[Ancien] Pierre-Alain Frau

Frau sur le retour

Pierre-Alain Frau,qui souffrait de douleurs costales depuis le match contre Tel Aviv en Coupe de l'UEFA le 23 novembre dernier, va mieux. Si la présence de l'attaquant du Paris-SG est exclue contre Nîmes, dimanche en Coupe de France, son retour pourrait avoir lieu le 13 janvier en Championnat contre Valenciennes.

«Ca se consolide et je suis très heureux car ça fait maintenant six semaines que je suis en arrêt quand même, a-t-il dévoilé. J'ai vais commencer un travail spécifique pour reprendre normalement l'entraînement et c'est une bonne nouvelle ! Ne rien faire du tout à cause des douleurs, ce n'est pas drôle. Il fallait que j'attende que ça se passe.» Auparavant, Frau avait été suspendu durant deux mois pour avoir blessé sérieusement le Sedanais David Noro le 14 octobre.

Frau et Rothen avec la réserve ?



Guy Lacombe a déclaré lundi que Pierre-Alain Frau n'était pas encore prêt pour reprendre avec l'équipe première. Quant à Jérôme Rothen, il est resté en salle lundi matin où il a fait du vélo.

De retour de sa suspension de deux mois et remis d'une fissure à une côte survenue à l'entraînement début décembre, Pierre-Alain Frau devra se contenter d'un match avec la réserve en CFA ce week-end. Même chose certainement pour Jérôme Rothen qui s'entraîne en marge du groupe. Samedi, le PSG reçoit Valenciennes dans le cadre de la 20eme journée de L1.

Chacun repart de zéro



Titulaire en L1 pour la première fois depuis le 14 octobre 2006 contre Sedan (4-2), Pierre-Alain Frau a entamé son match mercredi contre Toulouse (0-0) avec une envie un rien agressive. Puis, comme Jérôme Rothen, son alter ego côté gauche, il a tenté de peser sur le destin d'une équipe qui a un peu retrouvé ses esprits, malgré un manque persistant d'efficacité. Il n'a pas pu terminé le match par manque de rythme. Mais le joueur qu'avait fait venir Paul Le Guen à Lyon en 2004 a senti, comme son entraîneur, une «envie», un «projet commun» qui tranche avec les «matches d'avant». Il émet le souhait que cette attitude dure.

« Pierre-Alain Frau, est-ce que le résultat contre Toulouse est encourageant ?
Non. On jouait à domicile, on aspirait aux trois points. On était déçu dans le vestiaire, avec l'impression de n'avoir pas été récompensé de nos efforts. On a fait un match sérieux qui ressemblait à quelque chose par rapport aux matches précédents. Il a manqué un plus pour la mettre au fond, peut-être aurait-on pu avoir un penalty. On a quand même montré une équipe solidaire, et qui a fait des efforts. Ça n'a pas marché, mais ça marchera plus tard avec les joueurs qu'on a.

Plus d'envie visible, est-ce bien le principal changement entraîné par l'arrivée de Paul Le Guen ?
Avant aussi, tout le monde avait envie. Mais ce changement d'entraîneur a peut-être remis certaines choses en place. L'essentiel, c'est d'enchaîner. On ne peut pas se contenter d'un match pas trop mauvais si c'est pour faire, ensuite, des matches comme avant.

Que voulez-vous dire par "ça a remis certaines choses en place" ?
Chacun repart de zéro. Quand un nouvel entraîneur arrive, tout le monde se remet en question pour prouver au coach qu'il a sa place dans l'équipe. Ceux qui jouent moins d'habitude veulent gagner leur place. Les titulaires veulent garder la leur. Maintenant, il faut que ça dure et que ça se répercute sur l'état d'esprit, qu'il y ait un projet commun.

Mercredi, l'idée directrice, c'était de transmettre vite le ballon devant ?
C'était notre projet : ne pas jouer dans notre camp, ne pas perdre le ballon près de notre sur ce terrain difficile et donner des occasions gratuites. Paul avait pris cette option, jouer plus haut et les gêner dans leur camp. Ça n'a pas été parfait, loin de là. Mais on s'est battu ensemble. On a vu une équipe, avec des efforts, du replacement et c'était la priorité.

Comment expliquez-vous la baisse de niveau en seconde mi-temps ?
On a fait beaucoup de courses en première mi-temps et on avait peut-être moins de jambes en deuxième. Mais on ne s'est pas désuni. On ne peut pas être dans un moment fort tout le temps. La différence, c'est qu'avant, on prenait des buts sur nos moments faibles. Pas ce soir. On n'a même pas concédé trop d'occasions.

Personne n'en a rajouté sur la main de Dao et le penalty non sifflé. Cela semble presque nouveau...
On sait très bien que si on en est là, ce n'est pas à cause des arbitres. Il nous est arrivé d'avoir des décisions contre nous mais ce n'est pas ça qui a fait la différence. C'est à nous de jouer en équipe et de forcer la décision. On s'en sortira par nous-mêmes, sans chercher d'excuse. Ce soir, je ne sais pas s'il y avait penalty, mais à la limite, peu importe.

