Revue de Presse

Lundi 23 Octobre




PARIS PROGRESSE MAIS NE DECOLLE TOUJOURS PAS

A LA SORTIE des petits vestiaires auxerrois, des centaines de supporters du PSG se sont massés le long des barrières. Fatigués et frustrés par le résultat (0-0) qu'ils viennent d'obtenir, les joueurs en sont quittes pour une longue séance d'autographes et de photos. Youssuf Mulumbu connaît ses premiers instants de gloire.

Un peu plus loin, le président Cayzac pose avec des supportrices. Encore une fois, Paris n'a pas gagné à l'extérieur et le succès à Monaco (2-1) reste donc une exception dans le parcours de Guy Lacombe à la tête du club. Et si le PSG n'a pas perdu, cela ne fait quand même pas ses affaires ce matin. Nancy, troisième, reste sept longueurs devant une formation seulement treizième de la L 1. Hier soir, malgré les encouragements d'un millier de supporters et des occasions, les hommes de Guy Lacombe sont restés muets. « J'ai vu un beau match de football, se félicite néanmoins Alain Cayzac. Nous avons effectivement eu les occasions les plus franches. C'est vraiment encourageant même si ça ne sourit pas encore. Le regret est surtout comptable. Nous avons vraiment du mal à rattraper le premier match perdu au Parc contre Lorient (3-2). Mais il ne faut pas baisser les bras. »

« En manque de réussite »

Trois jours après le nul ramené de Bucarest (0-0), le PSG a présenté un visage nettement plus séduisant, même s'il pouvait difficilement faire pire. Il suffit de relever le nombre d'occasions pour s'en convaincre : tête de Rozehnal au-dessus (6 e ), tirs croisés de Kalou et Pauleta juste à côté (9 e , 38 e ), tête de Kalou (25 e ), déviation de Pauleta (54 e ), tête de Rodriguez (76 e ). Cela n'a pas suffi. Le drôle de pari d'aligner Edouard Cissé arrière droit non plus. « Ça fait longtemps que j'y pense et il le sait », sourit Guy Lacombe, heureux de sa trouvaille. Cette innovation a surtout eu le mérite de montrer que Cissé, comme les autres, était bien décidé à accomplir les efforts nécessaires. « Les gars méritaient de l'emporter ce soir ( hier ), regrette Lacombe. C'est dommage. Nous pouvions espérer mieux car nous avons fait un gros match. Après, il faut de la réussite et c'est un peu ce qui nous manque en ce moment. Nous voulions gagner à Bucarest et nous voulions gagner ici. Il y a une équipe et une volonté de l'emporter, c'est le plus important. » Jean Fernandez, son homologue auxerrois, juge, lui, le résultat « logique » mais affiche aussi des regrets « car en première période nous les avons gênés en profitant des espaces dans leur dos mais nous avons oublié de lever la tête dans les vingt derniers mètres... » Après un déplacement à Lyon, après-demain, en Coupe de la Ligue, Paris recevra à deux reprises en championnat (Rennes, Lens). Deux rendez-vous où la victoire sera impérative. Une fois de plus...

Les Parisiens portaient, hier, un brassard noir en hommage au père de Bernard Mendy décédé jeudi dernier. A l'échauffement, ils arboraient un tee-shirt blanc sur lequel était écrit « Nous tous avec toi Bernard ».
Les dirigeants de Colony Capital, l'un des actionnaires du PSG, étaient présents en nombre hier, au Parc des Princes. « Ce n'était pas lié au PSG, explique le président Alain Cayzac. Il s'agissait d'un séminaire mêlant travail et divertissement. »

ROTHEN ETAIT PARTOUT

ROTHEN 6,5

SORTI à la mi-temps pour des raisons tactiques contre Sedan, il a montré, hier, pourquoi il était indispensable au PSG. Dans son couloir gauche, il a été un danger permanent. Soit grâce à ses coups de pied arrêtés, toujours précis, qu'il a notamment déposés sur les têtes de Rozehnal et Kalou, soit par ses provocations balle au pied sur l'aile gauche.
Utile par son aisance technique et sa vision du jeu, il a aussi aidé Armand dans le travail défensif. Touché à un mollet et épuisé, il a été remplacé par Pancrate (88 e ). Une bonne et complète prestation.

