Léon-Bollée reste sur sa faim

Léon-Bollée reste sur sa faim

L'important déchet technique au cours de cette partie essentiellement verrouillée en milieu de terrain n’aura jamais permis aux Manceaux ni aux Parisiens d’ouvrir le score. Face à un prétendant au titre, le MUC empoche tout de même un bon point. Mais Léon-Bollée attendait mieux.

Dans les coulisses de Léon-Bollée
- Rai, l’emblématique président d’honneur de la fondation brésilienne Gol de Letra, était exceptionnellement présent samedi soir dans la Sarthe. L’ancienne vedette du PSG a évidemment pris quelques minutes pour saluer son ancien partenaire Laurent Fournier. Une opportunité parfaite pour les deux hommes d’évoquer ensemble leur destinée respective et les bons souvenirs vécus sous le maillot parisien.

- Afin d’éviter les incidents survenus lors de la dernière visite du PSG au Mans, tout avait été mis en œuvre cette saison pour éviter le pire à l’occasion de ce match disputé à guichets fermés. Pour rappel, environ 200 supporters parisiens avaient tenté de pénétrer dans l’enceinte mancelle sans billet. Ce qui avait provoqué de violents actes de vandalisme aux alentours du stade. Samedi, près de cinq cents membres des forces de l’ordre avaient donc été dépêchés pour notamment encadrer les 1 200 supporters du PSG qui remplissaient la tribune nord au coup d’envoi.

- Selon les informations de nos confrères japonaises présentes sur la pelouse mancelle lors de l’avant-match, Daisuke Matsui connaîtrait tout particulièrement bien le PSG. Alors qu’il continuait son apprentissage footballistique un peu partout à travers le monde, l’actuel milieu de terrain international japonais du MUC 72, alors encore adolescent, aurait en effet posé ses valises au club parisien au retour d’un passage au Brésil. Le temps d’un stage, le jeune Matsui aurait alors porté le maillot parisien.

- Bonaventure Kalou n’était pas le seul Parisien à effectuer son retour samedi. Après deux matchs où le gardien titulaire du PSG avait dû laisser sa place à sa doublure Jérôme Alonzo après une blessure au dos contractée lors de l’échauffement à Saint-Etienne, Lionel Letizi retrouvait sa place habituelle dans la cage parisienne. Un choix naturel pour Laurent Fournier qui semble faire entière confiance à l’ancien international.

Les faits du match
12eme minute
Coup-franc légèrement excentré en faveur du PSG à vingt-cinq bons mètres de la cage mancelle. Pauleta le frappe directement. Le ballon plonge le long du poteau gauche mais Y.Pelé se détend bien et dévie le ballon en corner.

31eme minute
Landrin profite d’un contre favorable sur Bonnard pour déborder côté droit et adresser un centre au premier poteau à destination de Kalou. L’Ivoirien est devancé par Poulard qui dégage dans l’axe. E.Cissé jaillit et semble être déséquilibré dans la surface après son contrôle. L’arbitre laisse l’avantage et Pauleta, après un beau contrôle orienté à son tour, envoie un missile sur la barre de Y.Pelé. L’action est interrompue pour une position de hors-jeu du Portugais.

50eme minute
Coup-franc en faveur du Mans. Le ballon se trouve à la même distance que celui frappé en première période par Pauleta (12eme) mais de l’autre côté du terrain. Matsui tente sa chance en force mais cela passe au dessus de la cage de Letizi.

53eme minute
Ballon perdu par Landrin sur le côté droit. L’ancien Lillois se bat, récupère le ballon et tente de servir ses attaquants. La passe de Landrin est contrée mais la balle revient dans l’axe sur M’Bami, qui reprend instantanément à ras de terre. Y.Pelé effectue un beau plongeon et sort une nouvelle fois le ballon de sa cage.

