Revue de Presse

Mercredi 8 Fevrier

L'Equipe

Une droite en chantier

Le couloir droit du Paris-SG n’a pas encore trouvé la stabilité et les joueurs peinent à s’y imposer.

LE COULOIR DROIT est le secteur de jeu où le PSG recèle le plus de solutions dans son effectif. Mais c’est aussi là qu’il dégage un étrange sentiment de fragilité et de tâtonnements permanents.
Impression renforcée, samedi dernier, lorsque Guy Lacombe décida de bouleverser tout son côté droit à la mi-temps du match contre SaintÉtienne (2-2), en sortant Mendy et Landrin pour intégrer Pichot et Pancrate.
Hier après-midi, avant de décoller pour Strasbourg, l’entraîneur du PSG a pris soin de ne pas stigmatiser un secteur
particulier de son dispositif. « Côté droit, côté gauche, il y a des problèmes partout… Contre Saint-Étienne, il y a beaucoup de joueurs qu’on a eu envie de remplacer à la mi-temps, beaucoup plus que les deux qui sont sortis. »
L’analyse des buts inscrits par le PSG en Championnat cette saison révèle un équilibre dans la provenance des passes décisives entre les deux côtés (voir infographie). Sur les buts encaissés, en revanche, le côté droit du système défensif parisien s’avère trois fois plus déficient que le côté gauche. Ce fut assez criant face aux Verts et ce constat trouvera son prolongement, ce soir, avec l’absence au coup d’envoi de Mendy, titulaire lors de tous les matches de L 1 jusqu’ici, même si ce fut parfois comme arrière gauche.
Mendy est aussi l’un des sept joueurs à avoir été titularisé comme milieu droit cette saison. Un poste où Edouard Cissé (six fois titulaire) a cru d’abord se faire une place dans le onze titulaire avant d’être rattrapé par ses réticences à quitter l’axe. Un poste où Landrin est celui qui a le plus débuté (10 fois), sans jamais vraiment convaincre. Où Dhorasoo (1 fois) et Kalou (2 fois) ont affiché de la mauvaise volonté. Où Semak (1 fois) n’a rien apporté, à tel point que Lacombe s’est résigné à le laisser retourner en Russie d’ici à la fin du mois, lâchant même, hier, à son sujet : « Il a perdu confiance. Je comptais sur lui au départ. Ce n’est pas le président (Pierre Blayau) qui m’a fait changer d’avis, mais Sergueï, car il veut vraiment partir. »

