[Ex-Président] Alain Cayzac

Cayzac reste optimiste



Interrogé par nos confrères de But! Paris dans leur édition de jeudi, Alain Cayzac ne veut rien envisager d'autre que le maintien en L1 pour Paris. Le président du PSG ne regrette rien de ses décisions cette saison.

« Je suis décontracté. Je fais en sorte de positiver. Il faut protéger le groupe et le club. Ce n'est pas facile » explique Alain Cayzac dans un entretien accordé à nos confrères de But! Paris. « Nous ne devons pas rentrer dans le fatalisme. Je me concentre sur l'objectif d'un maintien. Je vais surtout tout faire avec Paul Le Guen pour qu'on se sorte de là » ajoute le président parisien.

« On veut déstabiliser le PSG »



Agacé par les réprobations à son égard et par le peu de chances qu'on accorde à Paris de conserver sa place dans l'élite, Alain Cayzac tient à faire front et à s'accrocher jusqu'au bout de la saison.

Alain Cayzac, la situation du PSG au classement est critique. Comment la vivez-vous ?
Je suis décontracté. Sans être bêtement optimiste, je fais en sorte de positiver. Il faut protéger le groupe et le club. Ce n'est pas facile. Nous savons que nous engageons un championnat à six ou sept équipes. Il faudra se bagarrer comme des fous.

Quelles solutions préconisez-vous pour que le PSG s'en sorte ?
Il n'y a pas de miracle. On doit s'en sortir d'abord par le jeu. En ce moment, il y a une grosse pression. Mais le fait de n'être plus engagé que dans une seule compétition devrait nous servir. Même si nous avons tout voulu jouer à fond, nous serons logiquement plus concentrés sur le championnat. Nous allons aussi profiter du retour de plusieurs joueurs. Avec Clément, Rodriguez et Cissé en plus, nous aurons davantage de possibilités. Avec Paul (ndlr : Le Guen), nous allons aussi nous atteler à redonner le moral au groupe.

Craignez-vous que certains joueurs soient déjà abattus ?
Je ne pense pas. En tout cas, nous ne devons pas rentrer dans le fatalisme. Certaines personnes se complaisent à considérer que nous sommes déjà en Ligue 2. Nous ne sommes pourtant qu'à deux points du premier relégable. Tout reste à faire.

« Nous subissons des attaques très nettes et très faciles »

Comment accueillez-vous les critiques à votre encontre ? Vous reconnaissez-vous quand il est dit que vous êtes trop gentil ?
Ce sont des règlements de comptes. Ce n'est pas très glorieux. Certaines personnes ne comprennent pas que je sois apprécié par le milieu et par les supporters. Ce n'est pas dans les règles du football. Certains trouvent ça injuste. Ça fait 35 ans que je suis dans le milieu des affaires. On ne peut pas toujours être gentil. Je sais prendre mes responsabilités. Après, faut-il engueuler les joueurs ? Faut-il multiplier les huis clos ? Tous les conseils nous sont donnés. Mais je fais à ma manière. Et puis, il faut savoir ce qu'on veut. Quand je me suis séparé de Dhorasoo, on a dit que j'étais trop dur.

Vous sentez-vous soutenu au sein même du club ?
Oui. A l'intérieur, tout le monde est avec nous. Ça fait partie des motifs de satisfaction. C'est comme ça qu'on s'en sortira. On ne doit pas faire attention à ce qui se passe autour. Car je vois qu'on veut nous déstabiliser.

Avez-vous le sentiment que beaucoup de monde espère une relégation du PSG ?
Je ne pense pas. Je reçois beaucoup de soutien du milieu du football. Après, c'est vrai, d'autres ne nous soutiennent pas. C'est le moins que l'on puisse dire. Mais c'est une minorité. Nous subissons des attaques très nettes et très faciles. Vous savez, je sais lire entre les lignes. Enfin, je ne veux pas être parano. Je préfère regarder nos supporters. Après le match contre Rennes, ils ont été exceptionnels. Ils nous soutiennent et ça, ça me rend heureux. En ce qui me concerne, je serai là jusqu'à ce qu'on me le demande. Si les actionnaires pensent qu'il faut d'autres méthodes, je partirai.

