Revue de Presse

Mardi 14 Fevrier

Le Parisien

Que peut encore espérer Paris ?

SEPT journées se sont disputées depuis le 4 janvier et la reprise du championnat. En établissant le classement à l'issue de ces matchs retour, le PSG pointe en 10 e position avec seulement deux victoires (voir ci-contre). La qualification directe à la Ligue des champions, objectif avoué du club, est-elle toujours d'actualité ?



Loin de l'objectif.

Ce classement est le reflet d'un parcours inquiétant au regard des ambitions présidentielles. Pierre Blayau a toujours déclaré viser une qualification directe pour la Ligue des champions. La lecture de ce classement ne correspond donc pas aux objectifs affichés. On peut dès lors s'interroger sur l'effet Lacombe. Le successeur de Fournier avait été engagé durant la trêve pour relancer une équipe, certes bien classée à l'époque (6 e à un point de la deuxième place), mais au potentiel flou. Aujourd'hui, des équipes dites moyennes comme Le Mans (2 e de ce classement), Nancy (6 e ) et Nice (8 e ) devancent les Parisiens. Avec cette 10 e place, le PSG se retrouve désormais à la croisée des chemins avec un droit à l'erreur nul.


Bordeaux s'échappe...

Le surplace des Parisiens contraste avec le rythme d'enfer imprimé par les Bordelais, irrésistibles depuis la reprise du championnat. Premiers de ce classement virtuel et deuxièmes du véritable championnat, les joueurs de Ricardo sont les solides détenteurs du second ticket pour la Ligue des champions, celui que lorgne le PSG. Les Girondins, qui ne possédaient qu'un point d'avance sur les Parisiens avant la trêve, ont réalisé un mois de janvier époustouflant. Le trou est fait et il risque de se creuser davantage au cours des prochaines semaines s'ils parviennent à maintenir cette cadence.


... mais rien n'est perdu.

A la fois grâce à lui et aux autres, le PSG peut encore rêver. S'il n'est que 10 e depuis la reprise, il devance pourtant Marseille, Monaco et Lens, dont le retard est encore plus grand. Le calendrier plutôt favorable du PSG lors de ses prochaines confrontations directes plaide également en sa faveur : il va recevoir Bordeaux, Auxerre et Marseille (Lyon aussi) et ne se déplacera « qu'à » Monaco et Lens. Surtout, même s'il ne s'agit que de prémices, Paris semble sur la bonne voie. Guy Lacombe peut s'appuyer défensivement sur la rencontre à Lille (0-0), « un match référence », selon le milieu défensif Edouard Cissé. Les fondations s'installent, un jeu plus offensif doit désormais accompagner le mouvement. « Cela va venir », dit Guy Lacombe à mi-chemin entre l'espoir et le pressentiment. Si le réveil attendu du PSG ne suffit pas pour la deuxième place, il reste la 3 e , à seulement trois points aujourd'hui. Ce n'est pas la qualification directe pour la Ligue des champions mais les Parisiens signeraient en ce moment tout de suite pour occuper ce rang à la 38 e journée.


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Hier. Repos.
Aujourd'hui. Entraînement à 15 h 30, au camp des Loges.
Infirmerie. Vikash Dhorasoo (genou), Jean-Michel Badiane et Samuel Piètre (réhabilitation).
Rendez-vous. PSG - Le Mans, 27e journée de L 1, samedi 18 février (20 heures), au Parc des Princes.
Sergeï Semak était, hier, en Russie, pour y signer un contrat de trois ans avec le FC Moscou. Il rentrera demain, en France, pour saluer ses coéquipiers une dernière fois.
Bonaventure Kalou (CAN ) rentre ce matin de Côte d'Ivoire. Boukari Dramé est revenu hier.

Mercredi 15 Fevrier

Le Parisien

« Je dois regagner ma place »

«KALOU, KALOU ! » Il fait déjà nuit sur le parking du camp des Loges, mais les supporters du PSG ne l'ont pas oublié. Après un mois et demi d'absence pour cause de Coupe d'Afrique des nations en Egypte, l'international ivoirien a retrouvé le groupe hier. Du Caire au Paris version Lacombe en passant par Abidjan et les Eléphants, Bona le voyageur promène un regard lucide entre passé et avenir.