Lacombe met la pression

Dernier joueur à avoir été titularisé à droite, Pancrate (3 fois), lui, y a été irrégulier. Ce soir, Lacombe envisage de
l’aligner à gauche « car c’est un côté où Fabrice a de plus grandes facilités à réaliser des choses. » À ces sept joueurs postés milieu droit, il convient d’ajouter Haddad et Rodriguez, qui ont parfois évolué sur ce côté en cours de match. Sans oublier l’hypothèse Paulo Cesar, de retour de son prêt à Santos (D 1 brésilienne).
Cet amoncellement de possibilités arrachait, hier, cette observation à Lacombe : « On se focalise sur le côté droit. Mais il y a un maximum de solutions dans cette zone. Le problème est l’implication mise par les joueurs alignés. Il ne faut pas me raconter que tel ou tel joueur ne peut pas jouer à droite. Mais sans doute qu’aucun joueur n’a mis assez de volonté pour s’y imposer. Et ça, c’est valable pour tous les postes… »
Manque de percussion et de qualité de passes, manque, parfois, d’impact défensif : le couloir droit est traversé par des maux qui affectent aussi les autres parties du jeu parisien, notamment à l’extérieur. Mais, à droite, les difficultés semblent exacerbées : il est rare qu’y débutent deux mêmes joueurs d’un match sur l’autre, ce qui freine la recherche d’automatismes.
Bueno, qui pourrait être aligné sur ce côté à laMeinau, apportera-t-il un parfum nouveau ? « S’il fait les efforts nécessaires pour l’équipe, Carlos devient concurrent d’autres joueurs que Pauleta », soufflait, hier, Guy Lacombe. Mais l’entraîneur a surtout dit qu’il attendait du joueur uruguayen – comme de son compatriote Rodriguez – « l’esprit de compétiteur, la grinta ».
Lacombe ne semble pas tourmenté par l’instabilité du côté droit. En ce moment, son discours se focalise sur l’aspect psychologique plus que sur la dimension tactique. Extraits de sa conférence de presse d’hier : « Contre Saint-Étienne, les joueurs ont fait fi de toute règle d’humilité. Ce n’est pas correct vis-à-vis du groupe. (…) L’humilité, le bloc-équipe, l’union : ce sont des notions que les joueurs doivent comprendre. (…) Personne, ici, ne peut être Gaby Heinze, mais on peut être Mario Yepes et déjà, là, en face, on vous craint. »
Lacombe est même allé plus loin pour tenter de mobiliser ses joueurs à l’aube du déplacement à Strasbourg, qui en précédera un autre, dimanche soir, à Lille. Pour la première fois, il a laissé transpirer la pression de l’objectif.
« C’est une semaine décisive. Si, à la fin de la saison, cette équipe atteint ses objectifs (la deuxième place), c’est qu’elle avait le mental. Mais peut-être qu’elle ne l’a pas… »


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Le Parisien

S'imposer enfin à l'extérieur

Malgré des statistiques plus qu'inquiétantes loin du Parc des Princes, le PSG doit s'imposer à Strasbourg afin de continuer à croire en une possible qualification pour la Ligue des champions.

PAR PRECAUTION ou expérience, un club considère généralement qu'un match en retard est un match perdu. Le PSG ne doit pas s'abandonner à ce confort à l'instant de jouer enfin à Strasbourg, rencontre prévue le 28 janvier (24 e journée) et remise à cause du gel de la pelouse. Strasbourg ce soir, Lille dimanche : voilà deux déplacements qui vont conditionner la fin de saison du Paris de Guy Lacombe.
Une défaite en Alsace le verrait renoncer quasi mécaniquement à son objectif initial, la deuxième place directement qualificative pour la Ligue des champions. Pour se rassurer là où il a du mal (seuls 27 % de ses 38 points pris à l'extérieur), le PSG se doit désormais de changer le contenu de ses matchs.

« Les Sud-Américains apportent un esprit de compétiteur »

Gagner à Strasbourg agirait comme une bouffée d'oxygène au sein du club où l'effet Lacombe tarde à se dévoiler. Sans compter le message assez clair qui serait ainsi adressé à ses rivaux directs, Bordeaux en tête. Mais aussi Auxerre (3 e ) et Lille (4 e ), entre lesquels il peut s'intercaler en cas de succès. La politique des petits pas - le nul - n'est plus à l'ordre du jour. En évoquant la semaine complète, Guy Lacombe soupire : « Deux points, ce ne serait pas suffisant, mais il faut un début à tout. » C'est aussi la pensée du jour de Carlos Bueno, l'autre Urugayen du PSG. On connaît désormais Cristian Rodriguez, ce génial feu follet en devenir, son envie, sa percussion, une denrée si rare dans ce championnat et une qualité qu'il partage avec Ribéry, par exemple. Dans l'ombre patientait Carlos Bueno, cantonné à un rôle de doublure de Pauleta. L'attaquant va enfin commencer une partie de Ligue 1 ce soir, après ses dix-huit très bonnes minutes contre Saint-Etienne. « Carlos a montré des choses intéressantes, même dans l'association avec Pedro (Pauleta). Il faut trouver un équilibre de l'équipe. S'il fait les efforts, il se met en concurrence avec d'autres joueurs que Pedro », relève l'entraîneur. Bueno sera positionné à droite, le chantier permanent de l'attaque parisienne. Ce côté a vu défiler Cissé, Landrin, Pancrate, Dhorasoo, Kalou, Mendy... S'il reste fidèle à sa mise en place d'hier à huis clos, Lacombe associera même pour la première fois au coup d'envoi les deux Urugayens. Lundi à l'entraînement, Pancrate avait occupé le flanc gauche. Hier, il avait la chasuble des remplaçants. C'est que Guy Lacombe trouve une grande qualité aux Sud-Américains : « Ils apportent un esprit de compétiteur, une grinta. Ils jouent pour gagner. Le PSG en a besoin actuellement. » Lacombe cerne désormais bien les maux parisiens six semaines après son arrivée : « Il y a une qualité qui s'appelle le mental. Manifestement, cette équipe n'en fait pas suffisamment preuve par rapport au statut du PSG. Si l'on atteint les objectifs en fin de saison, cela voudra dire qu'elle l'avait, même si elle l'avait bien planquée. Mais peut-être qu'elle ne l'a pas. On veut des gagneurs, des compétiteurs. Je crois en mes joueurs, mais je veux qu'ils progressent dans ce domaine. Il faut qu'ils se forcent. » Cela commence dès ce soir.


