Des repreneurs au chevet du PSG...
Ce n’est plus un secret pour personne, Canal + veut céder le PSG. Plusieurs chiffres sont avancés par la presse écrite : on parle d’une valeur de 50 millions d’euros. Et même si Paris n’a connu que la crise ces dernières années, on peut comprendre l’intérêt d’investisseurs pour le club de la capitale française.
Ainsi, la famille Gaydamak par l’intermédiaire de son fils Alexandre s’est renseigné auprès de Canal +. La famille milliardaire originaire de Russie est déjà propriétaire du Beitar Jerusalem et de Portsmouth, mais ce serait vu recevoir un refus de la part des dirigeants de la chaîne cryptée qui préféreraient une option française pour le club.
Du côté de la France, justement, Nicolas Tavernost, président du directoire de M6, déjà propriétaire des Girondins de Bordeaux, a nié être intéressé par la reprise du PSG : « On a Bordeaux. Les dirigeants de Bordeaux ont fait un gros travail, un travail de fond sur le plan économique », a-t-il tenu à préciser. « On n’a pas le droit d’investir dans un second club (lorsque l’on est déjà propriétaire d’un club), et nous ne voulons pas céder les Girondins ».
Par ailleurs, une entreprise crédible s’est portée au chevet du PSG : celle menée par Charles Beigbeder, Poweo. Poweo est une entreprise spécialisée dans l’énergie (électricité, gaz, eau) et est déjà l’un des sponsors de l’équipe parisienne, elle gère l’approvisionnement en électricité du Parc des Princes.
L’entreprise du frère du romancier Frederic Beigbeder a profité de l’ouverture à la concurrence du marché électrique en France. Cette jeune société est valorisée à 155 millions d’euros avec un chiffre d’affaire d’environ 169 millions d’euros. En 2007, lors de l’ouverture officielle du marché de l’électricité en France, Poweo bénéficiera de moyens encore plus importants et pourrait donc s’avérer comme un repreneur sérieux du club parisien.
Du côté de Canal +, on joue la patience même si l’on se doute qu’ils aimeraient bien se débarrasser au plus vite de ce bébé encombrant : « Si on avait un acheteur crédible, en mesure d’assurer la pérennité et le développement du PSG, nous étudierions très clairement sa proposition. Mais c’est compliqué de trouver le bon acheteur. Il n’y a pas de délai. Ce serait le meilleur moyen de ne pas le tenir ». De la patience, il en faudra certainement, car la France n’est pas très pourvue en entreprises qui allient richesse et intérêt pour le sport, à cause notamment de sa fiscalisation. Une solution serait la venu de plusieurs petits investisseurs, à condition que les investisseurs soient d’accords pour travailler tous ensemble.
Malgré la piteuse image qu’il donne de lui, le PSG n’est donc pas encore vendu mais il est vendable ! Reste à attendre que les entreprises arrivent à son chevet pour enfin espérer le guérir d’un mal qui parait profond.