Il sait qu'on l'attend.
La Coupe d'Afrique. « La finale s'est jouée à rien. On est passés à côté de quelque chose de grand. Cette compétition nous a permis de construire un groupe. C'est l'une des clés pour réaliser un bon Mondial. La victoire contre le Cameroun a été un symbole. Ils nous ont passé le relais. »

Sa prestation.
« Je ne suis pas déçu, même si on peut toujours faire mieux. Ma place, j'ai dû la gagner. Il y a eu des moments difficiles, mais je n'ai pas baissé les bras. Henri Michel attend beaucoup plus de moi. A moi de le convaincre. »

Le retour au pays.
« Mon plus beau souvenir avec la sélection. On joue pour rendre les gens heureux. Pendant quelques heures ou quelques jours, ils ont oublié la grisaille. Si on avait gagné, j'ai du mal à imaginer ce qui se serait passé. »

Les résultats du PSG.
« Je n'ai pas pu voir les matchs, mais on m'a tenu informé. On a grillé nos jokers. Il faut laisser du temps au coach. Rien ne se fera d'un coup de baguette magique. Il essaye d'imposer sa griffe mais, à Paris, ce n'est jamais évident. »

La concurrence.
« Le coach m'a dit qu'il me faisait confiance. Je dois me remettre au boulot et regagner ma place. Mais je n'attends pas de cadeaux. Quand la concurrence est saine, elle ne dessert pas le groupe, elle le tire vers le haut. »

Le couloir droit.
« J'en parlerai avec l'entraîneur. Si on y met la manière, je ne suis pas contre. Je ne veux pas me mettre en porte à faux vis-à-vis du groupe. Mes propos ont été mal interprétés. Le coach possède une grande expérience. Il saura comment gérer. »

Son objectif.
« Ma priorité, c'est de me sentir bien et que je ne déçoive pas le coach. Quand on est à Paris, on joue toujours gros. On ne peut pas rester sur ses acquis. Même si j'avais marqué dix buts avant de partir, j'aurais dû refaire mes preuves. Je n'ai peut-être pas fait le maximum. C'est donc le moment ou jamais de m'imposer. Je savais que ce serait difficile, mais je ne regrette rien. J'ai plus appris en six mois ici qu'en deux ans à Auxerre. »

La fin de saison.
« C'est une nouvelle saison qui commence pour moi et pour tout le monde. Il reste douze matchs, il faut les jouer à fond en battant surtout nos adversaires directs. Si on ne finit pas sur le podium, les objectifs n'auront pas été atteints et ce ne sera pas une bonne saison. »

Lundi 20 Fevrier

Le Parisien

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L'Equipe

Peur bleue au PSG

La défaite face au Mans (0-1), samedi, a mis en lumière les malaises entourant Rothen et Dhorasoo.

AVEC TROIS POINTS PRIS lors des cinq dernières journées, aucune victoire depuis le 15 janvier, contre Troyes (2-1), le PSG a vu son horizon se brouiller considérablement depuis le début de l’année. « C’est une rechute, admettait Guy Lacombe, hier matin. Petite ou grosse, ça, je l’ignore... » Le club de la capitale se rapproche de la frontière de la crise. Sur ses interrogations et ses inhibitions s’est greffé, depuis samedi, le malaise très symbolique qui enveloppe les situations de Vikash Dhorasoo et de Jérôme Rothen.
En clair, les deux joueurs encore susceptibles de représenter le PSG chez les Bleus pendant la Coupe du monde. Ni Dhorasoo ni Rothen n’ont disputé la dernière demi-heure face au Mans. Remplacé à la mi-temps, Dhorasoo a quitté le Parc avant la fin du match.
« J’étais en colère, déçu, expliquait, hier, l’ancien Milanais. Je pensais avoir accompli une bonne première période. Aujourd’hui, cette colère a disparu. C’est fini. »
Dhorasoo n’en dira pas plus. Pour mieux comprendre sa réaction, des proches du groupe, eux, évoquent la façon dont le milieu parisien a appris son remplacement dans le vestiaire du Parc : en voyant Lacombe effacer son nom sur le tableau pour inscrire celui de Kalou. Le joueur – qui avait pourtant disputé l’une de ses mi-temps les plus actives –n’aurait pas eu un mot de son entraîneur. Il serait ensuite resté prostré, un quart d’heure, sur sa chaise, gagné par le doute. Avant de partir se doucher, vers 21 h 15, moment auquel Rothen, remplacé par Cristian Rodriguez à la 58e minute, fit irruption dans le vestiaire.
L’ancien Monégasque achevait là une sortie épicée : sifflets nourris du Parc, applaudissements ironiques du joueur, regard glacial adressé à Lacombe, retour direct au vestiaire sans saluer le banc... Sortie qui se prolongera par quelques échanges houleux avec des supporters en quittant le stade. Bref, une ambiance délicieuse. De ces crispations successives découlent plusieurs questions. D’abord celle de savoir si Dhorasoo sera sanctionné pour son geste d’humeur. Il ne le sera pas, selon la direction du club. Ensuite,
et de façon plus large, se pose le problème de la situation à court terme de ces joueurs au PSG et, à moyen terme, par rapport à l’équipe de France et à la Coupe du monde.
« Ces joueurs ne sont pas venus me voir ce matin pour parler de ce qui s’était passé », racontait, hier, Guy Lacombe. Devant le groupe, le coach a néanmoins rappelé quelques principes fondamentaux de vie commune. Dans la lignée de ses choix de samedi, Lacombe peut-il maintenant aller jusqu’à mettre sur le banc Rothen ou Dhorasoo, voire les deux, lors du match à Nantes, samedi prochain ?
Hier, il a juste laissé entendre que « c’est une piste, mais il y en a d’autres. (...) J’ai déjà pris quelques décisions. Je vais en prendre d’autres. Il faut mettre des joueurs qui ont envie de jouer ensemble. C’est la base d’une équipe, encore plus à Paris. »