LES AUTRES JOUEURS

LANDREAU 5
Bien protégé par sa défense, il ne s'est jamais retrouvé en difficulté et n'a finalement eu aucun arrêt à faire. Il a néanmoins su rester bien concentré et vigilant, notamment dans ses sorties aériennes.
CISSÉ 4,5
Positionné inexplicablement à un poste très inhabituel d'arrière droit, il a fait ce qu'il a pu. Parfois dépassé par Akalé, il a logiquement manqué de repères.
TRAORÉ 6
Son meilleur match sous le maillot parisien. Très solide dans les duels, il n'a fait aucune erreur, se montrant même déterminant devant Kahlenberg (29 e ).
YEPES 6
Son entente avec Traoré s'améliore de match en match. Il s'est signalé par de bons tacles et un retour sur Akalé (39 e ) mais il a aussi commis quelques maladresses.
ARMAND 6
Il retrouvait son poste de prédilection de latéral gauche et il n'a été que rarement mis en danger par ses vis-à-vis, N'Diaye puis Mathis. Un très bon placement et de bonnes interventions.
DIANÉ 4
Il n'est bon que quand il a le ballon dans les pieds et qu'il provoque. Son manque de travail défensif a tellement exaspéré Guy Lacombe que Rodriguez (5,5) l'a remplacé à la mi-temps.
ROZEHNAL 5
Quelques hésitations tactiques dans son duo avec Mulumbu, un partenaire qu'il découvrait. Volontaire, il a encore une fois beaucoup couru et a placé une bonne frappe (58 e ). Averti (32 e ).
MULUMBU 5,5
Une première satisfaisante. Il a mis un peu de temps pour entrer dans le match, récoltant un avertissement (7 e ). Après, il a plu par son activité et sa vivacité. Remplacé par Hellebuyck (89 e ).
KALOU 5
Il aurait pu être l'homme de la première mi-temps. Mais son tir a frôlé le poteau (9 e ) et Cool a sorti sa tête (25 e ). A l'aise techniquement , il a quand même perdu des ballons.
PAULETA 5
Peu en évidence. Une belle frappe enroulée du pied droit sortie de justesse par Cool (38 e ) puis deux reprises à côté en seconde (49 e et 55 e ). Un bon travail défensif.

L'adversaire
Côté auxerrois, Benoît Pedretti a été très actif à la récupération du ballon et Fabien Cool, impeccable sur les tentatives parisiennes, a préservé le match nul pour l'AJA. Devant Akalé a alterné le bon et le moins bon. Kahlenberg a joué également par intermittence.

L'arbitre
M. Poulat (6,5) a été très bon. Intelligent dans ses décisions, il a su laisser jouer l'avantage quand il le fallait et a sorti ses cartons à bon escient. Une prestation qui devrait servir d'exemple à ses collègues.

ENTRE ESPOIR ET FRUSTRATION

UNE FOIS la rencontre terminée, on pouvait entendre des rires jaillir du vestiaire parisien et apercevoir quelques mines heureuses. Le match nul obtenu à Auxerre (0-0) hier est un bon résultat en soi, surtout que le PSG y a montré quelques progrès dans le jeu. Mais avec un peu plus de réussite, les joueurs de Guy Lacombe auraient pu repartir avec les trois points d'une victoire qu'ils n'auraient pas volée.
Un sentiment de frustration et de déception habitait donc aussi les têtes parisiennes. « Je ne sais pas s'il faut être content d'avoir pris un point ou déçu d'en avoir perdu deux », résume ainsi parfaitement Bonaventure Kalou. Le milieu de terrain ivoirien était visiblement très abattu. « Ce n'est pas une bonne opération au niveau comptable, poursuit-il. Il nous faut des points et il y avait quelque chose à faire ici. » Sylvain Armand nourrit lui aussi des regrets : « On était venus pour gagner et on a manqué de réussite. C'est dommage que l'on soit dans une situation délicate pour ne pas être heureux d'avoir pris ce point. » Le latéral gauche parisien veut pourtant positiver, même si son équipe végète toujours au milieu de tableau (13 e ). « Nous montons en puissance, c'est une certitude. Cela se voit à l'entraînement comme en match. Maintenant, il faut le montrer. »

« Il faut confirmer à domicile »

Mickaël Landreau dresse lui aussi un constat lucide sur la situation du PSG : « C'est un bon 0-0, même si nous avons eu les occasions pour l'emporter. Il y a du mieux dans notre jeu et nous n'avons pas pris de but. C'est donc un match encourageant qui nous permet de poursuivre notre série. Désormais, il faut confirmer à domicile. On progresse, on est sur la bonne voie. On se sent plus solides et plus en confiance. » Avant de monter dans le car, Edouard Cissé, arrière droit occasionnel, glisse ses sentiments partagés : « Au classement, c'est poussif mais il faut continuer. Ce nul peut être intéressant pour la suite. » Encourageant ou pas, le bilan comptable de la soirée reste finalement plutôt mauvais. « On n'avance pas beaucoup », soupire Jérôme Rothen.

