait trop de résultats nuls donc le club doit renouer avec la victoire, au Parc des Princes d’abord, et éventuellement à l’extérieur pour tenir son rang et attaquer la saison prochaine tambour battant. Ensuite la vérité du terrain, la façon dont la saison se déroule, permettent d’être à cette place là ou à une autre… Mais on ne va pas démarrer la compétition en se disant qu’on n’a pas envie de la gagner. Même les types qui sortent des qualifications à Roland-Garros, ils rêvent en s’endormant le soir qu’éventuellement, ils vont créer la surprise et gagner le tournoi.
Comment allez-vous gérer le recrutement et notamment les velléités de départ de certains joueurs ? Pierre Blayau : Il y aura des départs et le premier critère, c’est la volonté du joueur. Je pense qu’un joueur qui affirme sa détermination à vouloir quitter un club se met déjà un peu à l’écart d’un groupe professionnel. Mais il faut regarder ça de près, car cela peut être sous le coup d’une émotion. Il est vrai que les critères principaux seront l’envie, la volonté, l’ambition et ensuite l’adhésion à un projet de vie de groupe. Dans un club, tous les membres vivent ensemble 330 jours par an. Il faut donc que la vie en groupe soit acceptée.