Lacombe : « Un bon joueur peut jouer partout »

Au regard de leur prestation avec la réserve avant-hier à Villemomble (2-2), en CFA, Paulo Cesar, positionné en récupérateur et auteur d’un doublé, et surtout Rudy Haddad, très à l’aise techniquement, ont vu leur cote repartir à la hausse en vue du match à la Beaujoire. Impossible, aujourd’hui, de mesurer à quel point Dhorasoo et Rothen (Haddad peut jouer autant derrière Pauleta que sur les côtés) sont menacés par cette concurrence. Seule certitude, pour les deux Bleus du PSG, il y a urgence à mettre fin à certaines ambiguïtés.
Rothen doit composer avec plusieurs difficultés. D’abord, retrouver un temps de jeu régulier après une saison hachée jusqu’ici par les blessures et compliquée un temps par des problèmes d’ordre privé. Retrouver, tout simplement, ce niveau qui était le sien à Monaco et après lequel il court depuis sa signature au PSG, en juillet 2004. Faire face à l’appétit de Rodriguez, très populaire au Parc. Et assumer auprès du club un discours qui laisse entendre qu’il réfléchit déjà à un avenir loin de Paris...
Pour Dhorasoo, on en revient au débat sans fin sur son poste. La préférence du joueur va à un rôle de relayeur aux côtés d’un récupérateur comme M’Bami. Samedi, Lacombe l’a aligné derrière Pauleta dans son 4-2-3-1, avec une fonction d’attaquant de soutien où il se sent moins en confiance. L’ex-Lyonnais, que Laurent Fournier avait aussi aligné à gauche au Mans (0-0) et à droite à Auxerre (0-2), apprécierait modérément de changer de poste à nouveau. D’autant qu’il estimerait avoir pris des risques pour aider Lacombe en janvier, alors qu’il était gêné par une blessure à un mollet. Il fait partie, aussi, de ces joueurs qui peuvent se sentir inutiles à l’extérieur, quand la consigne est de sauter le milieu de terrain pour chercher Pauleta par de longs ballons.
Sentiment de Lacombe sur le sujet : « Un bon joueur peut jouer partout. C’est d’abord un joueur d’équipe. Toutes les stars apportent beaucoup à leur équipe et font la différence pour elle. Les joueurs qui jouent pour l’équipe,à Paris, il faut les chercher... » Dhorasoo, comme Rothen, n’est pas le seul joueur visé par ces petites piques de l’entraîneur : Cissé, Pancrate et Kalou semblent aussi sur la sellette. Jeudi, jour de la communication de la liste des internationaux retenus pour le France-Slovaquie du 1er mars, Dhorasoo et Rothen sauront s’ils ont déjà fragilisé leur chance d’aller en Allemagne en juin, objectif à même de hanter leurs pensées. « Si ces joueurs jouent avant tout pour eux, s’ils ne pensent pas au PSG mais à une autre équipe, ils ont tout faux, prévient Lacombe. Ils sont tous les deux assez intelligents pour comprendre ça. »
Les deux Bleus de Paris seront-ils rongés par une peur de perdre, sur le fil (il ne reste que onze journées de L 1), leurs illusions mondialistes ? Ou l’incertitude de leur destin international les poussera-t-elle à se ressaisir rapidement avec le PSG ? Dhorasoo et Rothen, deux joueurs au caractère controversé mais capables de provoquer la différence par leur talent, n’ont plus que trois mois pour choisir leur réponse.


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De l’enthousiasme à la résignation

Vikash DHORASOO : « Paris, c’est un choix de vie (...). Quandtu es joueur auHavre, lePSG est la grosse équipe dela région. C’est aussi au Parc que j’ai vu mon premier grand match. C’est pour toutes ces raisonsque j’ai eu envie devenir au PSG. » (L’Équipe du 5 juillet 2005)

Jérôme ROTHEN (parlant du recrutement) : « C’est un mélange de talent et de personnalité. On avait besoin de cette qualité technique. L’équipe tient la route, l’état d’esprit est bon. (...)Onest là pour la gagne.Mêmesi on finit dans les trois premiers, ça ne nous suffira pas. (...) Que ce soit l’OM, Lyon ou nous, le premier qui va se casser la gueule va en prendre plein la figure. » (L’Équipe du 25 juillet 2005)

Vikash DHORASOO (sur ses débuts avec le PSG) : « C’est presque au-delà de ce que j’espérais (...). Mais, avant de parler, il faut être bon et, pour l’instant, je ne l’ai pas été assez. On est armés, mais chacun se dit qu’il a une belle équipe (...). Nous, on le pense et notre début nous fait croire qu’on n’a pas tort. » (L’Équipe du 13 août 2005)

