16e Aller Coupe de l'UEFA : AEK Athenes 0-2 Paris SG

La métamorphose du PSG

Quatre jours après sa victoire face à Monaco en Championnat (4-2), le Paris-SG a confirmé son redressement mercredi en seizièmes de finale de Coupe de l'UEFA en s'imposant chez l'AEK Athènes (2-0). Le club de la capitale est sur la bonne voie et peut logiquement entrevoir une qualification pour les huitièmes. Les buts sont même venus de l'arrière avec Traoré et Mendy à la conclusion.

Guy Lacombe avait pris la (mauvaise) habitude d'innover dans ses compositions d'équipe. Son successeur Paul Le Guen semble plus conservateur mais cela ne l'a pas empêché d'aller plus loin mercredi soir en Grèce avec un onze pour le moins inédit. Son but avoué : garder au chaud sur le banc la plupart des cadres en vue du match qui se profile samedi en Championnat face à Nancy. La Coupe de l'UEFA n'est pas l'objectif prioritaire du club parisien, qui se débat comme chacun sait dans les bas-fonds du classement de la L1 pour éviter la relégation.

Pour ce faire, Le Guen n'a pas hésité à mettre sur la touche Pauleta, Gallardo, Rothen, Armand, Rozehnal et Luyindula. La carte jeune a marché à plein régime avec Mulumbu, Chantôme et surtout Mamadou Sakho, 17 ans depuis mardi et titularisé en Coupe d'Europe pour son premier match chez les pros. Autre nouveauté, le placement en défense centrale du milieu Edouard Cissé, lui qui n'avait pas voulu jouer latéral droit sous Lacombe.

Aligné en 4-3-3 avec Rodriguez et Diané sur les côtés et Kalou en pointe, le PSG s'est montré sérieux, appliqué et enfin réaliste. L'AEK a d'ailleurs bien failli se prendre un but dès l'entame puisque l'Uruguayen Rodriguez a touché la transversale sur une tête bien sentie (6e). Auteur d'un doublé samedi face à Monaco, Diané a encore prouvé qu'il était en pleine forme. Son tir à la 28e a été détourné par le portier grec et Kalou a manqué la cible. La réponse de l'AEK est arrivée à la 36e minute et Landreau a été sauvé par ses poteaux devant Julio César.

Pour Paris, la délivrance est venue à quelques secondes de la pause. Sur un corner de Hellebuyck, l'ancien banni Sammy Traoré a trouvé les filets sur une tête (45e, 0-1). Malgré un but de retard, les Grecs n'ont pas réussi à emballer la partie et renverser la vapeur. Et preuve que tout roule droit en ce moment au PSG, c'est Bernard Mendy qui a doublé la mise d'un superbe but du pied gauche en pleine lucarne à cinq minutes de la fin. Comme quoi, tout arrive...

La renaissance du PSG



Malgré une équipe bis, le PSG s’est imposé chez l’AEK Athènes (2-0) lors du match aller des 16es de finale de la Coupe UEFA, au terme d'une rencontre parfaitement maitrisée. Les 8es ne sont déjà plus très loin...

Compte Rendu du match
Le réveil parisien avait-il sonné ? Ou encore une fois, les Franciliens allaient-ils revenir sur terre beaucoup trop vite ? Rassérénés par leur belle victoire face à Monaco (4-2), les hommes de Paul Le Guen passaient en tout cas un vrai test à Athènes où Lille, mais aussi le Milan AC, étaient repartis bredouille lors de la phase de groupe de Ligue des Champions. Même si la priorité reste le championnat, le PSG se devait de bonifier son capital confiance.