Comment Paul Le Guen a-t-il préparé ce match en deux jours ?
Vite. Une séance d'entraînement. Il nous a parlés et c'était parti. On n'a pas trop eu le temps de travailler. On le fera ces prochains jours. Il sait qu'on a fait le maximum. Paul a envie de construire quelque chose, d'apporter sa touche.

Parmi les qualités prêtées à Paul Le Guen, il y a cette attitude zen en toute circonstance. Confirmez-vous ?
Oui, il a toujours une attitude calme. Il est comme ça, tranquille, il ne réagit pas trop à chaud, mais il sait aussi être autoritaire quand il le faut. On sent très bien qu'il veut imposer ses vues dans la vie de groupe. Je le connais très bien, je sais qu'il est intransigeant sur certaines choses, on l'a vu en deux jours.

Comment vous êtes-vous senti personnellement ?
Un peu court. J'ai eu des crampes quand je suis sorti. J'ai donné ce que je pouvais sans calculer. Ça a duré une heure. C'était difficile en fin de première mi-temps. Je n'avais pas joué depuis trois mois, c'est normal. Ça va revenir. »

Frau :«Pourquoi pas les autres ?»

En octobre 2006, Pierre-Alain Frau avait été condamné à deux mois de suspension par la ligue de football après avoir blessé le Sedanais Stéphane Noro dont l'indisponibilité était de six mois. La suspension de l'attaquant parisien avait été jugée très sévère par le club de la capitale. Frau estime que son cas ne doit pas être isolé.


«Pierre-Alain, pensez-vous que Djibril Cissé doit être lui aussi condamné compte tenu de l'indisponibilité de Mario Yepes jusqu'à la fin de la saison ?
Je ne souhaite à personne de prendre deux mois de suspension. Djibril ne l'a pas fait exprès, il était un peu en retard comme moi ! Voilà.

Vous ne l'aviez pas fait exprès non plus !
C'est vrai, comme moi, il n'a pas voulu faire mal je pense, ce n'est pas forcément l'intention qui est jugée, c'est plus la blessure de l'adversaire. Je le répète, je ne souhaite à personne de prendre deux mois mais je ne comprendrais pas que cette sanction ne soit appliquée qu'à moi ! Dans un sens pourquoi moi et pas les autres ? D'un autre côté, je ne le souhaite à personne.

Que pensez-vous des propos tenus par Djibril Cissé ?
Le plus embêtant, ce sont ses propos, il aurait pu s'abstenir. On peut comprendre qu'il soit énervé mais c'est décevant de sa part.

Comment allez-vous et serez-vous prêt contre Monaco samedi ?
J'ai une petite élongation à la cuisse droite. Je suis un peu à l'infirmerie mais je reprends l'entraînement avec le groupe jeudi. Mon état physique est rassurant en tout cas.

Dans un sens pourquoi moi et pas les autres < <grave d'accord avec PAF

Pierre-Alain Frau (Attaquant du PSG)
« Ca fait toujours du bien d’enchaîner les victoires. Nous voulions gagner même si nous avions deux buts d’avance. Nous souhaitions également contenir leurs assauts afin de retrouver une sérénité défensive qui nous faisait défaut lors des derniers matches. Nous sommes qualifiés et nous avons joué dans une belle ambiance. Les supporters sont derrières nous et c’est fort agréable. Nous sommes donc ravis de leur offrir un nouveau tour de Coupe d’Europe. En gagnant quatre matches d’affilé, nous engrangeons de la confiance. Nous ne pouvons pas nous relâcher pour autant, car nous devons encore nous maintenir en championnat. L’objectif de cette semaine reste d’être prêt pour la réception de Saint-Étienne en L1. A titre personnel, je suis évidemment content d’avoir marqué, mais je ne suis pas totalement satisfait de mon match. J’ai peut-être perdu trop de ballons faciles. Je vais donc continuer à travailler afin de marquer d’autres buts. J’ai tout simplement envie de plus (sourire). »

Nous n’allons rien boycotter



Très touché par la série de défaites et la situation catastrophique au classement, Pierre-Alain Frau ne veut pas croire à une descente. Il promet une bataille de tous les instants et une réaction d’orgueil.

Pierre-Alain Frau, comment se réveille-t-on quand on est 19eme ?
On a la tête dans le sac. Nous avons l’impression de vivre un cauchemar. On attendait beaucoup de ce match face à l’AJA. On savait qu’on avait l’occasion de sortir de la zone rouge. Et on a failli.

Après les victoires contre Monaco et Nancy, tout le monde vous voyait vous en sortir facilement. Que s’est-il passé ?
On n’arrive pas à comprendre comment on se retrouve là. Nos efforts ne sont pas payants. Mais nous restons tout de même sur trois défaites consécutives en championnat. Je pense qu’on a payé pas mal de choses. La Coupe d’Europe, notamment.

Allez-vous parvenir à vous relever ?
Il le faut. Si on croit que ce ne sera pas possible, autant arrêter tout de suite. Nous devons avoir une réaction d’orgueil. Il reste dix matches pour se maintenir. Il ne faut pas lâcher. Il faudra se battre comme des chiens. Nous devrons prendre nos responsabilités.