Jérôme ROTHEN : « On travaille plus dans la sérénité. Et les victoires ont accru la confiance du groupe. Il ne faut pas non plus se voiler la face : ce n’est pas parce que le groupe vit mieux aujourd’hui que ça a changé totalement dans le vestiaire. (...) Il ne faudra pas commettre 20 000 faux pas et perdre des points contre des mal classés. À lamaison on a un parcours presque sans fautes. C’est plus moyen à l’extérieur, où il faudra s’améliorer. On ne pourra rivaliser avec Lyon que si on corrige ça. » (L’Équipe du 16 octobre 2005)

Vikash DHORASOO : « J’ai envie de mieux faire. Pourtant, je m’investis, j’essaie de donner le maximum à l’entraînement et en match. Mais je me sens vraiment bien depuis notre match contre Troyes (4-1, Coupe de la Ligue). Je me suis libéré. Ma saison est lancée. (...) Tout le monde fait son maximum pour que ça marche. Et, quoi qu’on en dise, les résultats ne sont pas si mauvais que ça. » (L’Équipe du 14 novembre 2005)

Vikash DHORASOO : « Je me suis défoncé avec Fournier. Aujourd’hui, je me défonce avec Lacombe (...). Je sens que certains ont peur de revivre ce qu’ils ont vécu les saisons précédentes. C’est humain. Cette peur se communique à tout le monde, même au public (...). Ce sera dur de terminer 2e,mais on doit y croire (...) Si lePSG n’est pas content de moi (en fin de saison) et ne me propose rien, j’irai ailleurs. » (le Parisien du 4 février 2006)

Jérôme ROTHEN : « On a du mal à enchaîner les résultats. Avec notre rythme actuel, c’est dur d’être en confiance et de travailler dans la sérénité. On est dans l’urgence. (...) Pour l’instant, on est à notre place : aumieux, qualifiés pour l’Intertoto. Si le PSG n’est pas en Ligue des champions, je m’imagine difficilement rester. » (le Parisien du 12 février 2006)

Jeudi 23 Fevrier

L'Equipe

Le PSG brouille son avenir

Selon des informations révélées par Le Parisien daté de mercredi, le PSG devrait faire les frais de la restructuration du groupe Canal +, dont le club de la capitale constitue l'une des filiales. TF1, M6 ou le groupe Lagardère, qui doivent, en vue de la prochaine fusion entre TPS et Canalsatellite, entrer dans le capital de ce dernier ne souhaitent voir leur image associée à un club miné par des affaires judiciaires et dont l'image est ternie, depuis de trop longues saisons, par des résultats bien décevants.

A qui appartiendra le PSG la saison prochaine? La question n'est certes pas nouvelle, mais elle ouvre aujourd'hui des perspectives bien bouchées au club de la capitale. Selon le quotidien Le Parisien, Canal +, généreux mécène depuis 1991, serait sur le point de couper les vivres au club phare d'Ile de France. Pour des raisons qui, pour la première fois, échappent à la seule direction de la chaîne cryptée.

La prochaine fusion des bouquets TPS et Canalsatellite va, en effet, profondément bouleverser l'organigramme du groupe dirigé par Bertrand Méheut. TF1, M6, mais également Arnaud Lagardère, président du groupe éponyme, vont, de facto, effectuer une entrée en force dans le capital de Canal +. Si les conditions exactes de la réorganisation ne sont pas encore connues, une chose est claire : aucun des nouveaux venus ne souhaite être associé au PSG, plaçant ainsi Bertrand Méheut dans une position bien délicate sur ce sujet.

Car, lui qui a pourtant confié à Pierre Blayau le soin de préparer la saison 2006-2007 comme si de rien n'était, se voit pressé par ses nouveaux camarades de trouver le plus rapidement possible une porte de sortie honorable au PSG. Une tâche qui s'annonce des plus ardues au vu des fardeaux que porte le club depuis un bon bout de temps.

Résultats en berne et justice sur le dos

Au premier rang de ceux-ci se trouvent bien évidemment l'absence criante de résultats probants depuis dix ans. Champion de France 1994 et vainqueur de la C2 en 1996, le PSG s'est, depuis, montré des plus discrets sur les pelouses françaises et européennes. Au contraire d'une agitation qui n'a jamais cessé d'animer ses coulisses. Depuis le titre de champion hexagonal, le club francilien a, en effet, usé cinq présidents et huit entraîneurs pour un palmarès qui frôle le néant (deux Coupes de France et une Coupe de la Ligue) et un déficit qui n'a fait que croître. Avec un endettement qui s'approche actuellement des 215 millions d'euros, on comprend mieux que les possibles repreneurs ne se bousculent pas au portillon. Et ce d'autant que les malheurs du club dépassent largement le strict cadre sportif.

