Paris s'offre la victoire et retrouve son public

Un but d'entrée de Pauleta a permis aux Parisiens d'oublier leur match catastrophique d'Ajaccio. Cette victoire donne de l'air à l'équipe de Laurent Fournier qui s'est réconciliée avec son public.




OVATIONNÉ par le Parc des Princes, Jérôme Rothen effectue un tour d'honneur... Non, le PSG n'est pas champion de France. Mais le club de la capitale, qui compte 39 points, considère simplement son maintien en L 1 comme acquis, grâce à un but de Pauleta, suffisant pour battre Auxerre (1-0).
« Ma première mission est réussie », se félicite Laurent Fournier. « J'ai trouvé le PSG très combatif, mais avec un peu plus de clairvoyance, on aurait pu revenir », ronchonne Guy Roux. Le manager général des Bourguignons, qui prend soin de dénoncer l'état « catastrophique » de la pelouse, regarde avec inquiétude les statistiques de son équipe en championnat : deux points pris sur dix-huit possibles lors des six derniers matchs. Comme pour fêter l'arrivée du printemps, le club de la capitale s'est plutôt montré en progrès dans de nombreux domaines. Ridicules huit jours plus tôt à Ajaccio (défaite 1-0), les joueurs parisiens ont livré un match engagé, parfois brouillon. « Les gars ont montré une belle mentalité, je suis soulagé, souffle Fournier. On aurait pu sombrer, on a réagi avec la manière. »

« On manque encore de détermination devant le but »

Dès la septième minute, Reinaldo centre pour Armand qui trouve un corner tiré de la droite par Rothen. Ljuboja dévie pour Pauleta et le Portugais ouvre le score d'une tête piquée. Malgré la grève des encouragements annoncée, quelques supporters laissent éclater leur enthousiasme et félicitent l'Aigle des Açores. Cet esprit de fête retrouvé est malheureusement terni par de nouveaux cris de singes, poussés par une poignée de crétins habitués du Kop Boulogne.
En tête au tableau d'affichage, le PSG ne recule pas, mais montre encore quelques signes de fébrilité. Sur un corner auxerrois, Ljuboja rappelle à Armand qu'il est au marquage de Kalou. D'un signe de la main, l'ancien Nantais demande à son équipier de se taire. L'incident reste sans suite. A la demande de leur entraîneur, les Parisiens tentent de déployer un football direct, fait de prises de risques. Donc de ratés, comme cette nouvelle boulette de Helder, qui se fait chiper le ballon par Benjani, l'accroche par le maillot faute de pouvoir rivaliser à la course et souffle en assistant au sauvetage in extremis de Pichot, effectué au prix d'un tacle désespéré (31 e ).
Malgré les nombreuses passes ratées, les ballons rendus à l'adversaire ou envoyés en tribunes, le trio Pauleta, Reinaldo, Ljuboja s'offre tout de même une dizaine d'occasions franches, malheureusement mal conclues. « On manque encore de détermination devant le but », reconnaît Fournier. Coté auxerrois, une tête de Benjani juste avant la mi-temps et deux frappes non cadrées de Kalou ne suffisent pas à inverser la tendance. Affamés de jeu spectaculaire depuis le début de saison, les supporters du PSG ne boudent pas leur plaisir et se réveillent bruyamment pour les dernières minutes. La fête est belle et les trois jours de repos accordés par Laurent Fournier semblent, pour une fois, mérités. A partir de jeudi, les Parisiens prépareront un rendez-vous sans doute plus difficile à négocier : leur déplacement au Stade-Vélodrome, avec pour objectif une neuvième victoire d'affilée contre l'OM.