Jeu et joueurs
Le jeu
Après un léger round d’observation, le PSG prend progressivement l’emprise de la rencontre. Les Manceaux ont beaucoup de mal à franchir la moitié de terrain mais parviennent tout de même à mettre la défense parisienne en difficulté sur quelques accélérations parfois trop désordonnées toutefois. Le PSG, à l’instar de son adversaire, commet beaucoup d’erreurs techniques et on ne compte plus les ballons perdus de part et d’autre. A deux ou trois reprises, les Parisiens se montrent dangereux – à chaque fois par Pauleta – mais les deux équipes regagnent les vestiaires en laissant les nombreux spectateurs sur leur faim. La seconde période reprend sur un rythme nettement plus élevé et quelques frappes de loin à la clé. Le déchet technique est malheureusement toujours de la fête et aucune des deux équipes ne parvient à prendre vraiment le dessus. En fin de match, quelques incursions mancelles feront bien croire à une ouverture inespérée du score. Mais comme Y.Pelé, Letizi gardera sa cage inviolée jusqu’au coup de sifflet final.

Les Manceaux
Malgré le peu d’occasions parisiennes, Y.PELE s’est montré parfaitement vigilant et s’est interposé quand cela était nécessaire. B.Mendy avait pour mission de le bloquer mais BONNART ne lui en a que rarement laissé la possibilité, tant le capitaine manceau a fait preuve de rapidité sur son aile. Ses centres n’ont pas trouvé preneur. Après quelques réglages dans les relances en début de match, la charnière centrale a montré beaucoup de rigueur. POULARD s’est notamment montré très solide et propre dans ses interventions. BASA a lui surtout cherché à jouer loin devant. Extrêmement vaillant dans son marquage, PERIATAMBEE a servi de précieux relais en parcourant beaucoup de terrain et en cherchant à jouer vite sur ses déviations. Plutôt brouillon dans ses initiatives en grande partie à cause du pressing constant de B.Mendy, MATSUI n’en a pas pour autant perdu de sa capacité à accélérer le jeu ou à se donner à fond dans les duels. FANCHONE, beaucoup servi en première période, n’a jamais trouvé récompense à ses centres fuyants. Serré de près par les défenseurs centraux parisiens, DE MELO n’a jamais vraiment réussi à se mettre en position idéale. Le Brésilien, costaud dans le jeu aérien, a dû essentiellement se contenter d’organiser le jeu dos au but. Assez transparent en première mi-temps, LUCAU s’est réveillé ensuite mais sans vraiment mettre à mal ses anciens partenaires.

Les Parisiens
Principalement inquiété dans la seconde partie du match, LETIZI n’a jamais failli dans ses prises de balle, ni ses sorties au pied. ARMAND, rarement dépassé, en a profité pour venir apporter souvent le surnombre offensivement. A droite, B.MENDY a lui eu beaucoup de travail face à l’intenable Bonnart. Perturbé, le latéral parisien en a raté un grand nombre de relances mais a bien bousculé Matsui. Principalement focalisés sur le danger constitué par De Melo, YEPES et ROZEHNAL n’ont jamais pris de risques, passant essentiellement leur temps à éloigner le danger de leur surface pour rassurer leurs coéquipiers. Au milieu, E.CISSE, plutôt maladroit dans ses entreprises offensives, s’est en revanche beaucoup appliqué à bien faire son travail de récupérateur-relayeur. M’BAMI, malgré une nette abnégation, a lui perdu trop de ballons. Abonné au couloir gauche en première période, DHORASOO s’est éteint après un bon début de match où la plupart des ballons était passée par ses pieds. Le meilleur joueur parisien de ce match dans le champ se nomme LANDRIN. L’ancien Lillois a énormément provoqué sur son côté droit. Ses efforts n’ont pas été récompensés mais il s’en est fallu de peu. Dans les premières minutes, KALOU a justifié tout le bien que l’on pense de lui. Par la suite, il a semblé gêné par le travail des défenseurs du Mans et a commis beaucoup de fautes. En pointe, PAULETA a pesé constamment sur la défense mais le Portugais ne s’est jamais montré réellement à son aise.