La justice, à travers le juge Van Ruymbeke, a depuis quelques mois allègrement plongé son nez dans les affaires du club de la capitale. Et en a ressorti toute une série de scandales financiers. Mis en examen en décembre dernier, Pierre Frelot, ancien directeur financier du PSG ne s'est d'ailleurs pas privé de dénoncer ce qu'il convient de nommer "le système Canal +". Un système qui confiait à Nike, l'équipementier de l'équipe parisienne, le soin de verser en toute illégalité, des compléments de salaires aux vedettes du club par le biais de droits d'images bidons. En attendant la fin de cette enquête d'ampleur et le verdict du procès qui suivra, il apparaît inconcevable pour TF1, M6 ou Lagardère (et les autres) de vouloir, dans un tel contexte, associer leur image au PSG.

Si l'on ajoute à ce peu glorieux tableau la frange incontrôlable d'une partie des tribunes du Parc, l'avenir du Paris SG ne s'inscrit plus en clair ni même en crypté, mais carrément en brouillé. Et dans ce cas-là, le décodeur reste encore à inventer. Vite.

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Le Parisien

« Pour obtenir des résultats, j'ai choisi le jeu »

Après cinq matchs sans victoire en championnat, dont une défaite à domicile le week-end dernier devant Le Mans, les Parisiens doivent réagir samedi à Nantes. Guy Lacombe, l'entraîneur parisien, travaille en ce sens.


«NON, Vikash ! Si tu fais ça, tu le tues ! » Guy Lacombe vient d'interrompre l'opposition en plein entraînement et se lance dans une critique ouverte du milieu de terrain international (Dhorasoo) à l'origine d'une action avortée. « On m'a dit : Mais il est meneur de jeu. Mais qui est meneur de jeu ? Celui qui a le ballon, c'est tout ! » Sa leçon terminée, l'entraîneur fait reprendre l'exercice au sein duquel Dhorasoo et Rothen sont une nouvelle fois associés dans l'équipe des remplaçants probables pour le déplacement à Nantes.
Puis il fait le point.

Quel est l'état d'esprit des joueurs cette semaine ?
Ils sont un peu, comment dirais-je... penauds. Sur le plan de l'entraînement, ils ont bien réagi. J'espère que, samedi, ça sera le cas sur le terrain. Ils ont besoin de se remettre vraiment dans un esprit de compétiteurs, de gagneurs. J'espère que ça va payer un jour...

« Vikash, ce n'est pas le PSG. C'est un élément parmi les 28 joueurs de l'effectif »

Depuis votre arrivée, est-ce votre semaine la plus difficile ?
Ce ne sont pas des semaines faciles à vivre, c'est vrai. J'ai agi progressivement. Je pense avoir bien sensibilisé tous les joueurs. Certains ne le sont pas assez, à mon avis, à l'objectif du club et, ça, ce n'est pas bien.

Comment les sensibilisez-vous ? Par des choix ?
Vous le verrez samedi...

Justement, Rothen et Dhorasoo évoluent depuis mardi avec les remplaçants...
Ils doivent travailler comme tout le monde.

Comment avez-vous géré l'épisode du départ de Dhorasoo du Parc avant la fin du match samedi dernier ?
J'en ai parlé au groupe et avec lui, puisqu'il est venu me voir. Je n'ai pas d'autre communication à faire.

Sa tendance à porter souvent la balle vous dérange-t-elle ?
Ecoutez, on ne va pas se focaliser sur son cas ! Vikash, ce n'est pas le PSG. C'est un élément parmi les 28 joueurs de l'effectif. Il y a une globalité d'ensemble qu'on avait bien perçue à Lille (0-0) et qu'on n'a plus retrouvée face au Mans (0-1). Il n'y a pas de cas particuliers. Pour obtenir des résultats, j'ai choisi le jeu. Il y a peut-être quelques résistances à cela, mais bon...


Mais, depuis le début de saison, ses prestations restent irrégulières. On se pose des questions, on imagine que vous aussi ?
Voilà... (Rires.) On en est aux points d'interrogation ! Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ? Vikash, c'est une personnalité, comme chacun. Après, on parle du mental du joueur. C'est là-dessus qu'il y a des déficiences au sein du groupe. J'espère que certains prendront conscience de cela et relèveront le challenge de la fierté.


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Paulo Cesar menace d'attaquer le PSG

LA LIGUE de football professionnel (LFP) a reçu un courrier de Paulo Cesar, le défenseur brésilien du PSG. Le joueur informe l'instance nationale qu'il utilisera tous les « moyens légaux appropriés » si son club ne lui verse pas les sommes auxquelles il prétend avoir droit en vertu d'un contrat signé à son arrivée en 2002. Paulo Cesar avait à l'époque bénéficié d'un contrat d'image avec Nike pour accroître ses revenus annuels.