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« Il y a urgence à prendre des points »


AGIR plutôt que parler. Telle est la devise de Mario Yepes, 30 ans, le patron de la défense parisienne. Avant le premier des deux déplacements du PSG cette semaine, le Colombien lance un cri d'alarme.

Les performances du PSG sont toujours en dents de scie. Le changement d'entraîneur n'a donc rien apporté ?
C'est vrai que nous sommes irréguliers depuis quelque temps. Le nouvel entraîneur est là depuis peu. Il faut attendre pour voir la différence. Le problème c'est qu'à Paris, on a besoin de résultats rapidement. C'est pour ça que notre situation se complique un peu plus. Mais je pense qu'on va s'améliorer avec lui.

Comment avec tant de joueurs d'expérience pouvez-vous répéter de telles fautes de concentration ?
En ce moment, ça se joue à pas grand-chose à chaque match. Une petite faute de concentration se paye cher. La réussite, il faut la provoquer. C'est ce qui nous manque.

Pourquoi attendez-vous d'être en difficulté pour pratiquer votre meilleur football ?
On a mal débuté contre Auxerre et Saint-Etienne. On ne devrait pas attendre d'être dans une situation difficile. Avant de réagir, il faut agir. On doit tous être davantage concentrés du début à la fin. On ne peut pas jouer à fond tout un match. Mais si on commence par faire la différence dès le début, il sera plus confortable de gérer que de courir après le score.

« Un psychologue ne peut rien apporter en cours de saison »

Ce phénomène perdure depuis des mois, surtout à l'extérieur. Quand allez-vous y remédier ?
A l'extérieur, c'est autre chose. On arrive à se mettre en place, mais on n'est pas percutants. Il faut améliorer tout ça pour récupérer les points perdus. Attention, c'est difficile pour tout le monde. Nos concurrents pour la deuxième place perdent moins de points à l'extérieur que nous, mais ils sont aussi moins performants à domicile. C'est pour ça que c'est très serré. Ce n'est pas fini pour la deuxième et la troisième place. Si on arrive à faire une série, on va rivaliser jusqu'à la fin.

Vous évoquez cette série depuis longtemps et elle n'arrive jamais. Comment débloquer la situation ?
En montrant l'exemple, en donnant le maximum à chaque match. Même sans cette fameuse série, nous ne sommes pas loin des objectifs. Mais il y a urgence à prendre des points.

Vous allez jouer à Strasbourg, la plus mauvaise équipe de L 1 à domicile. C'est l'occasion où jamais...
Toutes les occasions sont bonnes pour prendre des points. J'ai vu Strasbourg contre Lens, ils ne méritent pas de perdre. C'est une équipe qui sait jouer et mérite le respect. On ne doit pas gagner à Strasbourg particulièrement, mais tenter de le faire partout, comme à Lille ce dimanche. Idéalement, il faut prendre six points cette semaine. Si on en prend quatre, ce sera bien.

