[Ex-Coach] Paul le Guen

Le Guen à la place de Lacombe ?



Selon nos informations, Paul Le Guen, libre depuis son départ des Glasgow Rangers, serait sur le point de s'engager avec le PSG, en remplacement de Guy Lacombe.

Après la nouvelle défaite à domicile du PSG contre Valenciennes, Guy Lacombe devrait être remplacé par Paul Le Guen au poste d'entraîneur. Le club parisien doit officialiser la nouvelle en début d'après-midi.

Le Guen au chevet du PSG



Face à la pression des actionnaires, Alain Cayzac a finalement été contraint de lâcher Guy Lacombe. Le président parisien devrait annoncer le limogeage de son entraîneur dans la matinée et l'arrivée de Paul Le Guen.

La défaite face à Valenciennes a finalement été celle de trop. Mis sous pression par les actionnaires du club et par le classement dramatique du PSG (17eme et premier non-relégable), Alain Cayzac a dû se résoudre à lâcher Guy Lacombe. Le président parisien, qui avait pourtant longtemps défendu son entraîneur contre vents et marrées, annoncera le limogeage de Lacombe en fin de matinée. Dans la foulée, il confirmera également l'arrivée de Paul Le Guen à la tête de l'équipe première.

Le Guen va remplacer Lacombe

Paul Le Guen, l'ancien entraîneur des Rangers, va remplacer Guy Lacombe à la tête du Paris-SG. Ce dernier fait les frais de son bilan désastreux avec le club de la capitale. Libre depuis son départ de Glasgow, le 4 janvier, Le Guen est attendu lundi à midi par Alain Cayzac, le président parisien, et par Alain Roche, responsable de la politique sportive du club.

Guy Lacombe, soutenu jusqu'au bout par son président et qui annonçait dimanche encore vouloir «sauver notre club», paie finalement les mauvais résultats du PSG, 17e de L1 et premier non relégable, et auteur du plus mauvais début de saison de son histoire. Le revers enregistré samedi à domicile face à Valenciennes (1-2), plus mauvaise équipe à l'extérieur et qui évoluait à dix, a sonné le glas du coach à la célèbre moustache. Sébastien Bazin, le directeur Europe de Colony Capital, actionnaire de référence du club, disait dans L'Equipe de dimanche «s'être posé des questions, notamment sur la situation de l'entraîneur» lors d'une réunion avec Alain Cayzac, Alain Roche et Walter Butler, samedi au Parc des princes à l'issue du match. Le bilan final de Lacombe avec Paris en L1 est de 8 victoires en 38 matches, pour 14 nuls et 16 défaites. Son départ devrait coûter au club parisien quelques trois millions d'euros.

Paul Le Guen, qui sort tout juste d'une expérience difficile aux Rangers, puisqu'il a démissionné le 4 janvier, a donc accepté de relever le défi parisien. Un club cher à son coeur puisqu'il y a évolué pendant sept saisons, pour un total de 248 matches et 16 buts en L1. Il s'y est forgé un solide palmarès avec un titre de champion de France (1994), une Coupe des Coupes (1996), trois Coupes de France (1993, 1995, 1998) et deux Coupes de la Ligue (1995, 1998). En tant que coach, il a remporté trois titres consécutifs de champion de France avec Lyon, en trois années passées au club.

Le Guen signe deux ans et demi



Au cours d'une conférence de presse lundi au Parc des Princes, le président du PSG, Alain Cayzac, a annoncé « l'arrivée de Paul Le Guen pour une durée de deux ans et demi » avec l'ambition de « bâtir sur le long terme avec lui. »

Alain Cayzac (président du PSG)
Je vous annonce l'arrivée de Paul Le Guen pour une durée de deux ans et demi. J'espère que ce sera pour plus longtemps. Je n'ai pas été sommé de choisir un nouvel entraîneur mais j'ai pris cette décision car j'ai jugé que ce serait bénéfique pour l'avenir du club. Je n'ai pas pris cette décision par défaut parce que Paul Le Guen était disponible. La décision s'est prise très rapidement dans la nuit de samedi à dimanche. Je ne crois pas au choc psychologique mais l'idée est de bâtir sur le long terme avec lui.

La tâche est compliquée



Nommé nouvel entraîneur du PSG lundi midi, Paul Le Guen ne cache pas la difficulté de sa tâche malgré son plaisir de revenir à Paris. Le Breton n'oublie pas non plus Guy Lacombe, son prédécesseur.

Paul Le Guen, quel est votre sentiment pour ce retour au PSG en tant qu'entraîneur ?
Je suis très fier d'être ici. J'y ai joué sept ans et je suis très attaché à ce club. Je veux aussi témoigner à Guy Lacombe mon respect. Il doit être profondément déçu et meurtri. Je lui adresse mes amitiés. J'ai d'ailleurs essayé de lui dire personnellement ce matin en l'appelant. Je pense à lui aussi.