Les versements suivants avaient alors été prévus : 187 000 € pour la saison 2004-2005, 259 165 € pour l'actuelle et 266 790 € pour la prochaine. Jusqu'à présent, il prétend ne rien avoir empoché. Il a donc décidé de s'appuyer sur une clause spécifique de son contrat, signé le 20 juin 2002 par Pierre Frelot, ancien directeur général adjoint chargé des finances, pour réclamer son dû au club parisien. Celle-ci précise que « s'il advenait que, pour quelque motif que ce soit, le contrat de sponsoring que vous passerez avec notre équipementier pour les saisons 2004-2005, 2005-2006 et 2006-2007 soit résilié ou annulé avant cette date, le PSG s'engage (...) à vous garantir (...) le paiement des sommes qui ne vous auront pas été versées par notre équipementier ».

Le précédent Hugo Leal

Depuis l'ouverture de l'enquête des juges Renaud Van Ruymbeke et Françoise Desset, en janvier 2005, sur les transferts du club parisien entre 1998 et 2003 et la découverte d'un système supposé de compléments de salaires occultes, Nike a suspendu ses versements aux joueurs concernés. D'anciens et d'actuels joueurs du PSG comptent pourtant bien récupérer leur argent. La direction actuelle du club ne s'estime pas tenue par ces engagements passés par les anciennes équipes dirigeantes. Elle remarque aussi que le joueur a déjà perçu environ 100 000 € lors de son prêt à Santos (L 1 brésilienne) en janvier 2004. Paulo Cesar n'a pas souhaité commenter sa démarche. « Moi, je parle de football, pour le reste voyez avec mon avocat », a-t-il simplement expliqué. Afin de solutionner ce différend, le Brésilien a récemment rencontré Jean-François Meaudre, président du directoire du PSG. En cas de désaccord persistant, il pourrait se tourner vers la Fifa. Un exemple passé illustre la volonté des joueurs d'obtenir leurs paiements. Avant son départ, à l'été 2004, le Portugais Hugo Leal avait menacé le club de dévoiler à la commission juridique de la LFP le système de salaires déguisés mis au point avec Nike s'il ne percevait pas ses arriérés de salaire. Le club avait cédé.

Mercredi 1 Mars

L'Equipe

PSG-OM avancé à 17heures

Le préfet de police de Paris a obtenu que le match, annoncé à risques et prévu dimanche, soit avancé dans l’après-midi.

PRÉVU DIMANCHE, à 21 heures, le match décalé de la 29e journée, PSG-OM, a été déplacé à 17 heures, à la demande du préfet de police de Paris et en accord avec la direction du club parisien. Cette initiative intervient après les violents incidents qui ont opposé des supporters parisiens sur une aire de repos de l’autoroute A 11, à leur retour de Nantes–PSG (0-0). La Ligue de football professionnel (LFP) a donc accédé à cette demande. En contrepartie, la LFP a décalé le match opposant Troyes à Auxerre à 18 h 45 (au lieu de 18 heures) retransmis sur Canal +Sport, et celui opposant Saint-Étienne à Nantes, le dimanche soir, à 20 h 45 (au lieu du samedi, 20 heures). PSG-OM et Saint-Étienne - Nantes seront deux rencontres retransmises par Canal +. Classé habituellement comme un match à risques, ce PSG-OM, qui se jouera à guichets fermés, a pris une nouvelle dimension depuis la rixe entre deux clans de supporters parisiens, les Tigris Mystic et les « indépendants » de Boulogne, dans la soirée de samedi à dimanche dernier (lire notre édition d’hier). Celle-ci avait débouché sur cinq blessés légers et vingt-deux interpellations. Trois hommes ont ensuite été déférés devant le juge et placés sous contrôle judiciaire.
L’intensité du conflit entre ces deux groupes de supporters parisiens semble être montée d’un cran. Et avant ce PSG-OM, deux foyers de conflits potentiels apparaissent : au sein même des supporters de Paris, d’un côté, et entre ceux de l’OM et ceux du PSG, de l’autre. Afin de minimiser les risques de violence, les différents organisateurs ont donc décidé de déplacer la rencontre en milieu d’après-midi, comme elle le fut déjà, pour des raisons de sécurité, le 26 octobre 2002 (3-0 pour le PSG). « Notre devoir, face à des bandes armées qui ne méritent pas le nom de supporters, est de faciliter le travail de la police parisienne, dans l’intérêt même de notre public et des vrais supporters parisiens et marseillais »,a commenté Frédéric Thiriez, président de la LFP, dans un communiqué.
Une réunion entre les forces de police et des dirigeants marseillais aura lieu aujourd’hui. 1 000 supporters provençaux sont attendus au Parc des Princes dimanche. Les pouvoirs publics espèrent désormais que les horaires d’arrivée des bus les conduisant à proximité du stade seront respectés. Ensuite, ils seront convoyés jusqu’à leur tribune par les forces de l’ordre. Un millier de CRS et de gendarmes mobiles devraient être affectés à cette rencontre.