Traoré juste avant la pause
La coupe UEFA loin d’être la priorité du club ? Il suffisait d’énumérer le onze de départ parisien pour s’en convaincre avec notamment une charnière centrale Cissé-Traoré. Une équipe new look qui démarrait pourtant la rencontre de manière sérieuse et appliquée. Après un bon débordement de Diané et un centre pour Kalou qui se faisait chiper le ballon au tout dernier moment (6e), Rodriguez trouvait la barre sur le corner qui suivait (7e). Bien en place, solides au milieu, les Franciliens gênaient considérablement les Hellènes qui ne parvenaient pas à trouver des solutions. Cela ne les empêchait pas de se montrer menaçants sur un centre fort devant le but repoussé comme il pouvait par Landreau sur… Julio Cesar, contré par le dos de Traoré (15e). L’AEK, au fil des minutes, jouait plus haut. Diané était à deux doigts d’en profiter à la suite d’un slalom dont il a le secret mais Sorrentino sortait le grand jeu avant que Kalou ne voit le cadre se dérober (28e). Les débats étaient équilibrés mais l’AEK poussait nettement en fin de première période. Kapetanos se jetait sur un centre de Julio Cesar mais frappait au-dessus puis Julio Cesar, lui-même, envoyait un missile soudain sur la barre d’un Landreau archi-battu (34e) avant que l’international français ne boxe la lourde frappe de Tozser (40e). Paris souffrait mais Paris rejoignait les vestiaires avec un but d’avance. Dans les arrêts de jeu, Traoré sautait plus haut que tout le monde pour catapulter le cuir au fond des filets (0-1, 45e+1).

Mendy s’y met aussi
Bizarrement, la deuxième période repartait sur un tout petit rythme. La pression hellène tant attendue n’intervenait pas face à des Parisiens qui refusaient de reculer et continuaient de presser haut. Seul un centre puissant de Tziotziopoulos faisait passer quelques frissons dans le camp francilien mais ne trouvait pas preneur (59e). Le PSG gérait tranquillement. Il faut dire que la rencontre était beaucoup moins agréable et enlevée. Tout juste pouvait-on noter une belle opportunité pour Kalou après une belle percussion de Diané mais la frappe de l’Ivoirien manquait singulièrement de puissance (64e). Ou un superbe contrôle de Kapetanos sur un long ballon mais ce dernier tergiversait et permettait à Cissé d’intervenir (65e). Physiquement, les Grecs étaient au bout du rouleau, nettement moins percutants à l'image d’un Julio Cesar, transparent. Du pain béni pour les hommes de Paul Le Guen qui s’illustraient avec un bon centre du jeune Sakho pour la tête non cadrée de Kalou (78e) tandis que Koné se heurtait aux gants de Landreau (81e). Le PSG profitait même de la léthargie grecque pour doubler la mise sur un but exceptionnel de Mendy qui nettoyait la lucarne de Sorrentino (0-2, 87e). Une excellente opération en vue du retour. Paris est sur la bonne voie.

Le jeu et les joueurs
Le moins que l’on puisse dire, c’est que Paul Le Guen a parfaitement réussi son coup. En laissant quelques titulaires sur la touche voire même dans les tribunes, il a fait souffler ses troupes en vue du prochain match à Nancy et a mis devant leurs responsabilités les remplaçants, les bannis. Ce Paris bis a parfaitement maitrisé les débats, a courbé l’échine en fin de première période et asséné deux coups fatals juste avant la fin des deux périodes. Ainsi la paire Cissé-Traoré a assuré l’intérim de fort belle manière derrière. Solides, sobres, ces deux là ont parfaitement contenu les attaquants hellènes, Traoré se permettant même d’inscrire un but.

Sakho, pour sa première apparition chez les pros, a rendu une copie intéressante. Mendy a réalisé un gros match dans son couloir, ponctué par un but splendide. Diané et Rodriguez se sont montrés percutants, agressifs dans le bon sens du terme, virevoltant. Quant à Kalou, seul en pointe, il n’a pas eu la tâche facile mais sa conservation du ballon fait toujours un bien énorme. Côté grec, Julio Cesar est celui qui a fait la plus grosse impression avec notamment une frappe sur la barre. Un joueur déroutant qui a complètement disparu de la circulation en deuxième période.

Victoire méritée pour Le Guen



L'entraîneur du PSG Paul Le Guen estime que la victoire face à l'AEK Athènes (2-0), à l'extérieur en 16emes de finale aller de la Coupe de l'UEFA, est méritée.

