Laurent Fournier : "On peut espérer"

Paris sera-t-il la première formation à faire chuter Lyon cette saison ? Réponse samedi aux alentours de 20 heures. En attendant, Laurent Fournier et ses joueurs ont préparé dans la sérénité ce sommet du championnat. Un match particulier pour l’entraîneur du PSG qui a décidé d’incorporer Rodriguez dans son groupe.


Au Camp des Loges, le 2 décembre 2005

PSG.FR -. Laurent, le PSG est la dernière équipe à avoir fait chuter Lyon en championnat. Quel souvenir gardez-vous de ce succès ?
Laurent Fournier : « Cela avait été difficile avec notamment une première période très éprouvante. Notre but, juste avant la mi-temps, nous avait alors permis d’aborder au mieux la seconde période. Globalement, le partage des points aurait été mérité, d’autant plus que Lyon revenait d’une rencontre de Ligue des Champions. Depuis, Lyon a gagné en puissance et en expérience. Ils ne sont pas invaincus par hasard. »

PSG.FR -. Avec un peu de recul, comment analysez-vous le revers du PSG contre Lens (3-4) ?
Laurent Fournier : « Il n’y a pas d’excuse à chercher ! Nous n’avons pas été bons, point. Il faut savoir se remettre en question, y compris après une victoire. Après Bordeaux, personne n’a critiqué le schéma tactique. Mais lorsque cela va mal on cherche systématiquement des excuses. Tout le monde à sa part de responsabilité dans la victoire comme dans la défaite. Après Bordeaux, nous nous sommes peut-être inconsciemment laissés aller. »

PSG.FR -. Abordez-vous la rencontre de samedi sans aucune pression ?
Laurent Fournier : « Nous n’y allons pas avec la peur de perdre. Je crois que nous pouvons espérer obtenir un résultat là-bas. C’est en tout cas notre état d’esprit. Je pense que ce match peut donner confiance au groupe, et bien que je respecte cette formation lyonnaise, pourquoi ne pas être les premiers à les faire chuter ? »

PSG.FR -. Justement, quel est le secret pour battre Lyon ?
Laurent Fournier : « Il ne faut surtout pas les craindre et essayer de jouer. Lyon arrive souvent à décanter les matches sur coups de pied arrêtés, à nous d’être attentifs et de ne pas commettre trop de fautes à l’approche de la surface. »

PSG.FR -. Rodriguez fait son apparition dans le groupe !
Laurent Fournier : « Il a réalisé une très bonne semaine, notamment mercredi lors de l’opposition. Il offre une solution supplémentaire maintenant qu’il a retrouvé tous ses repères après 7 mois sans compétition. Il a l’avantage de pouvoir évoluer derrière un attaquant, au milieu de terrain, à droite, dans l’axe ou bien même à gauche. Il va sans cesse de l’avant et peut donc apporter cette percussion qui nous fait parfois défaut. Maintenant, ce n’est pas forcément le bon match pour le faire débuter, il commencera donc sur le banc. »



PSG.FR -. Ressentez-vous une émotion particulière à l’idée de retrouver le Stade Gerland ?
Laurent Fournier : « Oui, bien entendu, c’est là-bas que tout a commencé pour moi. Cependant, le stade a beaucoup changé et puis Lyon est devenu un grand d’Europe. Je retrouverai surtout avec beaucoup de plaisir mon frère et les salariés de l’OL qui étaient déjà là à mon époque. »

PSG.FR -. Va-t-on revoir Kalou, Dhorasoo ou bien M’Bami côtes à côtes ?
Laurent Fournier : « L’objectif était de les piquer dans leur amour-propre, de les vexer. Je pense que nous avons besoin de tout le monde au PSG. Chacun doit cependant faire des efforts pour que le club avance. A Paris, il faut être performant sur la durée. Ce sont des joueurs de qualité qui peuvent nous apporter beaucoup plus et je ne désespère pas de les voir tirer le PSG vers le haut. »

PSG.FR -. Kalou a-t-il obtenu les explications qu’il attendait ?
Laurent Fournier : « Je lui ai parlé, mais sans pour autant me justifier. Je n’ai pas à le faire d’ailleurs. J’attends beaucoup de lui. Il a des qualités et cela peu importe sa position sur le terrain. C’est avant tout une question de motivation, de détermination. Si l’on souhaite se mettre au service de l’équipe et d’être performant, alors on y arrive. C’est avant tout un état d’esprit à avoir. »

Propos recueillis par Anthony Baca