Sylvain Armand se livre avant le classico PSG-OM
Cela faisait bien longtemps que la rencontre PSG-OM ne méritait plus son qualificatif de "choc". Or, dimanche soir, ce sont deux équipes placées sur le podium qui s'affronteront en clôture de la 28e journée de L1, au Parc des Princes. Vendredi, au Camp des Loges, le défenseur Sylvain Armand a évoqué le bouillant clasico, qui s'annonce, et les ambitions du PSG pour cette fin de saison...
Il y a un petit moment qu'on ne vous a plus vu sourire ainsi...C'est vrai. Quand on joue les premières places, après tout ce qu'on a connu, on a su garder une ligne de conduite, qui nous va bien à l'heure actuelle. Ça fait du bien de voir des sourires et de venir à l'entraînement sereinement pendant une saison.
Cela aide pour préparer le match de dimanche contre Marseille ?On garde les mêmes habitudes que lors des semaines précédentes et de toute la saison. On reste sur la même lignée, même si on sait que c'est un match particulier pour beaucoup de raisons. Il y aura beaucoup de monde au Parc. Ce sera important pour les supporters, pour nous-mêmes. Il y a aussi bien sûr le fait que ce soit un vrai choc pour une fois: le deuxième contre le troisième du classement, donc c'est toujours plus excitant à préparer.
Cela vous tardait justement de jouer un match de haut-niveau PSG-Marseille entre deux candidats pour le titre?Cela fait cinq ans que je suis à Paris et c'est la première fois que les deux grandes équipes du football français se retrouvent dans les trois premiers du classement. Il est vrai que pour moi, c'est un moment particulier, et j'espère que cela donnera un bon match pour le public. Nous essaierons de prendre ces trois points qui nous permettraient de les mettre à six longueurs.
"On n'a rien à perdre sur ce match-là"Dans quel état d'esprit abordez-vous ce match ?Le plus sereinement possible. Il n'y pas beaucoup de monde qui nous aurait vu en si bonne position à ce stade de la compétition et jouer les dix prochains matches pour une place en Ligue des Champions. On n'a rien à perdre sur ce match-là.
Peu de monde vous voyait si haut et peut être pas vous non plus ?De mon côté, j'ai surtout prié pour ne pas revivre une saison galère et aujourd'hui, on s'aperçoit que c'est tout le contraire. Nous avons accompli des choses très intéressantes. Ce serait dommage que tout s'arrête là. Nous avons aussi conscience que ce match est important pour la suite et pour bien aborder les dix prochains rencontres.
Selon vous, le PSG peut-il être champion de France ? Et si oui, quels sont vos arguments ?Aujourd'hui on ne peut pas dire si on sera champions de France, il y a des gros matches qui vont arriver: Toulouse, Lille, Lyon, Rennes. Toutes les grosses équipes arrivent et c'est seulement après qu'on pourra voir si on a la capacité de faire quelque chose. Nous sommes contents de ce qu'on a réalisé. Il ne faut pas s'arrêter là. Dans les cinq dernières journées, nous verrons si nous avons la possibilité d'aller chercher quelque chose.
Lyon a pris un coup au moral après sa défaite en Ligue des Champions, cela va-t-il être un plus pour Paris ?Ils n'ont plus qu'une compétition: le championnat. C'est une équipe qui est forte, qui a été au dessus pendant pas mal de temps. Ils arriveront à se remettre de ces affronts qu'ils ont pu avoir en une semaine. Cela va être dur d'aller les chercher, mais encore une fois, si on parvient à leur tenir tête dans les cinq dernières journées, cela montrera que le PSG a les capacités d'aller plus haut.
Le fait d'obtenir les trois points sur ce match peut-il créer un ascendant psychologique pour Paris ou Marseille?Oui, je pense. Ce n'est pas pour se défendre derrière quelque chose, mais si malheureusement, on perdait, on serait à égalité de points avec eux. Au contraire, si on arrive à gagner, on prendrait six points d'avance et psychologiquement, cela pourrait les atteindre.