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COUPE DE FRANCE
La FFF veut déplacer LaDuchère - PSG

La commission centrale de la Coupe de France a proposé de déplacer le huitième de finale Lyon-La Duchère - Paris-SG, prévu pour le 21 mars, au 14 mars au stade de Gerland, à Lyon. Cette proposition a été rejetée par le club lyonnais. « La commission a proposé que ce match n’ait pas lieu au stade Balmont, de La Duchère, mais de l’avancer d’une semaine pour l’organiser à Gerland, suivant ainsi les recommandations émises par la préfecture de police de Lyon », a expliqué Bernard Barbet, président de la Ligue de Rhône-Alpes.
Le 21 mars, date prévue pour les huitièmes de finale, l’OL doit recevoir Bastia (L 2) à Gerland. Au lendemain du tirage au sort, le 13 février, la préfecture avait déjà fait connaître ses réserves sur la tenue du match dans ce quartier sensible du IXe arrondissement pour des raisons liées au comportement des supporters du PSG en déplacement (voir page 7). « J’attends une décision officielle, mais il est tout à fait hors de question de ne pas jouer à La Duchère, et j’ai déjà répondu de manière très ferme. Nous n’allons pas nous laisser faire », a affirmé Richard Benamou, président de La Duchère

Jeudi 2 Mars

L'Equipe

Qui veut du PSG ?

Canal + a mandaté la banque Lazard pour vendre le club parisien. Relançant le processus de son désengagement.

Véritable serpent de mer, la vente du PSG refait surface. Huitième en Championnat à 12 points de la deuxième place, l'objectif de la saison, pris en otage par la violence répétée de ses supporters, miné par les affaires financières, le club parisien entre de moins en moins dans les plans du groupe Canal +, son actionnaire. À tel point que, selon nos informations, la banque d'affaires Lazard, spécialisée dans les conseils en fusions-acquisitions, a été mandatée afin de trouver des repreneurs pour le Paris-Saint-Germain.

Cette difficile mission confiée à la banque, dont les trois principaux bureaux se trouvent à New York, Paris et Londres, est directement supervisée par Bertrand Méheut, le président du groupe Canal +. Il s'agit de permettre à l'actionnaire unique du PSG, arrivé aux commandes en 1991, de trouver un moyen de quitter la place. Totalement si un repreneur s'engage à acquérir toutes les parts détenues par le groupe Canal + ou partiellement s'il s'agit d'un partenaire désirant se contenter d'une participation minoritaire. L'actionnaire actuel du PSG est même prêt à rester au capital du club en laissant le contrôle à une autre entreprise.

Contactée hier après-midi, la direction dugroupe Canal + a confirmé le mandat de la banque pour dénicher des investisseurs susceptibles de la soulager de son encombrante filiale : « Un mandat a en effet été donné il y a un certain temps à la banque Lazard pour étudier les modalités de recomposition du capital du Paris -Saint-Germain, mais aussi les opportunités offertes par une prochaine possibilité d'introduction en Bourse des clubs de football et pour identifier les éventuels partenaires industriels susceptibles d rejoindre le capital du Paris-Saint-Germain. »

La volonté de vendre le PSG est récurrente. Francis Graille, président jusqu'au printemps 2005, devait, on s'en souvient, monter un tour de table pour entrer au capital du PSG. Il a été question d'abord de 12 %des parts, puis de 34 %, c'est à dire la minorité de blocage, et enfin d'un contrôle complet. Mais les intentions des uns et des autres ont été plutôt fluctuantes. Au bout du compte, Graille n'a pas convaincu Canal + de sa capacité à réunir les fonds nécessaires et amême été écarté sèchement de la présidence au profit de Pierre Blayau.

17,8 millions de pertes au 30 juin 2005

Auparavant, en mai 2002, un cabinet spécialisé, Toulouse et Associés, basé à Paris, avai déjà été chargé officiellement de trouver un repreneur ou un partenaire financier pour le club parisien. Mais il n'y était pas parvenu, car les conditions n'étaient pas réunies à l'époque pour obtenir une bonne valorisation du club. Le sont-elles aujourd'hui ? Ce n'est pas évident. Le PSG a encore perdu 17,8 millions d'euros au 30 juin 2005, ce qui en fait le plus mauvais élève de la Ligue 1. À lui seul, il totalise même plus de la moitié des pertes enregistrées (32,5M
) par l'ensemble des clubs de l'élite.

Mais, pour éventuellement espérer se désengager en fin de saison, il faut s'y prendre maintenant… Et la période peut devenir plus favorable avec la possibilité offerte bientôt aux clubs professionnels d'entrer en Bourse. Pour les fonds d'investissement, il s'agit d'un argument, même s'ils peuvent s'effrayer de la faible rentabilité des clubs de football. Et en particulier de celle du PSG… Pour l'heure, la banque Lazard n'a visiblement pas encore trouvé l'oiseau rare. Les performances sur le terrain des joueurs de Guy Lacombe ne l'aident pas non plus dans sa délicate mission. Car, sans la lucrative Ligue des champions la saison prochaine, hypothèse probable au vu du parcours des Parisiens, les difficultés financières ne vont évidemment pas s'arranger. Et l'attractivité du PSG non plus.