Si ça se passe mal en Alsace, c'est fini ?
Non, ça ne sera pas fini jusqu'au bout. Tout le monde perd et prend des points n'importe où.

Guy Lacombe espère que la révolte contre Saint-Etienne se retrouvera dès le coup d'envoi. Vous sentez-vous capables de le satisfaire enfin ?
Si on peut lui faire plaisir... Moi aussi j'espère qu'on pourra continuer sur le même rythme. Mais chaque match a sa propre histoire.

La simple idée de jouer loin du Parc vous traumatise-t-elle ?
Il n'y a pas de traumatisme. Je parlerais plus de perte de confiance.

Votre équipe a-t-elle besoin d'une aide psychologique ?
Moi, non, mais il faut demander aux autres. Selon moi, un psychologue ne peut rien apporter en cours de saison. Il nous suffit d'être motivés 100 % à chaque match. Il n'y a que comme ça qu'on peut y arriver.

Diriger la défense avec Alonzo plutôt que Letizi dans les buts, c'est différent ?
On a la chance d'avoir deux bons gardiens. J'essaie de rendre la tâche plus facile pour Jérôme, le temps qu'il revienne bien. Mais sinon, Jérôme ou Lionel, c'est pareil pour moi. On connaît leur style, on s'y adapte, mais on ne change pas notre organisation.


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Semak va partir


«IL FAUT appeler un chat un chat : Sergueï Semak est en instance de transfert. Il a une très, très bonne opportunité et cela arrange toutes les parties. » Guy Lacombe a confirmé hier le départ imminent de l'international russe, absent à Strasbourg.
Selon nos informations, ce dossier devrait être bouclé dans les quarante-huit heures. Le FC Moscou tient la corde pour accueillir le milieu de terrain, qui a jusqu'au 28 février pour signer en Russie. Arrivé à Paris en janvier 2005 après un triplé réussi en Ligue des champions avec le CSKA Moscou contre le... PSG, Semak n'aura disputé que dix-huit matchs de L 1 et a inscrit un seul but depuis. Un échec sportif, mais une bonne opération financière en perspective pour le club parisien. Ce transfert pourrait en effet tourner autour de 2,5 ou 3 millions d'euros.


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La pelouse est en état
Strasbourg (Bas-Rhin) DE NOTRE CORRESPONDANT

HIER, il n'y avait plus de doute quant à la tenue du match. Le délégué de la Ligue de football professionnel, Bernard Valsaque, avait inspecté la pelouse dès lundi et émis un avis favorable sur l'état du terrain. Ce sentiment est renforcé par la relative douceur des températures à Strasbourg (autour de 5 o C en journée et à peine négatives la nuit), les pluies qui s'abattent sur l'Alsace et le fonctionnement continu des trois souffleries d'air chaud.
La réunion habituellement consacrée à la sécurité du public s'est déroulée sans la présence du délégué ni du représentant du PSG. La grève dans le transport aérien au départ d'Orly conduisait Serge Cayen, directeur de la Meinau, à faire le point sur ce dossier avec les seules forces de police et les sociétés chargées de la question. « On attend 130 supporters parisiens par la voie officielle, auxquels s'ajouteront sans doute 100 à 150 indépendants », explique-t-il. Visiblement, les affrontements intervenus lors de la saison 2004-2005 n'angoissent pas le club strasbourgeois. « On avait déploré une quarantaine de blessés, mais 90 % étaient simplement indisposés par les gaz utilisés par la police », poursuit Serge Cayen. Deux compagnies de CRS sont néanmoins sollicitées.

