Le Paris SG sombre...

Le Bal des incompétents




Humilié par Lorient et conspué par ses supporters, le PSG a plongé dans une nouvelle crise dont il a le secret. Presque une routine pour un club parisien qui frise le ridicule à tous les étages de son organisation.




Robin Leproux est finalement un président attachant. Parachuté comme tant d'autres avant lui à la tête du club parisien, il n'a pas encore perdu sa petite flamme. Ce fol espoir de rendre au PSG son lustre d'antan. Cette chimère derrière laquelle ont couru tous ses prédécesseurs depuis quinze ans. Mais ne nous y trompons pas : Robin Leproux ne connaîtra pas un autre sort que les Biétry, Perpère, Graille, Blayau, Cayzac ou encore Tahar, tous sacrifiés un soir de défaite sur l'autel du Parc des Princes. Autant de noms inscrits dans le passé peu glorieux d'un PSG à la dérive et privé depuis trop longtemps d'un vrai capitaine. Charles Villeneuve, seul dirigeant de la dernière décennie qui avait décidé de s'accrocher à la barre avec son projet de grande envergure (recrutement spectaculaire et arrivée de capitaux en provenance des pays du Golfe), n'a pas davantage su résister aux tempêtes internes d'un club ingérable.

Mais revenons à ce cher Robin Leproux. Assis aux côtés de Nicolas Sarkozy samedi soir, il a assisté impuissant à la déroute du PSG avant de venir s'exprimer devant la presse. Ce qui, par les temps actuels, est déjà un acte salutaire… « Une situation inexplicable. Une honte. L'interdiction de baisser les bras. Une remise en question. » Un beau discours assurément. On aurait presque versé une larme dans les travées du Parc des Princes. Mais un aveu d'impuissance qui fait froid dans le dos. « J'ai peut-être été naïf dans certaines analyses mais c'est désormais terminé », affirme pourtant le président parisien. Naïf donc Robin Leproux ? Et si on parlait plutôt d'incompétence, de mauvais casting, de choix douteux, de projet sans ambition ? Car le PSG est tout ça à la fois. Un club qui repousse péniblement son naufrage chaque saison sous la direction d'un fond d'investissements américain qui cristallise toutes les rancœurs d'un Parc des Princes au bord de l'implosion.

Robin Leproux, en bonne marionnette de Colony Capital, ne tire évidemment aucune ficelle. Et c'est pourtant à lui aujourd'hui d'essayer de sauver la saison parisienne. Mais comment émerger dans ce champ de ruines et de déceptions ? « En se remettant tous en question, explique le président parisien. Moi le premier. Il va y avoir ceux qui ont envie de se battre, de relever la tête et ceux qui vont poursuivre leur routine. Je passe un cap supplémentaire dans mon exigence et avec Antoine Kombouaré, nous allons nous battre pour obtenir le mieux des joueurs qui veulent nous suivre. Il faut changer nos méthodes de travail, notre état d'esprit et trouver la rage nécessaire pour défendre les couleurs du club. » Allez, on veut bien essayer d'y croire. Mais s'il n'y avait que cela à changer au PSG…