« La faute de tout le monde »

En attendant, n’êtes-vous pas paralysés par l’enjeu ?
Peut-être bien. A chaque fois qu’on prend un but, on est tétanisés. On repense aux scénarios des matches précédents et on finit par douter. Pour éviter cela, le staff essaye de nous mettre en confiance. Il nous répète que nous sommes tous dans le même bateau.

Il vous reste quatre matchs à domicile et six à l’extérieur. Etes-vous inquiet ?
Plus ça avance et plus c’est compliqué. Mais il fallait qu’on prenne les points avant ! Maintenant, il reste suffisamment de rencontres pour nous en sortir. Nous ne sommes qu’à deux points de Troyes.

Si le PSG en est là aujourd’hui, est-ce de la faute de Guy Lacombe ?
C’est la faute de tout le monde. Pas de une ou deux personnes. De toute façon, il est inutile de se retourner et de regarder derrière. Nous sommes dans la même galère et il faut s’en sortir. Ça ne sert à rien de s’interroger sur ce genre de chose.

« Hors de question de descendre »

Imaginez-vous un seul instant le PSG en Ligue 2 ?
Non, pas du tout. Je n’y pense absolument pas. Je suis persuadé que nous allons nous en sortir. Il est hors de question de descendre.

Personnellement, comment vivez-vous cette année ?
Ma saison est un peu bizarre. Je suis suspendu deux mois, j’ai une côte cassée et puis, évidemment, il y a la situation du club. Disons que c’est mouvementé. J’ai vécu pas mal de choses en peu de temps. Ça ne m’était vraiment jamais arrivé.

Avez-vous l’impression de vous être amélioré depuis l’été dernier ?
On progresse toujours. Mais, surtout, je pense qu’on sortira plus costauds de ces épreuves. Au début, nous avons peut-être été trop dilettantes. L’année prochaine, nous serons plus solides. Nous aurons davantage de vécu. Nous ne voudrons plus revivre de tels moments. Ça nous servira.

« Je ne suis pas une machine à centrer »

Depuis plusieurs matches, vous semblez plus à l’aise. Pensez-vous retrouver votre meilleure forme ?
Oui, physiquement, je me sens mieux. J’arrive à enchaîner les matches. Auparavant, j’avais eu beaucoup d’arrêts. Forcément, j’ai payé ce manque d’activité.

Avec un peu de recul, quel regard portez-vous sur votre période de suspension ?
Ce n’était pas facile. On accuse un peu un sentiment d’injustice. J’étais en dehors du groupe et ce n’était pas agréable à vivre. Dans ces conditions, on est impuissant. En plus, l’équipe n’avait pas de résultats…

Le Sedanais Stéphane Noro, que vous avez blessé en octobre dernier, devrait retrouver la Ligue 1 ce week-end. Est-ce un soulagement ?
C’est surtout une bonne chose pour lui. Moi, j’ai déjà payé la note. En tout cas, ça me fait plaisir de le revoir sur les terrains. J’espère qu’il n’aura pas de douleurs. Cet épisode m’aura au moins permis de le connaître. A présent, nous nous appelons régulièrement. J’ai vraiment découvert un mec sympa.

Quand Pauleta était sur le banc, vous avez évolué deux fois en pointe, à votre poste de prédilection. Quelles ont été vos sensations ?
Bonnes. J’aime bien cette position. Maintenant, c’était assez ponctuel. Je suis plus amené à jouer à droite. Ce n’est pas forcément mon meilleur poste, car je ne suis pas quelqu’un qui déborde. Je ne suis pas non plus une machine à centrer. Mais j’essaie de m’adapter. Je fais le maximum pour aider l’équipe.

« Les supporters sont à fond derrière nous »

En cas de descente, vous voyez-vous rester à Paris ?
Je ne veux pas discuter de ça. Je n’en vois vraiment pas l’utilité d’en parler pour le moment. Et, de toute façon, comme je l’ai dit, nous allons nous maintenir !

Heureusement, dans cette entreprise, le public vous soutient totalement…
Oui et pour lui, ça nous embête encore plus d’en être là. On s’en veut. Mais son soutien est important. Les supporters sont à fond derrière nous. C’est réconfortant et ça prouve qu’on a un grand public.

Dans ce contexte, comment allez-vous aborder le 8e de finale retour de Coupe de l’UEFA contre le Benfica Lisbonne ce jeudi ?
De la meilleure des façons. Nous n’allons rien boycotter. Nous prendrons les matchs tels qu’ils viennent. Mais c’est vrai qu’on aborde différemment l’Europe et le championnat. Généralement, nous sommes plus frais pour jouer l’UEFA. Nous avons plus de récupération. En championnat, trois jours après, c’est plus dur.

N’avez-vous pas l’impression que ce match passe un peu inaperçu ?
C’est vrai que ça devient relatif. C’est assez spécial. Pourtant, ça devait être quelque chose d’important. On a quand même l’occasion de se qualifier pour des quarts de finale de Coupe d’Europe. Ce n’est pas rien.