Jeudi 9 Fevrier

Le Parisien

Paris loin du compte

Malgré de bonnes intentions, les Parisiens ont encore souffert en Alsace. Ils ramènent un petit point qui leur fait gagner une place au classement mais ne les rassure pas avant d'aller à Lille, dimanche.

Strasbourg DE L'UN DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX

ON PEUT SALUER le choix de Guy Lacombe d'aligner trois attaquants au coup d'envoi : Rodriguez, Pauleta, Bueno. Se féliciter une nouvelle fois que dans l'adversité, Paris a encore trouvé les ressources d'égaliser, grâce au 16 e but en Ligue 1 de son goleador portugais. Mais chaque argument est réversible : les bonnes intentions offensives du PSG ont rarement dépassé le stade de la feuille de match et l'équipe de Guy Lacombe encaisse sempiternellement le même but sur une erreur individuelle qui ponctue une défaillance collective.


Bref, rien n'a beaucoup changé à Paris, auteur d'un maigre nul en Alsace.

Un manque de talent

« Je suis déçu, reconnaît Lacombe. Il y avait la place de prendre les trois points. Un peu plus d'allant vers le but aurait été précieux. » Pourtant, s'il n'arrange pas Strasbourg, il ne fait guère les affaires non plus du PSG, qui gagne seulement une place, passant Marseille, pour se retrouver à un rang et un point de Lille (4 e , 40 points), qu'il va défier dimanche. Même si Lacombe soutient que sa formation peut s'imposer contre n'importe qui et n'importe où, le match d'hier n'annonce rien de bon pour le futur parisien, surtout à quatre jours de se rendre dans le Nord où Paris sera davantage bousculé qu'à Strasbourg, complètement éteint en seconde période. « Les événements en match font que les joueurs manquent un peu de confiance. On aurait dû poser plus le jeu. Ce n'est pas satisfaisant par rapport au contexte parce qu'on sentait que Strasbourg avait peur. » Cette peur a galvanisé les Alsaciens avant de les paralyser quand Paris se contentait d'égaliser. Lacombe rapporte une scène de la mi-temps dans le vestiaire : « Pauleta disait : On ne perd pas, on ne perd pas. » Voilà une équipe réduite à la politique des petits pas : un nul, c'est déjà ça parce qu'un nul, ce n'est pas une défaite et ne pas perdre, c'est déjà ça. Cercle vicieux. Bref, l'équipe n'avance pas et n'affiche ni le courage d'un Bordeaux, ni la solidité d'un Lille, ni les velléités offensives d'un Auxerre, trois candidats plus crédibles à la Ligue des champions. Le triste visage du PSG dégage de tristes constats : l'ennui accompagne les sorties parisiennes et la peur de mal faire agit comme un virus contagieux au sein de l'effectif. Sans compter le manque de talent : où sont les artistes dans cette équipe, excepté Pauleta ? Les noms des manquants, tout le monde les connaît... Mais il faut dire les choses : pourquoi Pancrate rate un deux contre un facile (68 e ) ? Pourquoi Dhorasoo peine à mettre sur orbite ses partenaires ? Réponses de Lacombe : « Fabrice, je le connais bien. Il doit progresser. Vikash est à la passe. Il n'a pas pesé dans ce domaine. » Alors ? Alors rien. Paris semble inexorablement engagé sur cette pente, faite de coups d'éclats (toujours Pauleta), de prestations plus ou moins soporifiques à l'extérieur, de vraies réussites et de trou noir. Le mal est chronique, Guy Lacombe peut être l'homme de jours meilleurs. Il quitte la Meinau, croise un ami et lui lance : « Y a du boulot... » Tout est dit.

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Cissé relève la moyenne

DE MAUVAIS placements et un pauvre jeu collectif ont mis à mal l'habituel dispositif tactique (4-2-3-1) de Lacombe durant une première période bien indigeste. Et pourtant, les Strasbourgeois ne jouaient qu'avec une seule pointe. Le PSG ne joue toujours pas en équipe.

C'est de plus en plus problématique.

