Halilhodzic s'est couvert d'or

Halilhodzic s'est couvert d'or

«FAUTE GRAVE » : tel est le motif du licenciement de Vahid Halilhodzic du PSG. L'affaire est désormais devant le tribunal des prud'hommes. Une telle procédure, si elle aboutissait, éviterait au PSG de payer à l'entraîneur franco-bosniaque des indemnités.
A la lumière de nos révélations sur les émoluments de Halilhodzic, on comprend mieux la position du club qui tente d'éviter de grever des comptes déjà mauvais. S'il ne réclame en effet que ses salaires encore dus, Halilhodzic peut escompter 2,45 millions d'euros, une somme sur laquelle le PSG paye des charges, ce qui monte mécaniquement la facture à 3,42 millions d'euros. Tout remonte à juin 2003. L'ex-technicien de Rennes signe alors un contrat d'entraîneur-manager de quatre ans. Salaire mensuel brut : 85 000 €.

Pas sûr qu'il retrouve une équipe aux mêmes conditions mirobolantes

Pour son arrivée dans la capitale, il obtient en plus une prime annuelle, sorte de prime à la signature, de 100 000 €. Halilhodzic, qui se fera passer en permanence pour un pointilleux gestionnaire des cordons de la bourse du PSG, négocie de rondelettes primes sur la durée de son contrat. Si le PSG est champion de France, c'est 600 000 € pour lui. S'il se qualifie pour la Ligue des champions, le tarif est fixé à 500 000 €. Le PSG ayant fini 2 e la saison dernière, Halilhodzic les a touchés. La première année, fait assez curieux, le manager, en compagnie de son indéfectible bras droit Gérard Salouze, négocie lui-même avec les joueurs les primes de ces derniers. Ce sera 1 200 € le point et 1 500 € à chaque fois que le PSG se situera entre la première et la 5 e place. Salaires plus primes : l'année dernière, Halilhodzic a touché un jackpot de 1,63 million d'euros. Sans compter sa prime de victoire finale en Coupe de France : 50 000 €.Remercié le 8 février dernier à l'issue d'une première partie de saison calamiteuse, Halilhodzic a encore eu le temps d'engranger 72 000 €, grâce aux primes de 2 400 € le point en championnat. Le technicien était visiblement plus généreux avec lui-même que pour ses adjoints. Chacun recevait ainsi un salaire de 10 000 € brut par mois, y compris Bruno Baronchelli, son premier adjoint, et Gérard Salouze, simple gardien du camp des Loges. Aucun n'avait droit aux voitures de fonction, hormis Salouze. Mardi soir, la commission juridique de la Ligue a redonné à Halilhodzic sa liberté. Il peut désormais signer dans un nouveau club (le PSG ne s'étant pas opposé à cette décision). Pas sûr en revanche qu'il retrouve une équipe aux mêmes conditions mirobolantes.