Des buts, un penalty arrêté, de l’ambiance, un match à rebondissements, du jeu, de l’engagement, des tifos… tous les ingrédients du football étaient réunis ce soir au Parc des Princes. Paris renoue donc avec un succès qui le fuyait depuis le 14 octobre 2006 (PSG-Sedan : 4-2) et dédie ces trois points à Mario Yepes. Avec un penalty arrêté par Landreau et trois buts, deux du PSG contre un de Monaco, en moins de 15 minutes, les 34 171 spectateurs du Parc ont vécu une fin de match palpitante. Si le spectacle s’est terminé en apothéose, il avait déjà commencé tambour battant avec un magnifique tifo des Lutece Falco à l’occasion de leurs 15 ans. Le PSG accueillait donc ce soir son adversaire le plus éloigné de L1, puisque 1000 kilomètres séparent les deux villes. Avec cinq joueurs issus du centre de formation sur la feuille de match, Paris jouait ce soir une partie de son avenir. Lutter jusqu’au bout pour le maintien ou alors regarder vers la première partie du classement. Le cadre est posé, place au jeu.
Gallardo allume la première mèche dès la 3e minute. Une frappe enroulée que Roma détourne en corner. Irréprochable pour son premier ballon, le gardien monégasque restera en revanche les pieds collés sur sa ligne de but sur le centre de Rothen. Diané n’en demandait pas temps pour catapulter de la tête le ballon de l’ancien monégasque (1-0, 4e).
Sans Kalou suspendu, ni Yepes, Clément et Frau blessés, le PSG vient ainsi de taper du poing sur la table. La réaction monégasque ne va pas tarder. Passeur sur le but parisien, Rothen va cette fois-ci endosser le costume du sauveur ! Le centre de Meriem profite à Monsoreau qui pique sa tête, mais trouve le pied de Rothen en opposition (10e). L’égalisation était proche…
Après une entame de match alléchante, le rythme des débats diminue au fil des minutes pour remonter en flèche à chaque accélération de Diané. Après quelques coups francs astucieusement tirés par Rothen, le PSG va enfoncer le clou. Gallardo sert Diané parti à la limite du hors-jeu qui dans un geste peu académique double la mise (2-0, 34e). Sur sa lancée, l’ancien strasbourgeois part en contre mais oublie Pauleta et Luyindula au point de penalty (41e). Le K.-O. passait pourtant par là !
Quel fin de match !
Alors que Paul Le Guen ne procède à aucun changement à la pause, Laurent Banide remplace Gapke et Givet par Dos Santos et Koller (45e). Voilà les Parisiens prévenus, Monaco va attaquer ! Le premier avertissement vient de Plasil, mais Landreau détourne la frappe du milieu de terrain monégasque sur le haut de sa transversale (47e). Pourtant, sur le corner, Piquionne loge le cuir sous la barre de Landreau et relance l’ASM dans ce match (2-1, 48e).
Le jeu haut des Monégasques gêne considérablement les Parisiens. Meriem s’infiltre ainsi dans la défense Rouge et Bleu et place une puissante frappe qui rebondit sur la transversale de Landreau, puis s’écrase sur sa ligne de but (57e). Ouf ! Sentant le vent contraire, Paul Le Guen remplace Pauleta par Traoré et passe à cinq défenseurs. L’objectif est désormais simple : tenir ce mince avantage et placer si possible un contre en utilisant la vitesse de Diane et Luyindula.
Bien en place, Paris fait donc bloc et contrarie les offensives monégasques. Les joueurs du Rocher, souvent bien inspirés dans la capitale, bénéficient cependant d’un penalty pour une (petite) faute d’Armand sur Leko (76e). Piquionne s’élance pour le but de l’égalisation, mais trouve sur sa route un Landreau impérial ! Le Parc explose… Quel vacarme et les décibels grimpent de plus belle lorsque la frappe de Gallardo traverse une forêt de jambes pour finalement terminer sa course au fond des filets de Roma (3-1, 82e). Un but qui met définitivement le PSG à l’abri.
Tout juste entrée en jeu Rodriguez souffle ensuite le « show » en profitant d’une bévue de Bolivar (4-1, 85e). Le Parc est debout, les écharpes virevoltent et la réduction du score du géant Koller (4-2, 86e) n’altèrera en rien cette excellente ambiance. Avant de batailler sur la scène européenne, le PSG vient d’empocher une sacrée dose de confiance. Trois points qui permettent à Paris de renouer avec un succès qui le fuyait depuis plus de trois mois en championnat et de prendre un peu de distance avec la zone rouge. Les Lutece Falco peuvent souffler dans la joie leur 15e bougie !