Paul Le Guen (entraîneur du PSG)
On a répondu présent face à une très très bonne équipe. Ils ont battu Milan ici et Lille. On a fait ce qu'il fallait faire avec courage et abnégation, avec la participation d'un collectif. Je pense qu'on est mieux, mais il faut être vigilant. On mérite notre victoire, mais on prend un tir sur la barre, et la balle sort, c'est un petit signe. Je pense que l'on a fait ce qu'il fallait pour aller chercher la réussite. On a un avantage, mais c'est loin d'être fait. Il faudra être très vigilant (au match retour). Ce sera trois jours avant Saint-Etienne. Le championnat est très très important pour nous. On est très content du résultat, de la performance, mais on ne se sent pas qualifié. A chaque fois qu'on a été en mesure d'attaquer, on l'a fait. On a saisi toutes les opportunités. On a sans cesse voulu leur faire mal. On marque deux buts mais on aurait pu en marquer d'autres. (osé d'aligner une telle équipe ?) En tout cas c'était bien réfléchi. Ils ont eu quelques bonnes situations. On a fait ce qu'il fallait pour les contrarier. (Sur le but de Mendy) J'étais content pour lui. Mais il faut qu'il se reconcentre très vite, qu'il pense au match de samedi comme tous les autres. (Sur le jeune Sakho) Il a eu un petit peu de mal à s'y mettre au départ, mais progressivement c'était de mieux en mieux. Cela vient un peu vite peut-être, mais j'avais besoin de voir.

Les buts !





Et ouais c'est ca PSGO a peine le match fini on flanque les buts nous

Mendy savoure



Après la victoire (2-0) du PSG mercredi soir sur le terrain de l'AEK Athènes, Bernard Mendy évoque le « très bon match des Parisiens ». Le latéral droit félicite Mamadou Sakho pour sa première et évoque une « confiance retrouvée. »

Bernard Mendy (défenseur du Paris SG)
L'essentiel est fait. On a fait un très bon match, complet. On aurait pu concéder un but sur des erreurs défensives, mais on ne l'a pas fait. Tout le monde a fait un bon match, même Mamadou (Sakho) pour sa première. Il faut tout simplement éliminer toutes les petites erreurs qui peuvent avoir des grosses conséquences. Le coach avait voulu faire tourner et on sent qu'un groupe est né ce soir. Parce que les joueurs qui ont joué ce soir avaient aussi envie de démontrer qu'ils avaient des qualités. Et cela s'est très bien passé. On retrouve la confiance.

Mamadou Sakho (défenseur du Paris SG, qui a joué son premier match)
C'est vrai qu'on a fait le match qu'il fallait, même si en début de rencontre j'ai eu tendance à trop me jeter. Mais bon, heureusement qu'on n'a pas concédé de but. Je pense qu'on a tué le match au moment où il le fallait. Sur les contres, on en a profité. (concernant sa « première ») Cela change, l'environnement, le public. C'est normal de ressentir une certaine pression, mais j'ai essayé de me concentrer.

Alain Cayzac (président du Paris SG)
On avait déjà retrouvé un peu le sourire le week-end dernier, un petit peu de sourire aussi à Marseille. La régularité qui nous a manqué dans nos performances a l'air d'arriver. Il faut garder les pieds sur terre parce qu'on a un match difficile samedi. Mais on est vraiment très heureux. Ce n'est pas une science exacte, mais je pense que l'on a surtout péché depuis le début de la saison par manque de confiance. Donc c'est vrai que d'enchaîner trois bons matches comme on vient de le faire, plus quelques bons matches avant avec des résultats moins probants, cela ne peut qu'être bon. On y croit. Et puis on est tombé sur une très bonne équipe d'Athènes, surtout en première mi-temps. C'est toujours intéressant de voir qu'il n'y a pas que 12-13 joueurs au Paris SG, mais 25 professionnels qui peuvent joueur à haut niveau.

Sondage365 : Le PSG peut gagner l'UEFA

Selon un sondage réalisé sur sport365 mercredi, vous êtes 70,4% à estimer que le PSG est le club français le mieux placé pour remporter la Coupe de l'UEFA. Lens arrive en seconde position, avec 18,9%.

Quel club français peut gagner la coupe de l'UEFA ?
Bordeaux : 6,2%
Lens : 18,9%
Nancy : 4,4%
PSG : 70,4%

Total des votes : 51380