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Le Parisien

Nicolas Sarkozy décidé à en finir avec les supporters violents

NICOLAS SARKOZY entre dans la bataille. Entre la violente rixe de samedi dernier entre supporters rivaux du PSG sur le chemin du retour de Nantes (22 gardes à vue et 2 mises en examen) et le match classé à hauts risques dimanche contre l'OM au Parc des Princes, le ministre de l'Intérieur est monté hier au créneau. Dans une lettre adressée à Frédéric Thiriez et Pierre Blayau, présidents respectifs de la Ligue de football professionnel (LFP) et du PSG, il a annoncé son intention de déposer un projet de loi facilitant « la dissolution des associations de supporters violents.
» Une décision motivée par la radicalisation du conflit qui perdure entre les Tigris Mystic d'Auteuil et les Boulogne Boys et les indépendants. « Je suis résolu à proposer au Parlement une nouvelle disposition législative permettant la dissolution des associations de supporters dont les membres se livreraient à des comportements violents », écrit notamment Nicolas Sarkozy. En novembre, le patron de la Place Beauvau avait déjà brandi la menace de dissolution à l'Assemblée nationale.

« Il faut voir ce qu'il y a derrière »

L'autre annonce contenue dans la lettre ministérielle concerne la création d'un fichier spécifique des interdits de stade. Celui-ci permettrait d'appliquer plus efficacement une disposition incluse dans la loi relative à la lutte contre le terrorisme votée fin 2005 qui offre déjà aux préfets la possibilité de prononcer des interdictions administratives de stade. Ce fichier pourrait même voir le jour sous trois semaines, le décret d'application ayant été transmis au Conseil d'Etat. Conviées hier soir au Parc à une réunion dans l'optique du match PSG - OM, les différentes associations de supporters du club parisien ont accueilli la nouvelle avec un brin de scepticisme. « C'est le Sarko show », ironise un dirigeant des Supras d'Auteuil. Amar, membre des Lutèce Falco (Auteuil), feint l'étonnement : « Il ne nous l'avait pas déjà dit il y a six mois ? Comme d'habitude, rien ne va se passer et, en 2007, c'est le gouvernement qu'on va dissoudre ! » Président des Lutèce Falco (Auteuil), Luc se demande ce que cette loi apportera de plus : « La préfecture peut déjà dissoudre une association. Il faut voir ce qu'il y a derrière. » Enfin, Pierre-Louis Dupont, président des Boulogne Boys (frappé d'une interdiction de stade durant deux ans), se montre aussi perplexe : « C'est une solution de facilité. Si les groupes sont dissous, il n'y aura plus d'interlocuteur et on aura alors affaire à des indépendants incontrôlables. » Le risque, en effet, est de voir le « problème » simplement déplacé. La surveillance des transports collectifs, les modalités de vente des billets et un contrôle accru des spectateurs sont d'autres éléments de l'arsenal de mesures dévoilées hier. Simple effet d'annonce ou signal fort ? Toujours est-il que Nicolas Sarkozy est décidé à agir tout en réclamant de nouvelles initiatives de la part des clubs. Mais pour Pierre Blayau, c'est un sentiment d'impuissance qui domine. « Nous sommes dans une situation préoccupante qui n'a plus rien à voir avec le club, déplorait le président du PSG il y a quelques jours. Nous sommes pris en otages. »


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« Des comportements de sauvages »
NICOLAS SARZOKY, ministre de l'Intérieur

LE PROJET DE LOI facilitant la dissolution des groupes de supporters violents « vise tout particulièrement certaines associations ultras du PSG », a expliqué hier soir sur Canal + le ministre de l'Intérieur, Nicolas Sarkozy, qui a également cité l'OGC Nice. Sarkozy est revenu sur la bagarre samedi entre deux groupes de supporters du club parisien : Ils « se sont tapés dessus à coups de hache et de gourdin dans une station-service qu'ils ont saccagée. Je ne vois pas pourquoi on doit tolérer des comportements de sauvages organisés par des associations dont nous connaissons l'adresse, la raison sociale ».
Lors des déplacements organisés par les « associations qui viennent des virages Auteuil et Boulogne », « on retrouve dans les cars des barres de fer ou des matraques », a poursuivi Sarkozy, selon qui les dirigeants de ces clubs « se moquent du monde ».

POUR LA PREMIERE FOIS depuis quatre mois, toutes les associations de supporters du PSG se sont réunies, hier soir au Parc des Princes. Au coeur du conflit, Pierre-Louis Dupont, le président des Boulogne Boys, ainsi que deux responsables des Tigris étaient autour de la même table quatre jours seulement après l'attaque de la station-service de Varades-la-Bédoire (Loire-Atlantique) par des Tigris. « Il n'y a plus de compromis possible en matière de violence et de racisme, souligne quant à lui Christophe, un dirigeant des Supras.
Il faut que la police fasse enfin son travail. » « Nous avons pris conscience qu'il ne fallait pas attendre qu'il y ait un mort pour réagir », conclut le président des Boys.