Alonzo (5). Abandonné par sa défense, il ne peut rien sur le but de Diané (13 e ). Des prises de balle rassurantes sur corners. Son calvaire stéphanois est oublié.

Pichot (4). Une soirée difficile pour le suppléant de Mendy souvent en difficulté. Une relance toujours aussi approximative et un apport offensif inexistant. Ne peut opposer que sa combativité.

Rozehnal (4,5). Le Tchèque a fait le métier. Il est vrai que l'inoffensif Nemeth ne l'a guère perturbé.

Yepes (4,5). Le leader de la défense parisienne traverse une mauvaise passe. Comme ses partenaires, son placement est douteux sur le but strasbourgeois. A fait parler l'expérience ensuite.

Armand (4). Il oublie Diané sur le but alsacien et a multiplié les mauvais choix. Une soirée à oublier malgré un sauvetage devant Diané (76 e ).

Cissé (5,5). Disponible, actif et même offensif, il a colmaté les brèches au milieu et a masqué les faiblesses de ses partenaires en première mi-temps. Provoque le coup franc victorieux de Pauleta. Son retour en forme est la seule note positive.

MBami (5). Trop statique, le milieu camerounais a été souvent dépassé par la vivacité de ses homologues alsaciens. A relevé la tête en seconde période et refait le ménage dans sa zone en récupérant plus de ballons. Averti (60 e ).

Bueno (4). L'Uruguayen n'a pas été à la fête pour sa première titularisation. Partout et nulle part, il a beaucoup couru dans le vide, sans jamais renoncer. Bien plus utile dans l'axe. Une expérience abrégée avec l'entrée de Pancrate (5) à la mi-temps sur le côté gauche. Toujours aussi volontaire, le Martiniquais rate un 2 contre 1 (77 e ).

Dhorasoo (4). Serré de près par l'athlétique Loué, l'international s'est vite agacé de ne pas pouvoir peser sur le jeu. Il a tenté sans succès de distiller quelques ballons, pour rendre une copie toujours aussi insuffisante.

Rodriguez (4,5). Sa grinta et ses raids coutumiers sont une marque de fabrique. Sa précipitation aussi. Parfois brouillon, il a été remplacé par Mendy (62 e ) placé dans un rôle hybride de défenseur-milieu.

Pauleta (6). L'éternel sauveur du PSG a encore joué son rôle à la perfection, même s'il n'a pas toujours été servi dans des conditions idéales. Il commence à en avoir l'habitude. Son coup franc victorieux, le premier réussi par Paris cette saison, est un modèle du genre (31 e ).

A Strasbourg, l'entre-jeu a été à son avantage. A l'instar du perforant Diané et de l'altruiste Alexander Farnerud.

L'arbitre, M. Auriac (5), s'est fait oublier intelligemment, même si certaines de ses décisions ont parfois irrité les Strasbourgeois.


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« On ne mérite pas la Ligue des champions »
Strasbourg DE L'UN DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX


IL EN A MARRE, Pedro Pauleta. Toujours le même constat, toujours les mêmes questions sur les lacunes du PSG, son incapacité à gagner un match à sa portée. Car ce nul à Strasbourg, plus mauvaise équipe de L 1 à domicile, ne peut être considéré comme une bonne performance.
Avant de s'engouffrer dans le bus qui devait reconduire l'équipe de la capitale à l'aéroport, le meilleur buteur du championnat (seize réalisations) a accepté de faire une analyse de la situation.

Après votre but égalisateur, imaginiez-vous en restez là ?
Non, car nous étions venus avec la ferme intention de gagner. Il y a eu la place de le faire, contre une équipe en difficulté sur son terrain. Mais nous aussi, nous avons des difficultés dès que nous jouons à l'extérieur.