« Je préfère rester sur une tendance positive »

Depuis votre nomination en juin dernier, regrettez-vous certains choix ?
C'est aux observateurs de le dire. En tout cas, je ne regrette pas d'avoir gardé Guy Lacombe jusqu'au dernier moment. Je pense que les entraîneurs partent trop facilement. Je ne regrette pas d'avoir pris Paul Le Guen. Le pauvre Paul est dans une situation difficile. Mais je pense toujours que l'avoir avec nous reste une chance pour l'avenir. Je ne regrette pas non plus les joueurs recrutés au Mercato. La seule remise en cause intéressante pourrait concerner la dernière intersaison. J'ai pensé que la stabilité était la bonne stratégie. Ça peut se discuter. J'aurais peut-être pu repartir de zéro. Seulement, ce n'était pas ma philosophie. Et puis, il y avait des joueurs sous contrat et une masse salariale à gérer.

Pour le club, quelles seraient les conséquences d'une descente en L2 ?
Je préfère rester sur une tendance positive et ne pas en parler. De toute façon, je me concentre sur l'objectif d'un maintien. Je vais surtout tout faire avec Paul pour qu'on se sorte de là.

Vous vous êtes accordé deux jours de repos en début de semaine. Ne ressentez-vous pas une certaine fatigue avec tout ce qui arrive au club ?
Je suis quelqu'un d'énergique. Cela dit, je ne vous cache pas que c'est épuisant. C'est la première fois depuis longtemps que je me suis un peu reposé. C'était court. Mais j'ai choisi ça et je l'accepte. Et de toute façon, j'ai beaucoup à revendre. Je me sens tellement responsable vis-à-vis de ceux qui aiment le club. Ils me le manifestent avec tellement de force et de sincérité.

« Paul va a l'essentiel »

Présent à la séance d'entraînement du groupe pro vendredi, le président du Paris Saint-Germain Alain Cayzac s'est entretenu avec son entraîneur, Paul le Guen. Les relations sont au beau fixe entre les deux hommes bien que la situation du club soit très difficile. Avant de quitter le Camp des Loges, le dirigeant parisien a confié ses sentiments qu'il «appréciait son autorité naturelle, simple».

«Il règne une bonne entente entre nous sur le double plan des relations professionnelles et amicales, a poursuivi le ''boss'' parisien. Paul n'est pas quelqu'un qui prononcera trois mots quand il faut en prononcer deux. Il va vite à l'essentiel, il analyse les choses, il est rigoureux. Il ne parle pas pour ne rien dire. En ce moment, je dois dire qu'on a du mal à parler d'autre chose que de la situation, mais sans se transmettre de stress. Ce qui peut nous sauver, c'est l'énergie pas le stress, il reste neuf matches...»

Cayzac est-il trop gentil ?



Président du PSG depuis neuf mois, l’ancien publicitaire a su imposer sa bonhomie, tout en sachant faire preuve de calme, même au plus fort de la tempête. Pourtant, il est de plus en plus critiqué pour ses méthodes.

S’il est un homme qui souffre en ce moment, c’est bien Alain Cayzac. Président et premier supporter du PSG, l’homme au brushing plus sel que poivre vit au rythme du club de la capitale depuis sa fondation, en 1970. Mais en ce moment, les heures n’ont jamais été aussi sombres. A Paris, le printemps est encore bien loin. Pour autant, au repos en province en début de semaine, Alain Cayzac a pu respirer un bon bol d’air. Il a aussi pu prendre un peu de recul après plusieurs semaines agitées et par rapport aux critiques à l’encontre de son club, de ses choix et même de sa personne. Estimé trop gentil, trop attentiste et même trop mou par certains observateurs, mais aussi désormais par une partie des supporters, l’actuel patron du PSG ne fait plus l’unanimité. Pour beaucoup, il aurait dû limoger Guy Lacombe bien avant la déroute face à Valenciennes en janvier. Dans de tels temps de crise, il devrait aussi être capable de taper du poing sur la table.

