OM-PSG : Nouveaux rebondissement
PARIS (AFP) - L'arbitre délégué de la rencontre de Ligue 1 Marseille-Paris SG a bien senti "une atmosphère qui piquait les yeux et la gorge" dans les vestiaires parisiens, selon son rapport qui figure dans le volumineux dossier de l'affaire traité jeudi par la Ligue de football professionnel (LFP) qui a décidé de le rendre public vendredi.
La Commission de discipline de la LFP, réunie jeudi à Paris, a "exclu une manoeuvre délibérée" de Marseille et a qualifié l'incident de "négligence, voire d'erreur des services techniques" de l'OM.
(publicité)
Mais la LFP, chose exceptionnelle, a décidé de rendre publiques "toutes les pièces du dossier" de la désormais célèbre "affaire des vestiaires" sur son site internet, "dans un souci de transparence", explique-t-elle, et révèle ainsi la version, jusqu'alors inconnue, de M. René Brugger, l'arbitre délégué de la rencontre.
M. Brugger précise avoir senti vers 18 heures, peu avant l'arrivée des Parisiens au Stade Vélodrome, "une très mauvaise odeur, genre +remontée d'égouts+" dans le vestiaire destiné à les accueillir, puis une heure plus tard "une atmosphère qui piquait les yeux et la gorge".
Le rapport de M. Brugger, qui tient en quatre pages sur les 46 que compte le dossier, figure aux côtés des argumentaires parisiens (5 pages) et marseillais (37 pages).
Constat d'huissier à l'appui, photographies des égouts des vestiaires, cryptogrammes des résultats des analyses réalisées par la Société des Eaux de Marseille, jusqu'à la reproduction de la fiche technique du produit d'entretien utilisé pour traiter la "remontée d'égouts"... Les dirigeants marseillais n'ont pas lésiné sur leur dossier, s'attachant dans le détail à exposer tous les avenants de l'affaire.
"Ils nous apparaît honteux et infâme de voir la pratique fallacieuse d'un autre temps dont M. Laurent Fournier et ses dirigeants se sont rendus coupables. Ce n'est pas un comportement digne de dirigeants sportifs", écrit notamment le président de l'OM Pape Diouf en conclusion d'un courrier adressé au président de la LFP, Frédéric Thiriez.
En dehors du déroulé de leur soirée, les dirigeants parisiens racontent eux qu'ils "ont entendu un fonctionnaire de police présent sur place indiquer qu'il ne pourrait s'agir que d'un produit à base de lacrymogène".
Marseille avait remporté 1-0 le match comptant pour la 11e journée de L1 le 16 octobre. Jeudi, l'OM et son président Pape Diouf avaient exigé des excuses estimant: "Non seulement cette décision de la Commission nous blanchit mais elle nous rend aussi notre honneur. Nous exigeons maintenant des excuses publiques du PSG".