On a donc vu les limites du PSG ?
Pour l'instant, on ne peut pas faire plus. On a tout tenté avec nos moyens du moment, et ça donne match nul. Nous sommes déçus, on espérait sérieusement rentrer à Paris avec les trois points, car nous en avons impérativement besoin. On rejoue dimanche à Lille, où cette fois nous serons dans l'obligation de l'emporter. Je sais, ce sera encore plus difficile là-bas qu'à Strasbourg. Mais si on finit cette semaine avec moins de quatre points en deux matchs, ça deviendra ennuyeux.

Vu la qualité du jeu produit, le PSG a t-il le niveau pour la Ligue des champions ?
Si on joue comme ce soir (hier) , on ne mérite pas la Ligue des champions. On a les qualités pour y parvenir, mais pour qu'elles puissent s'exprimer, il nous plus de confiance qu'en ce moment. Ce qui nous manque, c'est une victoire à l'extérieur qui nous remette sur la bonne voie. Avant d'y arriver, il y a encore beaucoup de travail à fournir à l'entraînement.

Que pouvez-vous améliorer ?
C'est difficile de dire quelque chose aux joueurs sur ce match, on a donné ce qu'on a pu. On aurait pu sortir le ballon plus vite, ne pas prendre ce but qui nous oblige à courir derrière le score. C'est dommage, car nous avons commencé la rencontre sur le bon rythme, avec des occasions, de réelles intentions. Ça ne s'est pas passé comme on voulait. Je suis frustré.


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Ils ne sont pas au niveau de leurs ambitions
Strasbourg DE L'UN DE NOS ENVOYÉS SPÉCIAUX

AVEC SON ARCADE sourcilière droite amochée, Stéphane Pichot ressemble à un vrai boxeur. Le défenseur du PSG quitte le vestiaire sonné. Il est le seul à avoir ramené trois points d'Alsace.
Trois points de suture ! « J'aurais préféré le contraire ! », se force-t-il à sourire. Mais les Parisiens devront se contenter de ce point sur le terrain de l'avant-dernier du championnat. C'est déjà mieux que les malles vides rapportées de Toulouse (0-1) et de Nice (0-1), argueront les âmes charitables. Mais la réalité arithmétique rattrape les Parisiens implacablement : un seul point obtenu sur neuf possibles à l'extérieur depuis la reprise du championnat et l'arrivée de Guy Lacombe. L'objectif d'accéder à la deuxième place semble désormais bien ambitieux. Pichot le reconnaît volontiers : « Ce surplace devient frustrant. Le fait de ne pas gagner à l'extérieur accroît notre manque de confiance. »

« Le temps presse »

Loin du niveau affiché par Auxerre, Bordeaux et Lille, le PSG a-t-il les moyens de ses ambitions ? Bernard Mendy préfère positiver. « Cette fois, on n'a pas perdu à l'extérieur, retient-il. C'est un bon point. Maintenant, le coach a mis son dispositif en place. A nous de travailler pour l'assimiler. On a les qualités pour se qualifier pour la Ligue des champions. Le problème, c'est que le temps presse. Il faudra impérativement prendre trois points à Lille. » En lâchant du lest où beaucoup de ses concurrents directs ont fait le plein, le PSG s'est compliqué la tâche. Heureusement, il y a Pauleta, buteur hors pair qui cache la forêt de doutes assaillant la troupe de Lacombe. « Pedro est un capitaine exemplaire, reconnaît Mendy. C'est en s'inspirant de son état d'esprit qu'on pourra finir dans les trois premiers. » Pichot va plus loin : « Il est là pour faire son boulot et il le fait très bien. On doit tous être à son niveau. Mais il ne faut pas se voiler la face, c'est difficile. » L'analyse de Rozehnal est sans appel : « Quand on a marqué, je pensais vraiment qu'on allait gagner. Mais, si on fait une photographie, on n'a pas notre place sur le podium. On doit faire plus. » Le temps presse et l'écart risque de devenir insurmontable.

Vendredi 10 Fevrier

L'Equipe

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Le Parisien

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