Par le passé, le PSG vous avait déjà contacté. Pourquoi avoir accepté aujourd'hui ?
Je ne pense pas avoir changé d'avis. Les circonstances sont différentes. M.Cayzac m'a présenté les choses et j'ai eu envie de lui dire oui. C'est une question d'envie. J'ai eu envie de partir à l'étranger. J'ai eu envie de rentrer. Et là, j'ai eu envie de venir au PSG. Il y a quelques temps, quand j'avais été contacté par Paris, je venais de quitter Lyon. C'était moins évident. Et j'aspirais à une expérience à l'étranger. C'est une question de timing.

Est-ce courageux de venir au PSG maintenant ?
Je pense surtout que c'est une chance de signer avec le PSG. C'est courageux aussi. La tâche est compliquée. C'est la première fois que je change de club en cours de saison. Ce sont les circonstances qui ont amené ce changement.

« Il y a une situation d'urgence »

Etes-vous déçu de votre expérience au Rangers ?
Pas du tout. Je n'ai pas vécu cela comme un échec. Ce fut une belle expérience avec des résultats moyens, je le concède, mais pas catastrophiques non plus compte tenu des moyens. J'ai vécu cela de manière très intense. J'en sors renforcé. Si j'avais été dans une situation d'échec, je pense que j'aurais eu le besoin de me ressourcer. Ce qui n'est pas le cas.

Quel sera votre rôle exact ? Entraîneur ? Manager général ?
Je serais entraîneur de l'équipe professionnelle. Et j'ai envie de m'investir. Yves (ndlr : Colleu) m'accompagne dès aujourd'hui comme entraîneur adjoint.

Quels sont vos objectifs désormais ?
Il y a une situation d'urgence et il faut déjà se maintenir en L1. Parler d'un futur titre de champion serait en revanche indécent.

« Pas de recette miracle, ni de baguette magique »

Quel sera votre discours ? Et quels changements sont à attendre ?
Si on a fait appel à moi, c'est que le président Cayzac pense que je suis en mesure d'apporter quelque chose. Il n'y a bien sûr pas de recette miracle, ni de baguette magique. Et je connais suffisamment le football pour savoir qu'on ne change pas les choses comme ça. Mais un nouveau discours peut susciter un peu plus d'écoute.

Avez-vous pu suivre la première partie de saison du PSG ?
J'ai vu trois ou quatre matchs oui, dont le dernier face à Valenciennes. J'ai également vu celui de Coupe de la Ligue face à Lyon. Mais ma priorité, c'est d'abord de m'occuper des joueurs. Je dois m'appuyer sur cet effectif qui rassemble beaucoup de bons joueurs. Quant au Mercato… On fait rarement de bonnes affaires lors de cette période même si on a discuté des besoins avec le président.

On a beaucoup parlé des supporters du PSG ces dernières semaines...
J'ai passé sept ans à Paris. Et j'ai toujours eu de bonnes relations avec le public du Parc des Princes. Je me souviens, en tant que capitaine, avoir été au pied de la tribune Boulogne afin de m'adresser aux supporters et de leur faire passer un message citoyen je crois. Ils ont besoin d'entendre ce genre de message et je suis prêt à recommencer. Aujourd'hui, on a besoin de vrais supporters et d'un contexte favorable pour y arriver. L'union sacrée pourra relancer les choses. Sinon, on n'y arrivera pas.

Le Guen : «Content et fier» (extrait coupé car repetitif de l'article precedent)

Paul Le Guen, nommé lundi matin entraîneur du Paris-SG pour deux ans et demi en remplacement de Guy Lacombe, a tenu avant toute chose à rendre hommage à son prédécesseur, qu'il sait être «déçu et meurtri». «J'ai une pensée sincère pour lui», dit celui qui a défendu les couleurs du club parisien entre 1991 et 1998. L'ancien entraîneur de Rennes, Lyon, et des Glasgow Rangers a ensuite expliqué pourquoi il avait, cette fois, accepté de relever le défi parisien.

Quels sont vos projets et vos ambitions ?
Rester en L1, d'abord, et gérer la situation actuelle. Parler d'autre chose aujourd'hui me paraît presque déplacé. Je n'ai pas de recette miracle, ni de baguette magique. On va travailler et essayer d'apporter quelque chose de nouveau.

Avez-vous peur de la descente en L2 ?
Bien sûr que j'ai peur, mais c'est une bonne peur. J'espère que mes joueurs l'auront également. Cela doit nous faire avancer, on doit gagner des points, des matches. Nous avons le potentiel pour y parvenir.

Il y en a déjà un qui se profile contre Toulouse, mercredi...
Ce n'est pas l'idéal, mais on va s'organiser. Il arrive vite, peut-être trop vite, mais on va faire avec. Je compte d'ailleurs sur les supporters, on a besoin d'eux. Je suis même prêt à leur envoyer un message, comme je l'avais fait quand j'étais joueur.