FRED ET MALOUDA BLESSES

LYON est reparti de Marseille avec les trois points, mais aussi avec deux blessés. Fred, sorti en première mi-temps, a été victime d'un claquage à la cuisse droite, tandis que Malouda a reçu un coup de MBami sur le tendon d'Achille de la cheville gauche. Une blessure qui a nécessité son évacuation sur une civière en seconde période.
Si le buteur brésilien sera absent un mois minimum (on parle même de six semaines dans le camp lyonnais), les nouvelles concernant le milieu offensif d'origine guyanaise sont plus rassurantes. « Ça va, confiait-il à sa sortie du vestiaire. J'arrive à marcher mais, sur le coup, j'ai eu l'impression que ma jambe était paralysée. » Gérard Houllier se verra donc contraint de faire tourner son effectif mercredi en 8 e de finale de la Coupe de la Ligue contre le PSG. Pas vraiment un problème pour lui.

« Un beau baptême »
YOUSSUF MULUMBU, milieu de terrain du PSG

IL EST SORTI du vestiaire parmi les derniers, l'oeil recousu par quelques points de suture, après un choc avec Kahlenberg, et surtout le sourire aux lèvres après cette première réussie. « C'était ma surprise et il a fait le match que l'on attendait de lui », a sobrement commenté Guy Lacombe, même si, en privé, il a chaudement félicité son joueur.

Quand avez-vous appris que vous joueriez face à Auxerre ?
Jeudi dernier. Le coach est venu me voir et m'a demandé si j'étais prêt pour jouer. Je lui ai répondu que oui. Il m'a alors dit que je débuterai, donc j'ai eu du temps pour me préparer.

Comment s'est passé l'avant-match ?
Il y avait de l'appréhension. Je « flippais » un peu. Ce matin (hier), je me suis réveillé à 7 heures alors que le réveil était à 9 h 30. Pendant deux heures, j'ai pensé à cette rencontre et j'ai fait le match dans ma tête. J'ai réfléchi, je me suis posé des questions. Je voulais rendre au coach la confiance qu'il m'a accordée.

« Je n'y croyais pas »

Comment jugez-vous votre performance ?
Je suis content. Tout s'est bien passé. C'était mon baptême, mais un beau baptême. J'ai donné le meilleur de moi-même, j'ai pris des coups, j'en ai mis quelques-unes. J'ai mis un peu de temps pour entrer dans le match, mais plus je touchais de ballons, plus je me sentais à l'aise. Mes partenaires m'ont aussi beaucoup aidé.

Vous avez pris un carton jaune d'entrée...
Oui, j'ai d'ailleurs eu peur sur cette action. J'ai cru que l'arbitre allait mettre le rouge. Je voulais trop bien faire en fait. J'ai voulu être agressif dans le bon sens. Mais c'était un peu trop. C'était à la limite.

Etes-vous soulagé par votre bonne prestation ?
A la fin, le coach m'a dit que c'était bien, qu'il fallait continuer à travailler. Jouer pour le PSG, c'était un rêve. Je ne m'y attendais pas du tout et je n'y croyais pas. Le coach fait confiance aux jeunes, c'est une bonne chose. Avec Clément ( Chantôme ) ou Larrys ( Mabiala ), on est sérieux, on donne le meilleur de nous et on veut jouer le plus possible. C'est une reconnaissance pour le centre de formation.

Mercredi 25 Octobre




C'EST LE MOMENT DE FRAPPER UN GRAND COUP

En quête d'un véritable match référence, Paris devra se surpasser pour interrompre l'invincibilité lyonnaise, vieille de près de six mois, et accéder aux quarts de finale pour la première fois depuis cinq ans.