D’autres à sa place auraient déjà décrété des huis clos et fait planer la terreur. Pas lui. Pourquoi ? « C’est tout simplement sa manière de fonctionner, observe Simon Tahar, le président de l’association du PSG, qui le côtoie depuis maintenant vingt ans. Il a une approche un peu nouvelle, parce qu’il a le souci du consensus. Il privilégie le dialogue et les rapports humains. Mais dès qu’il adopte cette démarche, on le décrit soit comme un incapable, soit comme quelqu’un de trop gentil. Pourtant, ça ne signifie pas complaisance ou faiblesse. Il a déjà eu des colères. C’est un homme de tempérament. Seulement, ce n’est pas un va-t-en guerre. Il n’aime pas les rapports d’affrontement. D’ailleurs, c’est à son crédit d’avoir réussi à maintenir la confiance des actionnaires, des partenaires et de l’association. »

« Quelque chose de Mitterrandien »

A 65 ans bien sonnés, Alain Cayzac n’est pas près de changer. Pendant toute sa carrière de publicitaire à Euro RSCG, puis à Havas, il a su mettre les formes. « Pour moi, Alain était la force tranquille de la publicité, n’hésite pas à dire son ami et ancien collègue pendant 25 ans, Jacques Séguéla. Cela dit, dans les affaires, c’est un dur. Il l’était bien plus que moi. En fait, c’est quelqu’un d’affectif et il sait être juste. Il a déjà mené des entreprises plus importantes que le PSG. A Euro RSCG, il était à la tête de 12 000 personnes. Et puis, dans la vie, il ne faut pas non plus lui marcher sur les pieds. Je me souviens : quand il faisait des parties de foot entre amis, il ne fallait pas lui prendre le ballon dans les pieds. Il ne valait mieux pas non plus le battre lors d’une partie de tennis. »

Mais si Cayzac était si efficace dans le monde des affaires et de la publicité, n’a-t-il pas atteint ses limites dans l’univers du football professionnel ? « Non, c’est le job de sa vie, rétorque Jacques Séguéla. Je pense qu’avec lui, le PSG va se sortir de cette mauvaise passe. De toute façon, Alain ne perd jamais deux fois. En cas de descente, c’est le plus à même de faire remonter le club. Il y a quelque chose de Mitterrandien en Cayzac. Il lui faut du temps. » Pas sûr pourtant que les actionnaires acceptent le terrible échec d’une relégation. Car, en cas de descente, Alain Cayzac serait le premier président du PSG à être relégué en Ligue 2. Et, même si la stabilité est le mot d’ordre, dans ce cas-là, un limogeage ne sera évidemment pas à exclure.

Cayzac confirme Pauleta



D’habitude, les présidents en difficulté confirment leur entraîneur. Lundi, sur RTL, Alain Cayzac a confirmé son buteur et capitaine : Pedro Pauleta sera au PSG la saison prochaine. Promis, juré.

« Pauleta n’est plus là : les autres années, il était toujours en tête. » Michel Hidalgo cherchait lundi pour Football365 les raisons du manque de buts en L1. Pour lui, la défaillance de Pauleta cette saison faisait partie des éléments de réponse. Cette réflexion, partagée par de nombreux observateurs et techniciens, laissait planer un doute sur l’avenir de l’Aigle des Açores dans la Capitale. Lundi soir, au micro de Pascal Praud sur RTL, le président Cayzac a tenté d’éteindre l’étincelle qui pourrait enflammer un PSG où le feu s’éteint petit à petit. La descente s’éloignant doucement, Paris retrouve vite ses mauvaises habitudes côté coulisses, faites de rumeurs et bruits déstabilisants. L’absence, même sporadique, de Pedro Miguel Pauleta du onze de base de Paul Le Guen ne pouvait que susciter l’émoi dans les coulisses franciliennes… Pauleta, 34 ans le 28 avril prochain, en déclin, doit-il quitter Paris ? La question se pose en effet. Sauf pour le président Cayzac.