"Certainement le plus excitant..."Il y a quelques temps, le discours était un peu réservé par rapport au titre, or en ce moment, on voit que vous y pensez...Cela n'a jamais été réservé, seulement aujourd'hui quand vous êtes à un point de Lyon à dix journées de la fin, vous vous apercevez que c'est peut être l'année pour nous ou une autre équipe d'aller les détrôner. On est obligés de regarder en haut du classement. Pour une fois qu'on ne regarde pas en bas, on ne va pas s'en plaindre. Donc aujourd'hui, nous sommes conscients que personne ne nous attendait là. Il faut continuer sur cette lancée pour se faire plaisir et ne rien gâcher.
Contre Marseille, vous avez le sentiment d'être favoris ?Non, c'est une équipe qui a de grosses capacités à l'extérieur même s'ils sont un peu moins performants à domicile. Nous avons de notre côté de bons résultats à domicile, donc ça fera un bon match, mais je ne pense pas que l'on parte plus favoris qu'eux. Ce sera un match équitable.
Qu'est-ce-qui vous permet de faire de bons résultats au Parc cette saison ?C'est la confiance qu'on a eue de pouvoir gagner, de pouvoir enchaîner les bons résultats. Après c'est un ensemble: l'état d'esprit qu'il y a dans ce groupe, les individualités aussi, et puis un public qui a toujours été derrière nous, même la saison passée. Cela nous aide énormément.
Depuis que vous êtes au club, estimez-vous que c'est le match le plus important si l'on excepte les matches contre Sochaux pour le maintien ?(Rires). Non, c'est l'un des plus importants parce qu'il y a un enjeu pour le haut du tableau. Après, quant à savoir si c'est le plus important, je ne sais pas car il y en a eu quelques-uns lors des dernières saisons. Mais il est certainement le plus excitant.
Le match aller a-t-il été un déclic pour vous ?Oui, car on s'est rendus compte qu'on était capables de gagner chez une équipe qui avait clairement des ambitions d'aller chercher le titre. On a vu qu'on avait fait une grosse prestation et qu'on était capables de rivaliser.
Quel sera l'impact de l'absence de Sessegnon selon vous ?C'est quelqu'un d'important, tout le monde la sait, par sa puissance, son dynamisme. On a su faire avec son absence à Lorient, et on saura faire avec contre Marseille. Je crois que dans le camp de l'OM, il y a des blessés, des suspendus aussi. On ne va donc pas tout faire reposer sur un joueur. Dans une saison, il y a des moments comme ça, même si je sais qu'il va nous manquer. On aura d'autres armes pour essayer de le remplacer.
L'absence de Laurent Bonnart à droite va sûrement libérer des espaces pour Jérôme Rothen et vous-même...C'est vrai que c'est une bonne chose car c'est un joueur hargneux qui a toujours fait ses matches. Son absence peut nous donner des idées, mais je pense qu'ils trouveront quelqu'un pour le remplacer. Dans ces matches-là, les remplaçants sont toujours à la hauteur.
"Jouer le plus possible dans leur camp"Pape Diouf a tenté de déclencher une polémique...Oui ça, c'est l'expérience de Pape. Je le connais bien (il a été son agent) donc je sais qu'il n'y a pas de problème, je sais que ça s'arrêtera là, et que tout le monde se consacrera au football. Tous les joueurs de Paris et Marseille s'entendent bien, contrairement à ce qu'on peut entendre.
Il y a eu la publication de vos salaires cette semaine, en avez-vous parlé ?Oui, la preuve, il y a eu un petit accrochage, et le lendemain, tout le monde en a parlé. Cela fait cinq ans que je suis ici, et ça fait quatre ans que ces chiffres sortent. L'année dernière, nous avons été épargnés, sûrement parce qu'on jouait le maintien et qu'ils ne voulaient pas nous en remettre une couche.
Quelles sont les clés de ce match ?Ne surtout pas changer ce que nous avons l'habitude de faire, c'est-à-dire jouer le plus possible dans leur camp et être solides, avoir un bon état d'esprit comme en ce moment. Si on n'a rien à se reprocher à la sortie, quelque soit le résultat, ça fera moins mal.
Il y a eu le retour de Mateja Kezman face à Braga, comment se sentait-il après le match ?Il se sentait mieux, même ému. Il ne pensait pas que les supporters réagiraient aussi bien. Il appréhendait un peu ce rendez vous car il savait qu'il avait fait une erreur. De notre côté, nous l'avons aidé au mieux pour le réintégrer dans le groupe, pour lui faire retrouver son vrai niveau.
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