«CELA AMÈNE à faire un bilan sur sa vie, à s'interroger pour savoir si ce que l'on a fait est bien fait, et avec équité. (...) Cet examen de passage me fait donc du bien. C'est une étape qui m'émeut ».
Serait-ce le retour du PSG ce soir à Gerland qui inspire ainsi Jean-Michel Aulas ? Pas exactement. Ces mots, le président lyonnais les a prononcés lundi soir lorsqu'il a été nommé chevalier de la Légion d'honneur. Décidément, l'homme fort de l'OL traverse une période faste et c'est sur la lancée de la démonstration de son équipe à Marseille (4-1), dimanche soir, qu'il s'apprête à faire son entrée en Coupe de la Ligue. Comme le dit Guy Lacombe, interrogé sur la motivation des Lyonnais pour ce huitième de finale : « Aulas a bien fait les choses : pas de premier tour, premier match à domicile... La totale ! Je pense qu'il faudra réaliser un grand exploit pour passer. »

« Même le grand Achille avait une faille »

L'entraîneur parisien ne cherche en rien à polémiquer ou à entrer dans une guerre des petites phrases que les Marseillais ont payé au prix fort la semaine dernière. Il constate simplement cette remarquable maîtrise des événements qui fait la force de Lyon, un club qu'il n'hésite pas à qualifier de « modèle à suivre ». « Quand ils remplacent un joueur, c'est un autre international qui entre, remarque-t-il ainsi. Cela fait partie de l'avance qu'a prise Lyon sur les autres. Depuis six ans, ils progressent. C'est vrai qu'ils ont pris des risques au départ, notamment en achetant Sonny Anderson. Mais, ensuite, ils ont capitalisé et chaque année ils améliorent leur équipe grâce aux transferts ou aux ressources économiques. C'est fondamental. C'est le seul club de L 1 qui a fait ça. C'est sympa car ça permet de voir qu'en France nous sommes capables d'avancer et de faire quelque chose de bien en gardant nos meilleurs joueurs. » Ce respect du treizième du championnat envers une équipe jugée « exceptionnelle » n'empêche pas le PSG de croire ce soir en ses chances. D'abord, parce que Lacombe l'affirme : « Toute équipe a une faille. Même le grand Achille en avait une. Donc, il faut la trouver et surtout être solide dans tous les domaines. Toutes les équipes espèrent les battre. Un jour, ça arrivera et ce jour-là approche ! » Ensuite, et surtout, parce que Paris n'a rien oublié du Trophée des champions disputé le 30 juillet dernier et remporté aux tirs au but par l'OL. Ce jour-là, le PSG menait à Gerland, mais un penalty généreux avait permis aux locaux d'égaliser. « Nous l'avons encore en travers de la gorge, lance Guy Lacombe. C'est un trophée que nous aurions dû emporter. On nous l'a volé. Battre Lyon serait une petite revanche, mais ça ne remplacera pas le Trophée des champions. » Les absences de Juninho, Fred, Malouda ou Abidal peuvent donner un espoir supplémentaire aux Parisiens. Mais ces derniers savent que le match le plus important de la semaine se déroulera samedi, en championnat, avec la venue de Rennes au Parc des Princes. « Le seul avantage, c'est que nous n'avons pas grand-chose à perdre, contrairement à d'habitude », conclut Guy Lacombe en souriant.


UN BILAN EQUILIBRE

LE PSG est probablement l'une des rares équipes françaises à bien réussir face à l'OL. Au cours de leurs dix dernières confrontations, toutes compétitions confondues, le bilan est totalement équilibré. Les Parisiens comptent en effet trois victoires, soit autant que les Rhodaniens.
Les quatre autres rencontres se sont, quant à elles, conclues par des résultats nuls. Les joueurs de la capitale avaient d'ailleurs réussi l'exploit de gagner à Gerland lors de la saison 2004-2005 (1-0). Les deux clubs se sont rencontrés trois fois en Coupe de la Ligue (entre 1995 et 1998). Le PSG l'a emporté deux fois pour une défaite. Par ailleurs, ils se sont affrontés une fois cette saison, lors du Trophée des champions où Lyon s'était imposé aux tirs au but (1-1, 5-4).


PAULETA ET ROTHEN SUR LE BANC

GUY LACOMBE a décidé d'aligner une équipe totalement remaniée ce soir à Gerland. Il effectue six changements par rapport à l'équipe qui a débuté à Auxerre dimanche (0-0) : Alonzo, Dramé, Paulo Cesar, Chantôme, Pancrate et Rodriguez seront titularisés. Deux grosses surprises se dégagent donc de la composition d'équipe choisie par le technicien aveyronnais : Pauleta et Rothen, qui faisaient partie des remplaçants hier lors de la mise en place tactique, devraient ainsi s'asseoir sur le banc de touche.
Ils seront remplacés par Pancrate en attaque et Rodriguez comme milieu gauche. Autre nouveauté, c'est le duo Mulumbu-Chantôme, 19 ans chacun, qui occupera l'axe du milieu de terrain. L'entraîneur parisien est impressionné par ces deux jeunes, champions de France des moins de 18 ans la saison dernière et qui ont réussi de bons débuts avec les pros, même s'ils ne comptent respectivement qu'un et trois matchs avec l'équipe première. Enfin, une charnière inédite sera alignée en défense. Traoré au repos, c'est Armand qui jouera à droite de Yepes, avec Dramé arrière gauche.