« Moi mon problème, ce n’est pas que le premier salaire ne joue pas, c’est que l’équipe gagne, explique lundi Cayzac dans l’émission Tirs aux But. « Je pense que Pedro Pauleta, qui d’ailleurs était titulaire au Parc des Princes contre Le Mans, (…) n’est pas du tout à l’écart du groupe. » Meilleur buteur du PSG et de la L1 ces dernières années, sollicité il n’y a pas si longtemps par Lyon, Pauleta en avait profité pour obtenir un salaire royal sans que cela ne pose problème. Mais aujourd’hui, le Portugais n’est plus un titulaire indiscutable. A Bordeaux, il a commencé sur le banc, comme à Sedan. En tout, il a été 25 fois titulaire, a joué 28 rencontres (Ndlr : il était sur le banc pour la première journée face à Lorient) et n’a marqué que 10 buts (Ndlr : il reste même en lice pour le titre de meilleur buteur puisqu’il n’est qu’à trois unités de Savidan). Mais Cayzac réfute l’idée d’un déclin. « Le déclin ça ne vient pas comme ça. Je pense que c’est un joueur qui a eu un petit peu moins de réussite, et puis il y a de la concurrence au PSG : Luyindula est arrivé, Diané est en train de faire des progrès, mais Pedro accepte… enfin, je pense que n’importe quel joueur préfère jouer que de ne pas jouer mais en tout cas, je peux vous dire qu’il a un comportement exemplaire, qu’il est parisien à part entière et qu’il le sera l’année prochaine. »

Méthode Coué pour garder son attaquant emblématique en bonne condition pour la fin de saison ou respect sincère et désintéressé pour le numéro 9 ? Sans doute un peu des deux. Toujours est-il que Cayzac ne veut pas qu’un possible départ de Pauleta alimente les gazettes et trouble le calme précaire (à peine revenu) du Camp des Loges. Pour bien faire comprendre à son auditoire le fond de sa pensée, le président parisien le répète : « Oui, il sera parisien l’année prochaine. Ce n’est pas la première fois qu’un avant-centre de très haut niveau a des périodes un peu plus difficiles. » Mais ce n’est pas la première fois non plus qu’un président confirme un joueur ou un entraîneur avant de s’en séparer. D’ailleurs, le PSG a déjà prévu de recruter un avant-centre de substitution et songeait fortement au Toulousain Elmander. Reste désormais à savoir si le PSG jouera en Ligue 1 ou en Ligue 2 la saison prochaine ? Question encore plus essentielle que l’avenir d’un seul joueur, même le plus fort…

L'appel du président

A quelques jours de l'un des matches les plus importants de la saison face à Nantes samedi à 17h au Parc des Princes, le mot d'ordre au sein du Paris SG est : mobilisation. Un crédo voulu par le président Alain Cayzac.

"Notre club sort d’une bonne série de résultats, ce qui ne peut bien sûr que nous réjouir", a-t-il déclaré sur le site officiel du club. "Je ne vous remercierai jamais assez, vous les supporters du PSG, quelle que soit votre tribune, pour avoir été derrière votre équipe, avec fidélité et ferveur, au Parc des Princes", a-t-il salué. "Je souhaite lancer un appel solennel pour que l’euphorie ne nous gagne pas avant l’heure et qu’aucun d’entre nous ne relâche ni ses efforts, ni son soutien", a-t-il souhaité. "Soyons tous convaincus que rien n’est acquis et que nous avons besoin, plus que jamais, de cette union sacrée qui est en train de sauver le club", a-t-il lancé avant de conclure. "Soyons ensemble jusqu’au bout, jusqu’à la dernière seconde du dernier match."

« C'est bon »

Le Paris Saint-Germain n'est pas mathématiquement sauvé, mais il faudrait désormais un cataclysme pour que les joueurs de Paul Le Guen descendent en Ligue 2.

Avec six points d'avance sur Troyes, premier relégable, et une différence de but largement favorable (-2 contre -17), « on peut considérer que c'est bon » indique Alain Cayzac dans les colonnes de L'Equipe de jeudi. « Le soulagement est évident. C'est la fin d'une année terrible à tous les points de vue. Il a vraiment fallu se battre pour s'en sortir. Aujourd'hui, on peut dire qu'on se maintient grâce à notre goal-average favorable. Ça veut vraiment dire qu'il a fallu se battre ».