« Je ne regrette pas d'être resté à Paris »
PEDRO PAULETA, capitaine du PSG

IL NE DEVRAIT PAS être titulaire ce soir à Lyon. Mais Pedro Pauleta est plus que jamais l'homme fort du PSG, avec déjà six buts en L 1. Le Portugais s'explique longuement sur le début de saison raté de son club et dissèque les progrès récents de l'équipe.
Il revient également sur ses contacts avec Lyon, lors du mercato estival. Il se dit persuadé d'avoir fait le bon choix en demeurant fidèle au PSG.

Comment va le PSG ?
L'équipe va beaucoup mieux qu'il y a deux mois. On a progressé dans tous les secteurs, mais il nous manque de l'agressivité à l'extérieur pour inscrire des buts. Quand on revoit notre dernière prestation à Auxerre (0-0), on devait l'emporter. On fait des matchs plus pleins.

Mais au classement, ce n'est pas suffisant pour remonter...
Les deux prochains matchs à la maison (NDLR : Rennes puis Lens), on doit les gagner pour décoller. On n'est pas très loin même si on est encore treizième aujourd'hui. Le PSG a les moyens d'enchaîner deux ou trois succès et tout de suite tu remonteras. Il est nécessaire de le faire le plus vite possible. On est bien derrière, on n'encaisse pas de buts. Devant ça va finir par marcher.

Le jeu du PSG ne manque-t-il pas d'ambition avec des compositions d'équipe à vocation défensive ?
Une équipe, pour gagner, doit bien défendre. Mais elle doit aussi attaquer et marquer des buts. Il faut chercher cet équilibre, et on est en train de le faire. Il faut continuer à bien défendre, mais aussi attaquer afin de marquer.

A quoi attribuez-vous ce mauvais début de saison ?
Il nous a fallu du temps. De nouveaux joueurs sont arrivés, d'autres ont découvert qu'il pouvait y avoir une concurrence plus grande dans le groupe et des jeunes ont pris leurs marques. On a donc très mal commencé la saison. Mais elle est longue et je pense qu'on va arriver en haut du classement.

Vous y croyez vraiment ?
(Il réfléchit.) Oui, mais il ne faut pas tarder. Il ne faut pas continuer comme actuellement. On a les qualités pour remonter et l'équipe est consciente que pour gagner, il faut jouer comme à Auxerre.

« Lyon est la meilleure équipe d'Europe en ce moment »

Pourquoi ne vous a-t-on pas entendu sur l'affaire Dhorasoo ?
Ce n'est pas le problème d'un joueur avec l'équipe, mais d'un joueur avec le club ou avec l'entraîneur. Ça ne m'empêche pas d'être ami avec Vikash. C'est pour ça que je n'ai pas voulu m'exprimer, car ce que tu dis pourrait être interprété dans un sens ou dans l'autre.

Cette affaire n'aurait-elle pas pu se résoudre en interne, sans un licenciement ?
Je n'ai pas à donner mon opinion. En tant que capitaine, j'ai essayé d'arranger les choses. Mais à partir du moment où c'est un problème individuel, je ne peux pas faire beaucoup plus.

Le PSG joue Lyon. Regrettez-vous de ne pas y avoir signé cet été ?
Je ne regrette pas d'être resté à Paris. Quand je prends une décision, je ne la regrette jamais. Je voulais rester au PSG. J'y suis très content.

Quel jugement portez-vous sur l'OL ?
C'est la meilleure équipe d'Europe en ce moment. Une formation capable de remporter ses trois derniers matchs à l'extérieur, deux fois 3-0 (Steaua Bucarest et Dynamo Kiev) et une fois 4-1 (Marseille) n'a pas de faiblesses.

Jean-Michel Aulas a répété récemment que vous vouliez signer dans son club...
(Rires.) Ça fait partie de la stratégie d'un grand président. Quand on me propose quelque chose, j'écoute.